Shuttle NC01U : un NUC pas comme les autres

Avec carte graphique externe... bientôt
Shuttle NC01U : un NUC pas comme les autres

En juin dernier, Shuttle annonçait un nouveau barebone qui était à la fois compact, accessible et modulaire. Disponible en France depuis quelques semaines, nous avons décidé de le tester pour voir ce qu'il avait à offrir pour 170 euros.

Lors du Computex de juin dernier, Shuttle surprenait tout le monde sur deux aspects avec un seul et même produit : le NC01U. En effet, la marque introduisait alors un nouveau format de machine au sein de sa gamme, assez proche des NUC d'Intel. Dans le même temps, elle ouvrait la porte à une solution de carte graphique externe.

Un produit accessible, mais une carte graphique externe qui prend du retard

La machine est depuis arrivée sur le marché, en différentes versions, du Celeron 3205U en passant par les Core i3 5005U, i5 5200U et i7 5500U. Nous avons pour notre part décidé de nous pencher sur la plus accessible du lot, proposée à vide sur le marché français pour un peu moins de 170 euros.

L'occasion de voir si Shuttle arrive aussi à faire des merveilles sur des formats un peu plus compacts qu'à son habitude, et de commencer à approcher cette machine qui aura bientôt droit à un GPU externe. C'est d'ailleurs l'une des rares déceptions que nous avons vis-à-vis de ce produit : ce module ne sera pas commercialisé avant le début de l'année prochaine finalement.

Shuttle nous a ainsi précisé à l'approche du CES que ce sera pour le premier trimestre. Il en sera de même pour le salon de Las Vegas sera sans doute l'occasion d'en apprendre un peu plus sur le sujet, et sur les boîtiers complémentaires qui seront proposés.

Socle et kit VESA au programme

La marque nous a donc fourni un exemplaire de test afin que nous puissions nous faire une idée. Comme toujours avec la marque le packaging est assez compact et plutôt sobre. On retrouve ainsi un simple carton avec un autocollant précisant les caractéristiques de la bête.

Le bundle intègre un bloc d'alimentation signé FSP qui annonce une sortie de 3,42 ampères pour 19 volts (soit environ 65 W), ce qui semble un peu élevé pour un produit de cet acabit. On aimerait d'ailleurs que Shuttle s'inspire un peu de certains concurrents sur ce point, des marques comme Intel fournissant des adaptateurs qui ont la forme d'une simple prise, plus compacts.

On a aussi droit à un socle permettant de placer la machine à la verticale, ainsi qu'un kit de montage VESA et ses vis pour ceux qui veulent effectuer un montage à l'arrière d'un écran par exemple. Des petits plus toujours appréciables.

Un format déjà vu, mais à la sauce Shuttle

Si la machine elle-même s'inspire du NUC d'Intel, un format à succès ces dernières années, elle s'en éloigne aussi sur différents points. Le NC01U est en effet assez plat mais aussi plus large que la moyenne avec des dimensions de 141 x 141 x 29 mm soit un volume de 0,577 litre. La machine est aussi assez légère avec ses 360 grammes. 

L'aspect extérieur est lui aussi plutôt sobre, avec une robe noire et quelques touches de doré qui évitent de tomber dans le côté bling bling. Mais comme toujours, on regrettera une tendance trop forte à l'aspect brillant qui, s'il peut plaire de prime abord, se regrette dès les premières manipulations et autres traces de doigts. Surtout que cela concerne aussi bien la partie supérieure qu'une les côtés du produit. Seul le dessous et l'arrière sont épargnés.

Connectivité et connectique : il y a ce qui faut, et on pourra compléter

La connectique est assez complète, sans fioritures. Ainsi, on retrouve à l'avant un lecteur de cartes SD, SDHC et SDXC (Genesys Logic GL823-OGY08) qui vous permettra de booter sur une carte mémoire. Il est accompagné de deux ports USB 3.0 (avec charge rapide 2A) et les habituels boutons Power/Reset et diodes Power/HDD qui sont assez discrètes. 

Sur la droite, un système Kensington est présent. Sur la gauche on a droit à un port série RS232. De quoi déstabiliser ceux qui ont un usage classique de ce genre de produits mais qui pourra en intéresser d'autres dans un cadre professionnel. Enfin, à l'arrière, outre le connecteur d'alimentation on a droit à un connecteur jack combo (Realtek ALC 269Q-VC3), deux ports USB 2.0, une prise RJ45 Gigabit (Intel i218LM) et un duo de sorties vidéos HDMI 1.4 / Mini DisplayPort 1.2.

Shuttle NC01U

Sur le dessous de la machine, on notera enfin la présence d'un port derrière un cache en plastique... autocollant. Celui-ci est destiné à permettre l'utilisation des modules externes complémentaires. Pour rappel, Shuttle en évoque trois pour le moment : la carte graphique AMD R7 M370, et deux ensembles d'E/S :

  • 1 port Gigabit, 2 ports USB 2.0, 1 rack 2,5" (S-ATA 6 Gb/s)
  • 3 ports RS232, 1 rack 2,5" (S-ATA 6 Gb/s)

Pour ce qui est de la connectivité, Shuttle a misé sur une puce Realtek RTL8821AE à travers une carte au format M.2 qui supporte à la fois le Bluetooth 4.0 et le Wi-Fi 802.11ac avec un débit maximal de 433 Mb/s (5 GHz). Le module est ainsi amovible et donc remplaçable.

Un accès simple, mais à certains composants seulement

L'ouverture de la machine se fait d'ailleurs de manière assez simple. Deux des quatre pattes sous la machine cachent de petites vis qui permettent de libérer l'accès à la carte mère. Cela donne un accès direct à l'emplacement pour un périphérique de stockage 2,5", le connecteur SO-DIMM (DDR3L uniquement) et le module Wi-Fi.

Comme nous avions pu le noter lors de notre analyse du DS57U qui se basait sur le même processeur, il faudra donc faire attention au module de mémoire utilisé pour être sûr que tout se passe bien au moment du montage, nécessité d'opter pour de la DDR3L oblige.

Pour accéder à certains autres éléments, il faudra par contre retirer complètement la carte mère et donc de nombreuses petites vis supplémentaires. C'est notamment le cas pour le second module mémoire ou le connecteur M.2 de type 2242 qui peut accueillir un SSD dans ce format. Cela ne sera pas forcément très compliqué, mais certains regretteront sans doute cette difficulté supplémentaire.

Shuttle NC01U

BIOS et ventilation : peut (largement) mieux faire

Du côté du BIOS, les choses sont assez simples et les options assez classiques. On regrette d'ailleurs un point essentiel qui est pour nous le seul vrai défaut de cette machine : la gestion de sa ventilation. Shuttle propose en effet cinq options : un mode « Smart », complètement automatique, et la possibilité de figer à quatre vitesses différentes, plus ou moins élevées.

Mais contrairement à ce que l'on a pu voir par le passé, et apprécier chez la marque, les choix en la matière ne sont pas vraiment géniaux. En effet, le mode fixe le moins rapide impose une vitesse de 3760 tpm au ventilateur principal. Pas de quoi rendre la machine vraiment bruyante, mais on ne peut alors plus la considérer comme silencieuse.

Et l'on pourra seulement faire grimper cette vitesse à 4240, 5450 ou 5710 tpm, ce qui ne va rien arranger au problème. La température du CPU au repos et en charge sera la suivante dans ces différents cas :

  • Ultra-Low : 33°C - 42°C
  • Low : 32°C - 41°C
  • Mid et Full : 31°C - 39°C

On voit bien que la granularité des paliers les plus élevés n'est pas d'une utilité folle, alors que l'on aurait sans doute apprécier de disposer d'un mode permettant de passer sous les 3000 tpm quitte à monter un peu plus en température.

Shuttle NC01U BIOS

Le mode « Smart », lui, est presque parfaitement silencieux... sauf lorsque l'on sollicite la machine. Il passe ainsi au premier palier de vitesse et ce, beaucoup trop facilement. Il le fait d'ailleurs sans niveau intermédiaire, et c'est bien dommage. On sent ici que le manque d'espace a été un peu mal appréhendé par le constructeur qui aurait sans doute pu faire mieux. Espérons que cela sera corrigé pour de futurs modèles, aucun nouveau BIOS ne semblant malheureusement prévu pour le moment.

Et ceux qui veulent disposer d'une machine parfaitement silencieuse, mais avec des températures de fonctionnement un peu plus élevées peuvent se pencher sur le DS57U proposé aux alentours de 230/240 euros en France dans sa version Celeron. Il est aussi décliné dans des modèles à base de Core i3, i5 et i7.

Des performances classiques pour une machine orientée bureautique

Pour ce qui est de la consommation, par contre, c'est déjà nettement mieux. Broadwell permet comme pour le DS57U d'obtenir des chiffres assez peu élevés, de 3,5 watts au repos à 10 watts en pleine charge CPU et un peu plus de 20 watts lorsque la partie graphique est sollicitée.

Nous ne reviendrons pas en détail sur les performances de la bête puisque son architecture est inchangée par rapport au modèle précédent que nous avions testé en détail sous Linux ou Windows

 Shuttle NC01U BenchmarkShuttle NC01U Benchmark

Là encore on notera donc une prédominance pour un fonctionnement de type bureautique, la puissance du processeur étant tout de même limitée et donc inadaptée à des tâches assez lourdes comme du traitement 3D ou vidéo en dehors de l'utilisation du QSV d'Intel. On pourra aussi l'utiliser comme petit serveur local avec un processeur x86 qui a tout de même un minimum de répondant.

Pour les jeux, il sera tout de même possible de s'adonner à des titres peu gourmands comme un Hearthstone, World of Warcraft ou autre, tant que l'on ne pousse pas les détails graphiques. Mais là aussi il ne faudra pas s'attendre à des miracles.

Shuttle propose un produit pas cher et modulaire : ça change

C'est d'ailleurs tout l'intérêt du module graphique externe que l'on a hâte de pouvoir tester au sein de nos labos afin de voir ce qu'il apporte dans la pratique.

C'est d'ailleurs sur cette simple possibilité et sur le prix de la bête que vous devrez vous décider entre ce nouveau modèle et le DS57U. Le premier ne sera pas totalement silencieux, mais plus compact et plus accessible, avec la possibilité d'accueillir des modules complémentaires l'année prochaine. Le second misera sur le silence, une connectique plus fournie et une conception un peu plus robuste pour un tarif supérieur.

Il y aura d'ailleurs assez peu d'alternatives à ce prix, le Brix GB-BXCE-3205 étant en général plus cher et assez peu disponible, le Vivo Mini UN42-M073M exploitant une plateforme de la génération précédente et proposant une connectique un peu moins complète. Ceux qui veulent une solution moins chère sans aller jusqu'au Raspberry Pi 2 pourront alors se tourner sur un PC Stick qui sera dans les 130 euros mais sans nécessiter de composants supplémentaires.

C'est sans doute ce qui sauve ce petit Shuttle qui montre finalement que la marque sait aussi proposer des produits accessibles, bien que moins perfectionnés qu'à son accoutumée.

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