Comet Lake est tout sauf une surprise ou une révolution. Mais cette nouvelle déclinaison en 14 nm aura l'avantage de permettre à Intel de grimper à 10 cœurs dans son offre grand public. De quoi nécessiter la mise en place d'une nouvelle plateforme, mais aussi au passage d'une nouvelle politique commerciale ?
Alors que l'on attend toujours des nouvelles des Core X de 10e génération, qui pourraient ne pas arriver avant le 25 novembre prochain, c'est surtout de Comet Lake-S qui fait l'objet de spéculations et de nouvelles fuites.
Plus de cœurs, mais c'est tout
Il s'agit pour rappel de la dernière déclinaison en 14 nm des processeurs grand public d'Intel, qui doit remplacer l'offre actuelle. Elle l'a déjà fait dans le mobile à la fin de l'été, mais n'arrivera pas dans les PC de bureau avant l'année prochaine, Comet Lake-S disposant d'un premier avantage : elle intègre jusqu'à 10 cœurs.
Le début d'une phase de reconquête qui prendra encore du temps pour s'opposer aux Ryzen d'AMD. Il faudra sans doute attendre fin 2021 pour que l'offre d'Intel soit réellement convaincante techniquement, avec Tiger Lake et enfin une vraie présence du 10 nm. D'ici là, il faut faire avec les évolutions prévues et ajuster la proposition commerciale.
Comet Lake-U : le 14 nm déjà utilisé pour la 10e génération mobile
14 nm oblige, il n'y a pas de révolution à attendre sur le fond. L'architecture est reprise de la gamme actuelle, sans tous les avantages d'Ice Lake par exemple, qui se concentre sur les portables ultra-fins, apportant une architecture renforcée (Sunny Cove), une nouvelle partie graphique bien plus efficace (Gen 11), AVX-512 ou Deep Learning Boost.
Intel tente donc de décorer sa « nouvelle » puce comme il le peut.
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LGA1200, chipsets de série 400 : une nouvelle plateforme
Il met donc en avant tout ce qui est déjà présent dans les Core de 9e génération (et antérieurs dans certains cas), comme l'intégration du Wi-Fi et la connectique fournie. On a également droit à ce qui est officiellement le marqueur de la 10e génération, puisque cela n'est pas le 10 nm : le support natif du Wi-FI 6. Pas un mot, par contre, du réseau à 2,5 Gb/s.
Et c'est à peu près tout. La montée en nombre de cœurs impliquera néanmoins l'utilisation d'un nouveau socket. Le LGA1151 laissera ainsi sa place au LGA1200 après quatre ans de loyaux services (et son lot d'incompatibilités), gardant tout de même des dimensions similaires pour les systèmes de refroidissement.
Intel précise qu'il est d'ores et déjà prévu pour des évolutions à venir, ce qui devrait impliquer une durée de vie (on l'espère), de plus d'une génération. Des chipsets de la série 400 seront mis en place pour l'occasion. Il n'y a pas non plus de grosse nouveauté à attendre sur ce terrain, si ce n'est le passage de 6 à 8 ports USB 3.x à 10 Gb/s au maximum.
Enfin une dénomination plus claire ?
On apprécie par contre que la gamme semble s'orienter vers des références plus claires à la faveur de la montée en nombre de coeurs, à savoir :
- Celeron : 2C/2T
- Pentium : 2C/4T
- Core i3 : 4C/8T
- Core i5 : 6C/12T
- Core i7 : 8C/16T
- Core i9 : 10C/20T et plus
On peut donc d'ores et déjà s'attendre à un destin funeste pour le Core i9-10900X à 10 cœurs, annoncé à 590 dollars et qui sera sans doute rapidement remplacé par un modèle comme l'i9-10900 qui serait capable de grimper jusqu'à 5,1 GHz. Le tout sur la plateforme classique, moins coûteuse que celle réservée aux stations de travail. Et ce n'est sans doute pas le quad-channel qui fera suffisamment la différence pour sauver le 10900X.
Surtout qu'il faut encore découvrir l'un des éléments essentiels de Comet Lake-S : la grille tarifaire. En toute logique, elle ne devrait pas dépasser 500/600 dollars. Il faudra alors voir si les modèles 8C/16T reste à des prix similaires à l'offre actuelle, entre 439 et 513 dollars ou s'ils baissent, devenant plus accessibles et plus compétitifs.