Patrice Désilets, le père de la franchise Assassin's Creed, récemment mis à la porte par Ubisoft, ne compte pas se laisser faire. En effet, l'homme veut amener son ancien employeur devant les tribunaux pour récupérer les droits sur Amsterdam 1666, le titre qu'il était en train de développer pour l'éditeur, selon une clause présente dans son ancien contrat.
Patrice Désilets E3 2007 - Creative Commons 2.0 Crédit : GamerScore
L'histoire se répète entre Ubisoft et Patrice Désilets, et cette fois-ci la rupture est nette entre l'éditeur et son ancien créateur fétiche. L'homme avait quitté la firme en mai 2010 pour prendre la tête du studio THQ Montréal. L'histoire est banale, mais peut-être faut-il préciser que Patrice Désilets est l'homme qui a créé la franchise Assassin's Creed, dont le dernier volet s'est écoulé à plus de 10 millions d'exemplaires. La cause du divorce est simple : les négociations contractuelles entre la firme et son employé n'ont pas abouti.
Lorsqu'il a rejoint les rangs de THQ en 2011, Désilets a signé un contrat très avantageux lui accordant en plus d'un salaire coquet de 250 000 dollars par an une large liberté créative, et surtout la possibilité de racheter les droits de son jeu en cours de développement : Amsterdam 1666. En janvier, Ubisoft rachète certains actifs de THQ, dont le studio montréalais, ramenant ainsi Patrice Désilets au bercail. Cependant, le contrat de ce dernier ne convenait pas à l'éditeur français qui souhaitait avoir plus de contrôle sur son responsable de studio, ce que l'homme a refusé, coupant ainsi court aux négociations.
Ubisoft a alors exploité une clause de son contrat, selon laquelle un prototype fonctionnel du jeu devait être livré avant la fin du mois de juillet 2012 pour justifier le licenciement de son directeur de studio. Désilets affirme avoir livré ce prototype du temps de THQ et que le développement s'est poursuivi, rendant ainsi la clause caduque. L'homme réclame donc en compensation de ce licenciement 250 000 dollars correspondant à un an de son salaire, 100 000 dollars de dommages et intérêts, 35 000 dollars pour ses frais de justice ainsi que 25 000 dollars pour sa recherche d'emploi. De plus, il réclame que la clause lui permettant de racheter les droits et le matériel développé pour 1666 Amsterdam soit maintenue et prolongée.
Pour l'heure, il est difficile de savoir si cette procédure retardera la sortie de ce titre qui n'avait pas encore été annoncée. Il sera surtout intéressant de voir si les clauses du contrat de Désilets qu'Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, estime avoir « été accordées par une personne désespérée » tiendront devant une cour.
Commentaires (47)
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Qu’il ne baisse pas les bras !
Je me demande ce qui lui ait passé par la tete quand il a a appris que Ubisoft rachetait THQ Montréal. ^^
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“souhaitait avoir plus de contrôle sur son responsable de studio”
C’est à cause de ça que les jeux perdent une partie de leur âme.
“une large liberté créative”, y’a que ça de vrai " />
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A priori la clause qui lui permettrait de récupérer 1666 est valide seulement si Ubi arrete le projet. Ce que Ubi s’est bien gardé de faire, en le mettant juste sur pause.
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il l’ont viré comme un malpropre
par contre j’suis étonné de son salaire ça paye bien
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Edith : doublon
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C’est bien, ubisoft a des sous à gâcher visiblement…
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cette news est très " />
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25,000$ Pour la Recherche d’emploi " />
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L’homme réclame donc en compensation de ce licenciement 250 000 dollars correspondant à un an de son salaire, 100 000 dollars de dommages et intérêts, 35 000 dollars pour ses frais de justice ainsi que 25 000 dollars pour sa recherche d’emploi.
Et 1$ pour se payer un café pendant qu’il attend la décision de justice.
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Au passage:
Aux États-Unis, il n’existe pas d’obligation légale pour les employeurs d’octroyer des congés payés à leurs salariés et de fait, un quart des salariés n’en bénéficient pas6, ce qui ne signifie pas qu’ils ne prennent pas de congés.
Dans les grandes sociétés (Corporations), deux semaines de congés payés sont règle courante, et peuvent être complétés parfois de congés non rémunérés. Les sick days (jours de maladie tolérés), dont le nombre est de quatre à six selon les entreprises, peuvent être pris sans justification et sont donc cumulables aux congés payés si le salarié n’a pas été malade.
Un quart des travailleurs américains ne disposent pas de congés ou de jours fériés chômés payés, indique un rapport du Center for Economic and Policy Research (1). Ce taux atteint 31% chez les non-qualifiés, contre 12% chez les plus qualifiés. Les Etats-Unis sont le seul pays riche dont la législation ne garantit aucun jour de congés payés aux salariés. En pratique, les entreprises paient cependant neuf jours de congés et six jours fériés en moyenne.
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Bonjour la pub pour un jeu qui n’est pas fini d’être développé…… " />
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L’homme réclame donc en compensation de ce licenciement 250 000 dollars correspondant à un an de son salaire, 100 000 dollars de dommages et intérêts, 35 000 dollars pour ses frais de justice ainsi que 25 000 dollars pour sa recherche d’emploi.
" /> " /> il a pas froid aux yeux le gars " />
pour l’histoire des RTT, c’est quand tu travaille plus de 35h/semaine (temps plein) normalement ?
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Faut rien lâcher !!! " />
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En tout cas,assassin’s creed III, j’ai abandonné, on passe plus de temps à regarder des séquences cinématiques qu’a jouer. Et la jouabilité est bien moins bonne que pour les précédents opus). A mon gout, c’est un raté. je n’achèterais pas le suivant (et aussi à cause de cette bouze d’uplay).
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Hélas, Ubisoft est devenu plus canadien que français. C’est dommage, car ils savaient faire de bons jeux à l’époque. Mais depuis qu’ils ont passé la main aux canadiens, c’est juste devenu une usine à faire du fric " />
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