Stadia détaille ses promesses pour 2020 et s'associe avec BT en Angleterre

Mais le succès est encore loin
Systèmes 4 min
Stadia détaille ses promesses pour 2020 et s'associe avec BT en Angleterre

Après un lancement en grande pompe à la fin de l'année dernière, le service de cloud gaming Stadia est rapidement tombé dans l'oubli, notamment du fait de son modèle économique décevant. Mais Google compte bien sur 2020 pour redresser la barre, tentant de proposer mieux.

Annoncé comme une révolution, vu par certains comme le « Netflix du jeu vidéo », Stadia n'est rien de tout ça. Il s'agit en réalité d'une simple plateforme de cloud gaming, exploitant des composants qui ne sont pas de dernière génération, accessible uniquement après l'achat d'un coûteux pack pour le moment. 

Une solution encore en développement, avec les inconvénients d'un test grandeur nature : multiples limitations, catalogue réduit, fonctionnalités manquantes, performances qui ne sont pas toujours convaincantes, etc. Cela n'empêche pas la plateforme d'afficher des tarifs très élevés pour la vente de ses jeux. Bref, tout sauf une réussite.

Stadia doit passer la seconde... quid des abonnements ?

Mais le potentiel est là, notamment du fait de la simplicité de lancement d'un jeu ou dans les avantages de l'intégration à l'écosystème Google. Mais il est encore loin d'être exploité, tant les erreurs ont été nombreuses. La société en semble bien consciente, et multiplie donc les promesses d'un avenir meilleur en 2020. 

Dans un billet de blog, elle dit avoir déjà passé de nombreux caps, en ajoutant quelques titres à son catalogue, faisant l'acquisition de Typhoon Studios, mettant à jour ses Chromecast Ultra, intégrant Google Assistant, Stream Connect dans Tom Clancy's Ghost Recon Breakpoint, proposant un second buddy passe aux premiers clients, etc.

Mais il faudra clairement aller plus loin. On attend notamment avec impatience l'arrivée des abonnements de type Uplay+ qui permettront de profiter des titres du catalogue Ubisoft sans avoir à passer à la caisse de manière individuelle sur Stadia. On attend d'ailleurs toujours les détails de cette intégration.

Un abonné pour PC pourra-t-il jouer directement sur Stadia ou devra-t-il y disposer d'un abonnement spécifique ? Rien n'est dit sur le sujet pour le moment. 

Des annonces mitigées

Google préfère mettre en avant les 120 titres qui arriveront dans son catalogue dans le courant de l'année, une dizaine d'exclusivités temporaires étant prévues pour la première moitié de 2020.

Côté fonctionnalités prévues à plus ou moins court terme, il est question de nouveautés pour la version web du service (enfin via le navigateur Chrome pour le moment) : définition 4K, plus grande intégration de l'assistant et gestion de la manette sans fil. Plus d'appareils Android devraient également pouvoir être gérés.

Pas sûr que cela suffise à enthousiasmer les foules en masse. Espérons que Google a d'autres atouts dans sa manche afin de convaincre dans les prochains mois.

FAI et opérateurs, un cheval de Troie idéal ?

La société a de toute façon bien compris qu'elle obtiendrait une masse critique d'utilisateurs d'une autre manière, en multipliant les partenariats locaux. Une stratégie qui s'est avérée payante pour les assistants Google Home, distribués comme des petits pains, gratuitement ou à tarif très réduit par des revendeurs ou même des médias.

Avec Stadia l'approche semble légèrement différente du fait de la nature même du produit. Ainsi, comme NVIDIA avec sa GeForce Now Alliance, ce sont les opérateurs qui sont visés. En Angleterre, BT a sauté le pas, offrant un pack Stadia Premiere Edition avec certains abonnements : Superfast Fibre 2, Ultrafast Fibre 100 et Ultrafast Fibre 250.

Commercialisés à 39,99 livres ou plus ils permettent d'obtenir une manette Stadia controller, un Chromecast Ultra et trois mois d'accès à Stadia Pro (valeur de 119 livres). Passée cette période, les clients devront payer l'abonnement classique pour continuer d'accéder au service dans sa version complète, et accéder aux jeux offerts aux abonnés.

Est-ce possible en France ? Sans doute. Mais pour le moment, aucun opérateur n'a évoqué le sujet. Blade avait tenté de proposer de telles offres, mais selon nos informations, les discussions engagées n'ont jamais abouti. La startup avait simplement vu son boîtier commercialisé par Orange, qui annonçait quelques mois plus tard travailler à sa propre offre de PC dans le cloud visant les professionnels. Shadow est néanmoins proposé par Proximus en Belgique.

Plusieurs de nos opérateurs proposant déjà des box sous Android TV, comme Bouygues Télécom ou Free, aller plus loin semble être la suite logique. Surtout dans un environnement concurrentiel fort, notamment autour de la fibre. Intégrer Stadia que Google va chercher à développer en masse pourrait être un avantage intéressant à mettre en avant.

Un acteur français sautera-t-il le pas ? Si oui, qui sera le premier à céder aux avances de Google ? Nous aurons sans doute la réponse d'ici quelques mois. 

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