Pas de PCIe 4.0 pour les processeurs Ryzen Mobile 4000 de 3e génération

Pas de PCIe 4.0 pour les processeurs Ryzen Mobile 4000 de 3e génération

Mais un iGPU plus performant !

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David Legrand

Publié dans

Hardware

20/01/2020 4 minutes
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Pas de PCIe 4.0 pour les processeurs Ryzen Mobile 4000 de 3e génération

Après une annonce au CES, les nouvelles puces mobiles d'AMD livrer leurs premiers secrets. On découvre ainsi que, bien qu'utilisant une architecture Zen 2, elles feront l'impasse sur le PCIe 4.0.

À Las Vegas, AMD a multiplié les annonces mais était surtout là pour montrer que les constructeurs étaient enthousiasmés par ses nouvelles puces mobiles, les intégrants à leurs prochains PC portables en masse. La véritable star du show du Texan était donc bien les APU Ryzen 4000 (Renoir).

Pas de PCIe 4.0 pour les PC portables AMD en 2020

Mais ces puces de troisième génération, exploitant une architecture Zen 2 comme les CPU Ryzen de l'actuelle série 3000, n'auront pas droit au PCIe 4.0. C'est ce qu'indique leur fiche technique mise en ligne par AMD ces derniers jours, ce qui a été confirmé dans une interview accordée à 4gamer par Scott Stankard

Le constructeur n'a semble-t-il pas jugé nécessaire d'intégrer cette évolution de la connectique interne du processeur, permettant de doubler les débits... mais également responsable d'une chauffe (et donc d'une consommation) importante sur la plateforme destinée aux PC de bureau. 

Et si quelques watts en trop ne font pas forcément de mal dans un PC fixe, il en est tout autrement dans un portable où l'on chasse plutôt les dixièmes de watt pour grappiller de précieuses minutes d'autonomie. Cela concerne d'ailleurs autant les séries orientées performances (H) que basse consommation (U).

Quel débit pour le lien entre le CPU et le chipset ?

C'est sans doute ce qui explique le choix du constructeur. Il n'aurait de toute façon pas eu grand intérêt, puisque les GPU actuels n'en profitent pas dans la pratique, les seuls réels avantages côté grand public étant à chercher du côté de la capacité à afficher de gros chiffres dans les benchmarks de SSD. Le monde survivra donc bien à cette déception.

Il y a néanmoins un élément où le choix d'AMD aura sans doute des conséquences directes : c'est le lien entre le CPU et le chipset, qui est assuré en PCIe 4.0 dans Zen 2, à un débit doublé par rapport à Zen. Là aussi, la société devrait être préservée d'un impact direct par la faible connectique en général présente sur les PC portables et autres mini PC.

Mais ce point sera intéressant à analyser lorsque la société se décidera a en dire plus sur la composition interne détaillée de ses nouveaux APU, sans doute à l'arrivée des premières machines d'ici quelques mois.

Zen 2 mobile : retour à un die tout-en-un

Car le support du PCIe 4.0 n'est pas la seule différence d'importance entre les  déclinaisons pour PC de bureau et PC portables de Zen 2. En effet, le processeur exposé par Lisa Su sur scène se compose d'un seul die, là où Zen 2 avait introduit le concept de chiplets (CCD) séparés de l'I/O die (cIOD).

C'est d'ailleurs ce dernier qui contenait les lignes PCIe 4.0 en complément des ports USB à 10 Gb/s, NVMe/S-ATA et du contrôleur mémoire de la puce. Tant d'éléments qui vont donc évoluer avec Renoir, sans que l'on sache encore dans quelle mesure. Heureusement, on a quelques indices concernant le GPU. 

En effet, les premiers éléments pouvaient paraître inquiétants, puisqu'il s'agit cette fois toujours d'une architecture Vega, avec un nombre d'unités en baisse (mais une fréquence en hausse). Pendant la conférence du CES, AMD s'est montrée confiante, exposant des chiffres de performance en hausse et meilleurs que la concurrence.

Mais cela manquait de détails. Depuis, Robert Hallock lui-même était monté au front pour affirmer qu'un gros travail d'optimisation avait été mené, permettant d'obtenir une augmentation des performances de 59 % entre une unité Vega d'un APU Zen et celle d'un APU de 3e génération (Zen 2). Avec une baisse de 27 % du nombre d'unités (passant de 11 à 8), on obtient un gain final qui devrait être de l'ordre de 16 %.

Mais ce chiffre serait doublé selon Stankard qui évoque 30 % environ et une hausse de fréquence de 1,4 à 1,75 GHz (+25 %). Là aussi il faudra donc vérifier ce qu'il en est dans les tests, et sur les différentes déclinaisons de la puce, intégrant 2, 3, 5, 6, 7 ou 8 unités dans leur GPU.

Écrit par David Legrand

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Commentaires (2)


Il semble que ce soit un choix judicieux qui évitera de donner à AMD une image de “machine peu autonome” dans le monde des portables (même si souvent, les constructeurs assemblent le “bas de gamme” en AMD, et rarement du haut de gamme, ce qui implique batterie avec capacité au rabais).


Il est vrai. Les portables à 500-800€ sont plus souvent livrés avec des batteries à deux cellules qu’à quatre. Mais plus que la durée d’utilisation quotidienne, le point noir concerne la durée de vie des batteries, la pression sur deux cellules étant plus importantes que lorsqu’elle est réparti.
Cependant, on voit bien que les processeurs AMD mobiles n’étant pas au niveau de leurs versions bureau, cela explique qd même un peu que les portables haut de gamme (pour joueurs ??) soient plus performantes en version Intel qu’AMD.