Seagate IronWolf 110 : « les premiers SSD pour NAS au monde », jusqu'à 7 000 To d'endurance en écriture

DuraWrite is back

Seagate IronWolf 110 : « les premiers SSD pour NAS au monde », jusqu’à 7 000 To d’endurance en écriture

Seagate IronWolf 110 : « les premiers SSD pour NAS au monde », jusqu'à 7 000 To d'endurance en écriture

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Seagate profite du CES de Las Vegas pour annoncer ses SSD 2,5" IronWolf 110... pour NAS. Du fait de leur interface S-ATA, ils ne brillent pas spécialement par leurs débits (jusqu'à 560 Mo/s), mais se distinguent avec une endurance largement supérieure à la moyenne (jusqu'à 7 000 TBW)... grâce à la compression de données. Ils seront vendus à partir de 0,26 euro par Go.

Les fabricants de disques durs proposent depuis longtemps des gammes pensées pour les NAS, avec des fonctionnalités dédiées : Red (Pro) chez Western Digital et IronWolf (Pro) chez Seagate par exemple. Ce dernier a décidé de l'élargir pour y inclure des SSD, les IronWolf 110, présentés comme « les premiers SSD pour NAS au monde ».

Si les principales caractéristiques ne révèlent rien d'exceptionnel pour un SSD S-ATA, le fabricant a un atout dans sa manche : l'endurance des SSD capable de grimper jusqu'à 7 000 To en écriture... grâce à une technologie vieille d'une dizaine d'années déjà et mise sur le devant de la scène par SandForce (racheté depuis) : DuraWrite.

Ces IronWolf 110 partagent d'ailleurs leurs caractéristiques avec une gamme professionnelle du fabricant.

Firmware optimisé, jusqu'à 560 Mo/s en lecture

Comme les disques durs IronWolf, ces SSD utilisent un firmware AgileArray optimisé pour « les environnements multi-utilisateurs et exigeants fonctionnant 24h/24 et 7j/7 ». Ils seront aussi prochainement compatibles avec IronWolf Health Management qui permet de suivre l'état de santé des périphériques de stockage. Une fonctionnalité déjà prise en charge par les NAS des principaux fabricants (Asustor, QNAP et Synology).

On pouvait s'attendre à des puces NAND de type SLC/MLC, mais ces SSD IronWolf 110 exploitent des puces TLC 3D. Elles sont donc organisées en couches et trois bits sont écrits par cellule. Des modèles de 240 Go à 3,84 To sont proposés, au format 2,5", avec une hauteur de 7 mm et une interface S-ATA (6 Gb/s) dans tous les cas. 

Ils peuvent donc facilement trouver leur place dans un NAS ou un rack. ASUSTOR annonce d'ailleurs qu'il les a déjà testés avec succès sur ses NAS. Un outil permettant de vérifier la compatibilité a tout de même été mis en ligne par ici.

Le fabricant annonce des débits de 560 Mo/s en lecture séquentielle, tandis que l'écriture est de 345 Mo/s maximum sur la version de 240 Go, mais grimpe jusqu'à 535 Mo/s sur les autres déclinaisons. Les IOPS varient entre 55 000 et 85 000 en lecture et 30 000 à 65 000 en écriture. Bref, rien de bien exceptionnel jusqu'à présent.

Gamme IronWolf Seagate

DuraWrite accélère les débits et augmente la durée de vie

Pour se distinguer de la concurrence, Seagate met en avant sa « technologie exclusive Durawrite » qui « accélère les opérations de lecture et d’écriture, prolonge la durée de vie du SSD et offre jusqu’à 7 000 TBW (téraoctets écrits) sur le disque de 3,84 To ».

Pour rappel, elle permet de compresser les données à la volée via le contrôleur du SSD, avant de les écrire. Les gains peuvent donc être importants sur des fichiers fortement compressibles, mais nuls dans le cas contraire. Un document technique de Seagate expliquant les implications, notamment pour des usages professionnels, est disponible par ici.

Comme c'était généralement le cas à l'époque des SSD SandForce avec DuraWrite, Seagate ne précise pas les débits sur des données non compressibles, dommage. Si l'on ne sait pas à quel point cette technologie est prise en compte, le niveau de TBW correspond à une écriture sur l'intégralité du SSD par jour pendant la durée de la garantie (5 ans).

L'endurance est ainsi donnée pour 435 To sur le SSD IronWolf 110 de 240 Go et monte donc jusqu'à 7 000 To sur celui de 3,84 To. Des chiffres élevés par rapport à la concurrence. En effet, le MX500 de Crucial annonce par exemple 100 To avec une capacité de 250 Go et jusqu'à 700 To pour le modèle de 2 To. Sur ses SSD 860 Evo, Samsung évoque une endurance de 150 To pour le modèle de 250 Go et jusqu'à 2 400 To pour celui de 4 To. C'est supérieur à Crucial, mais toujours moins que Seagate.

Sur le papier, les IronWolf 110 sont ainsi trois à cinq fois plus endurants que la concurrence en théorie. Il faudra voir ce qu'il en est dans la pratique et comment cette donnée est exactement prise en compte.

IronWolf 110 et Nytro 1000 partagent le même ADN

Pour rappel, ce n'est pas le premier SSD du fabricant à utiliser cette technologie et à mettre en avant une meilleure endurance. On la retrouve aussi sur les Nytro 1000 annoncés cet été. Elle était présentée comme « unique », alors qu'elle était pourtant très répandue dans les années 2010 à 2014 avec les contrôleurs SandForce.

Mais cette situation n'a rien d'étonnant puisque Seagate a racheté LSI en 2014, qui avait elle-même fait l'acquisition de SandForce en 2012. La boucle est donc bouclée : la technologie DuraWrite est dans la besace de Seagate.

D'ailleurs, lorsque l'on compare les fiches produit des Nytro 1000 et les IronWolf 110, on ne peut qu'être frappé par les ressemblances : puces TLC 3D, capacités entre 240 Go et 3,84 To, présence de Durawrite, garantie de cinq ans, débits et IOPS identiques à quelques pouièmes près.

Finalement, la principale différence entre Nytro 1000 et IronWolf 110 vient de l'endurance. Le Nytro 1000 existe en deux versions : 1351 avec une « endurance moyenne » et 1551 avec une « endurance standard », pour reprendre les termes du fabricant.

Seagate IronWolf 110Seagate Nytro 1351Seagate Nytro 1351
Les caractéristiques des IronWolf 110 et Nytro 1351/1551

Le TBW varie entre 768 et 12 300 To dans le premier cas, contre 1 790 à 28 700 To dans le second, soit 2,3 fois plus élevé. Dans les deux cas, c'est largement au-dessus des IronWolf 110 (de 435 à 7 000 To pour rappel). Mais selon Seagate, interrogé sur le sujet, il s'agit d'une erreur de la fiche technique française. 

La version corrigée montre bien une endurance identique entre les Nytro 1351 et les IronWolf 110. La différence semble alors seulement venir de la mention de Seagate Secure sur les premiers, qui comprend une chaîne logistique sécurisée, Seagate Instant Secure Erase et des options « d’autochiffrement ».

Cinq ans de garantie, dès 0,26 euro par Go

Du côté des tarifs, ils oscillent entre 100 euros pour le SSD IronWolf 110 de 240 Go et 980 euros pour celui de 3,8 To. Nous les avons regroupés dans le tableau ci-dessous, avec le rapport capacité/prix. Dans tous les cas, la garantie est de cinq ans, « un service de récupération des données Rescue valable deux ans », mais dont les conditions ne sont pas précisées.

Tarifs IronWolf 110

Commentaires (10)


Mouais…



Pour un particulier, par rapport à une HDD NAS dédié genre WD Red, qu’est-ce qu’on a comme plus produit avec ces engins ?



Direct, là, je ne vois pas. Mais ça doit bien exister des avantages de cet engin par rapport aux disques mécaniques pour NAS.



Commentaire_supprime a dit:


Mouais…Pour un particulier, par rapport à une HDD NAS dédié genre WD Red, qu’est-ce qu’on a comme plus produit avec ces engins ?Direct, là, je ne vois pas. Mais ça doit bien exister des avantages de cet engin par rapport aux disques mécaniques pour NAS.




Tu gagnes en encombrement, en bruit, en consommation, en latence…


@Commentaire_supprimé:
Le même avantage que sur un pc: le temps d’accès sur les petits fichiers et l’absence de bruit.


Pour un NAS/serveur Photo partagé pour la famille et ton traitement lightroom par exemple, ça doit être bien sympa.




Commentaire_supprime a dit:


Mouais…Pour un particulier, par rapport à une HDD NAS dédié genre WD Red, qu’est-ce qu’on a comme plus produit avec ces engins ?Direct, là, je ne vois pas. Mais ça doit bien exister des avantages de cet engin par rapport aux disques mécaniques pour NAS.



Enfin il faut au moins un réseau ethernet 10Gbits a la maison pour l’exploiter sur les gros transferts (photos, vidéos).



Sur de petits fichiers, là par contre ça peut être intéressant, mais je ne vois pas bien les cas d’usage par un particulier.



Hipparchia a dit:


Pour un NAS/serveur Photo partagé pour la famille et ton traitement lightroom par exemple, ça doit être bien sympa.




Je plussois ! Pour du traitement photo ça doit être assez top. Mmmh je me demande si ça fonctionnerais avec une freebox Delta =)


A titre de comparaison, qu’elle est la durée de vie/capacité d’écriture d’un HDD “classique” (genre un WD de 3To) ?


rajoutez 100% d’over-provisionning et je serait comblé =)



Albirew a dit:





C’est le boulot du RAID ça non ? ;)



David_L a dit:


C’est le boulot du RAID ça non ? ;)




Pas forcément, tu peux en avoir en interne directement géré par le controller du disque =)



(ils en font bien sur les SD vFlash)


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