SVOD : TF1 ne concurrencera pas Canalplay Infinity et Jook Video

TF1 Pass son tour

Alors que Netflix et Lovefilm d'Amazon ne devraient pas arriver en France avant 2014, les acteurs nationaux se mobilisent. Et si Canal+ et d'autres sociétés comptent déjà de nombreux abonnés, TF1, lui, continue de proposer de la vidéo à la demande classique, sans offre illimitée. Selon BFM Business, la première société détenue par Martin Bouygues ne compte pas investir dans ce marché avant un long moment.

MyTF1 VoD

Des offres 100 % françaises, mais pas de TF1 

Canalplay InfinityFilmoTVVidéofuturDailymotion Kids+Pass M6, JOOK Vidéo : à l'heure actuelle, tous les grands acteurs de la vidéo à le demande illimitée sont 100 % Français. Et si certains étrangers et en particulier Netflix et Lovefilm sont annoncés officieusement depuis plusieurs années, pas l'ombre d'un service de leur part n'est proposé pour le moment. La porte est donc ouverte aux acteurs locaux, et si Canalplay Infinity a pour le moment sorti son épingle du jeu, TF1 manque à l'appel.

 

La première chaîne française propose pourtant des services de VoD depuis de très nombreuses années. MyTF1 VoD, qui se nommait auparavant TF1 Vision, a ainsi été lancé en 2005, soit il y a déjà huit longues années. Le site propose toute sorte de contenus, en VF et en VOST, des séries très récentes, parfois 24h à peine après leur diffusion aux États-Unis. Une expérience énorme qui aurait dû servir à TF1 pour se lancer dans la SVOD, le futur du marché légal de la vidéo. D'autant plus qu'au cours de ces huit dernières années, TF1 a sû nouer des partenariats importants avec les fournisseurs d'accès à Internet ainsi que de nombreuses maisons de productions.

 

Toutefois, à en croire BFM, TF1 a abandonné, au moins pour un temps, son projet de SVOD. En janvier dernier, Nonce Paolini, le patron de la première chaîne, affirmait pourtant que « la SVOD fait partie des chantiers que l'on regarde dans le cadre de nos démarches prospectives à court et moyen terme en permanence ». Mais le dirigeant ne cachait pas non plus son amertume vis-à-vis du système, qui impose un soutien financier aux producteurs pour n'importe quel service de vidéo, avant même que le moindre euro ne soit rentré dans les caisses : « C'est cela le système français. Il n'y a pas de chiffre d'affaires et on invente déjà des obligations qui doivent faire que, si un jour il y a des revenus, cela finance quelque chose. On ne se pose même pas la question de savoir si cela va être rentable. Au premier euro de chiffre d'affaires, vous allez payer plein pot, comme si vous vous en mettiez plein les poches ! »

« M6 nous a baladés »

Outre la question de la réglementation et la problématique de la chronologie des médias, qui empêche un service SVOD de proposer des films de moins de 36 mois, TF1 craint surtout l'arrivée d'un acteur étranger qui pourrait proposer un service supérieur en contournant certaines règles françaises : « Je ne peux pas lancer une activité qui va être percluse d'obligations par rapport à des compétiteurs qui eux vont caracoler à la fois avec des modèles économiques très supérieurs aux nôtres et sans aucune des obligations que la régulation impose aux acteurs français. A un moment donné, il faut se dire que la mondialisation existe » expliquait ainsi le patron de TF1 en janvier dernier.


Mais selon BFM Business, TF1 voulait surtout proposer une offre en partenariat avec M6, ce qui lui aurait permis de diviser les coûts et de proposer un service très compétitif. Or les pourparlers avec M6 auraient capoté, la sixième chaîne n'ayant pas caché que le marché de la SVOD était bien trop difficile aujourd'hui pour s'y lancer. En mars dernier, Nicolas de Tavernost, le président de la chaîne, expliquait ainsi que la situation ne devrait guère changer à l'avenir. Le patron avouait même que la SVOD n'était pas « un objectif majeur de développement pour M6 » et qu'il préférait laisser aux « grands acteurs plus forts » le soin de développer ce secteur. « La SVOD est un marché qui me paraît extrêmement difficile » a-t-il rajouté.


D'après notre confrère, de Tavernost aurait même déclaré il y a deux mois et demi : « Je n’ai pas besoin de concurrents pour me développer. Pour qu’il y ait un clash avec TF1, il aurait fallu qu’il y ait des discussions... », montrant ainsi toutes les tensions entre les deux chaînes. Et d'après un dirigeant de TF1 interrogé par BFM, M6 a tout fait pour « éterniser les discussions (...) on peut penser que M6 nous a baladés... ».


Rappelons que Canalplay Infinity domine le marché français de la SVOD avec plus de 200 000 abonnés (chiffres de l'an passé), et que certaines rumeurs prêtent à Lovefilm d'Amazon sa volonté d'arrivée au Japon et en France l'an prochain. Quant à Netflix, il a officiellement annoncé son intention de poser ses pieds dans un nouveau pays européen dans les mois à venir. Mais les chances que ce pays parle allemand ou espagnol sont bien plus grandes qu'il parle français.

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