Radeon Software Adrenalin : support étendu de Vulkan, de Linux, overlay vidéo et AMD link

Un coup de seringue dans le cœur ?
Composants 15 min
Radeon Software Adrenalin : support étendu de Vulkan, de Linux, overlay vidéo et AMD link

C'est le grand jour pour AMD et ses Radeon Software Adrenalin Edition, aka les pilotes 17.12.1. Au programme, de nombreuses améliorations, à tous les niveaux, mais surtout l'arrivée de l'Overlay et des applications mobiles Link.

Il y a trois ans, AMD décidait de revoir sa stratégie sur ses pilotes. Finies les mises à jour mensuelles, désormais une nouvelle version sortira lorsque ce sera nécessaire, avec des nouveautés au fil de l'eau et surtout une mise à jour annuelle majeure : BAR, pour Big Annual Realease.

Les Catalyst Omega ont ainsi été suivis des Radeon Software Crimson Edition puis de la Crimson Relive Edition, la dernière en date. De l'aveu même de Terry Makedon, en charge de la stratégie Software et de l'expérience utilisateur chez AMD, abandonner la marque Catalyst c'était « un peu comme si on me demandait d'abandonner mon bébé ».

Il y a deux ans, la fin des pilotes Catalyst d'AMD

Lors de notre rencontre à Amsterdam à l'occasion du lancement de la nouvelle version annuelle, il a d'ailleurs évoqué la naissance du nom Catalyst qui remonte à 2002 : « À l'époque les pilotes de notre concurrent étaient les Detonator, nous avons alors cherché un nom tout aussi « explosif ». Nous avons opté pour Catalyst, qui est la traduction de catalyseur. C'était un nom de code interne au départ mais il nous a plu. Il est donc resté ».

L'homme est en effet en charge des pilotes au sein du groupe depuis des années. Lorsque nous l'avions interrogé en 2010, il comptait déjà neuf années de service chez ATI puis chez AMD (il est arrivé le 21 février 2001) et un compte Twitter très actif. Eyefinity était alors une nouveauté des Radeon HD 5000.

Mais voilà, près de 15 ans après la création des Catalyst il était temps de tourner la page. Raja Koduri (parti depuis chez Intel) voulait marquer le coup et souligner le fait que la nouvelle génération de pilotes tranchait avec ce qui a été fait auparavant. Il faut dire que les pilotes d'AMD ne disposaient pas alors d'une très bonne réputation. Il fallait montrer que la société prenait un nouveau départ, le début d'un long voyage.

Adrenalin Edition : « the biggest one we've ever done »

On a pu noter ces dernières années de nombreux changements dans le domaine logiciel. AMD s'est ouvert à l'open source avec son programme GPUOpen, tant envers les développeurs de jeu que ceux ayant des besoins dans le domaine du calcul ou du rendu 3D. Les dernières évolutions de ProRender ou de la nouvelle version de ROCm en sont la preuve.

Les pilotes ont été entièrement refondus, en migrant progressivement toutes les fonctionnalités de l'ancienne interface vers une nouvelle. Un travail complexe, notamment avec l'augmentation de la cadence des nouvelles versions de Windows. « Cela nous a obligé à rediriger une partie de nos équipes sur le suivi de ces mises à jour » nous confesse Terry Makedon, dont l'équipe a publié en trois ans 70 versions de pilotes, supporté plus de 75 jeux AAA le jour de leur sortie et intégré plus de 50 nouvelles fonctionnalités.

Dans le même temps, NVIDIA a préféré se concentrer sur un nouvel outil centralisant la majorité des nouveautés mais imposant surtout une connexion et une surveillance des usages de l'utilisateur : GeForce Experience. Le tout, sans vraiment toucher au pilote ou à son interface, qui n'a que très peu évolué en dix ans.

Pour AMD, cette mise à jour annuelle de 2017 est celle qui comporte le plus de changements et d'améliorations de son histoire. Elle prend le nom d'Adrenalin Edition (17.12.1). « Est-ce un hommage à Pulp Fiction, avec la volonté de réveiller Vega à travers un coup de seringue ? » avons-nous ironisé. Bien entendu, ce n'est pas le message, AMD cherchant plutôt à renvoyer une image d'un nouveau pilote « punchy » à tous les niveaux. Et pas que pour les utilisateurs d'une RX Vega.

« Rising the bar again », un support de Vulkan généralisé

Côté performances, il ne faut rien attendre de spécial de ces pilotes Adrenalin, la majorité des efforts ayant déjà été faite dans les moutures précédentes. On note ainsi des gains de 10 à 20 % sur différents titres par rapport aux Crimson ReLive publiés l'année dernière.

AMD indique néanmoins que la latence a été réduite sur différents titres DirectX 11 par rapport aux 17.11.1 sortis le mois dernier. De nombreuses fonctionnalités déjà introduites ont également été améliorées. Le multi-GPU (ne dites plus CrossFire) fonctionne dans un plus grand nombre de jeux avec un mode fenêtré « borderless », le Frame Rate Target Control qui permet de limiter la consommation d'une carte en lui imposant une limite d'images par seconde gère désormais Vulkan :

  • AMD Radeon Adrenalin Performances
  • AMD Radeon Adrenalin Performances
  • AMD Radeon Adrenalin Améliorations
  • AMD Radeon Adrenalin Améliorations
  • AMD Radeon Enhanced Sync
  • AMD Radeon ReLive

Cette API est d'ailleurs un élément de plus en plus important dans la stratégie d'AMD. Interrogé sur les raisons de ce choix, Terry Makedon s'est contenté de répondre : « Nous ne pouvons pas évoquer les détails, mais si nous avons décidé de focaliser des ressources sur Vulkan, c'est que nous avons estimé qu'elle pouvait être importante à l'avenir ». Le signe qu'un nombre croissant de titres vont l'utiliser dans les prochains mois ? Impossible à dire pour le moment.

Néanmoins, l'outil de capture Radeon ReLive gère à son tour Vulkan. Il en est de même pour la technologie Enhanced Sync qui permet de trouver un juste milieu entre lutte contre le tearing et fluidité. Cette fonctionnalité, qui est numéro 1 auprès des utilisateurs de Radeon (un vote est accessible à tous depuis l'interface du pilote) s'étend d'ailleurs à l'ensemble des cartes de la génération GCN, les puces mobiles, le multi-GPU ou encore les solutions Eyefinity.

Radeon Chill ouvert à tous les titres (ou presque)

Autre fonctionnalité appréciée (numéro 2 selon les chiffres d'AMD), Radeon Chill subit un changement d'importance : elle fonctionne sur n'importe quel jeu, contre une liste blanche de titres auparavant. Si les équipes rencontrent un problème, une liste noire sera complétée au fur et à mesure.

Pour rappel, le principe de Radeon Chill est une fois encore de limiter la consommation de la carte graphique, mais avec un algorithme maison qui va adapter le framerate à vos mouvements en jeu. Une manière de ne pas avoir à générer 150 images par seconde alors que vous êtes en train de marcher dans Diablo III ou de refaire votre déco dans Les Sims.

AMD Radeon Adrenalin ChillAMD Radeon Adrenalin Chill

De quoi réduire drastiquement la consommation selon AMD : une Radeon Vega 64 passe ainsi de 200/300 watts à 70/170 watts selon les titres. Une chute qui aura également des effets sur la nuisance sonore de la machine. Lors de nos tests sur une machine équipée d'un Ryzen Threadripper 1950X et d'une Radeon RX Vega 56, dont la consommation à la prise au repos est de 78 watts, nous avons obtenu des résultats aussi intéressants.

Sans Chill, la consommation à la prise avec Diablo III lancé était de 315 watts. Elle tombait à 117 watts avec une limite basse à 30 fps, 230 watts pour 60 fps et 280 watts pour 90 fps. La fonctionnalité est d'autant plus intéressante que cette limite n'est pas fixe comme avec FRTC, ainsi, le jeu est parfaitement jouable le reste du temps. On se demande même pourquoi ce mode n'est finalement pas actif par défaut.

De l'aveu même des équipes, la présence de Chill leur a presque été imposée par des clients intéressés sur le marché chinois, qui veulent néanmoins limiter leur facture énergétique pour un usage dans des centres de type cybercafé. Il faut dire que les économies peuvent rapidement être substantielles, même si les plus taquins conseilleront sans doute de regarder du côté de chez NVIDIA pour disposer de GPU au rapport performance/watt plus honorable.

Wattman, ReLive : des dispositifs plus communautaires

Certaines fonctionnalités gagnent surtout en possibilités communautaires. C'est notamment le cas de Wattman (numéro 3 selon AMD) qui permet de surveiller et gérer les constantes de la carte graphique. Elle intègre désormais un dispositif de profils pouvant être exportés/importés à la demande.

« Nous avons des utilisateurs qui minent de la crypto-monnaie, mais ne voulaient pas avoir à tout reconfigurer en cas de plantage, ils peuvent désormais utiliser les profils pour cela » confiait Terry Makedon pendant la conférence. Ce qui permet également de partager ses paramètres sur un forum ou avec des amis.

AMD Radeon Adrenalin WattmanAMD Radeon Adrenalin Améliorations

Les adeptes de minage peuvent également profiter d'une autre fonctionnalité : le Compute Mode. Il permet d'optimiser le fonctionnement de la carte pour le calcul plutôt que le rendu 3D, ce qui permet une légère hausse de performances.

Du côté de ReLive, qui centralise toutes les fonctionnalités relatives au streaming, outre de légères améliorations de performances, un Ressource Center propose désormais les dernières actualités d'AMD, ainsi que des vidéos de présentation des fonctionnalités.

« De nombreux utilisateurs ne connaissent pas toutes les possibilités offertes par leurs cartes, on essaie de leur faire découvrir à travers cette nouvelle section. Est-ce que cela fonctionnera ? On verra, et peut-être devrons nous trouver une autre idée, mais nous aurons essayé » précise Terry Makedon. Il y aura en tout cas une première barrière difficile à franchir : celle de la langue. Tous ces contenus sont effectivement en anglais et AMD manque sans doute de ressources pour tout faire traduire pour le moment.

  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon ReLive
  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro

Un onglet « Connect » fait également son apparition. Il contient une galerie de vos différentes captures, prêtes à être partagées sur les réseaux sociaux. Facebook, Mixer, Twitch, Twitter, ou encore YouTube sont supportés, tout comme Youku et Sina Weibo pour l'Asie.

Un dispositif d'édition est intégré, tout comme la possibilité d'afficher un chat en overlay, de capturer seulement une partie de l'écran ou plusieurs écrans via Eyefinity, de s'intégrer à la vidéo avec la gestion d'un fond de couleur, d'utiliser des pistes audio séparées pour le micro et le jeu, etc. Drame néanmoins : il n'y a aucun emoji/sticker à ajouter à vos captures. Heureusement, nous avons soumis cette idée à AMD, qui nous a affirmé la prendre en compte.

Le constructeur a bien conscience que de tels outils visent surtout les streamers amateurs et pas les professionnels, qui utiliseront des outils de diffusion et de montage bien plus poussés. La société s'est néanmoins associée à Stage Ten qui essaie de proposer une solution clé en main, complète mais simple à destination des streamers. Le support d'un compte sur la plateforme est ainsi supporté au sein de la nouvelle version de Radeon ReLive. 

Radeon Overlay : gérez votre carte graphique depuis vos jeux, d'un simple Alt+R

D'autres petites améliorations sont présentes, comme la possibilité d'activer ou non FreeSync titre par titre dans les profils, ou la présence de trois nouveaux thèmes de couleur pour l'interface (Bleu, Jaune ou Crimson). Mais c'est avec deux grosses nouveautés qu'AMD voulait marquer les esprits.

La première est Radeon Overlay. Accessible d'un simple ALT+R (configurable), elle n'est pas une fonctionnalité comme l'interface de capture ShadowPlay de NVIDIA. Elle se veut bien plus complète, puisqu'elle permet de retrouver l'ensemble des paramètres des pilotes, dans une interface simple et plutôt réussie visuellement :

  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay
  • AMD Radeon Overlay

Vous pouvez ainsi gérer Radeon ReLive, ainsi que Chill, FreeSync, le Frame Rate Target Control, la colorimétrie, le tout sur les titres DirectX 9, 11, 12 ou Vulkan. Il est également possible d'afficher les performances dans un jeu avec plusieurs métriques accessibles à la demande, de les relever à intervalles réguliers, le tout en temps réel.

On peut donc activer une option et voir directement son impact sur les performances. On regrettera seulement de ne pas pouvoir opter pour un overclocking à la volée, mais qui sait ?

Notez qu'AMD ne met pas en avant ces fonctionnalités que pour les joueurs. Les entreprises peuvent également être concernées par un mode de gestion différent des paramètres et la possibilité d'effectuer des enregistrements depuis le bureau Windows et disposer de fonctionnalités de partage. Cela n'ira par contre pas jusqu'à l'intégration de LinkedIn.

Si vous voulez vous rendre compte du rendu global et du fonctionnement effectif d'Overlay, voici une petite vidéo de présentation effectuée sous Diablo III avec notre machine de test et une Radeon RX Vega 56 :

 

AMD Link : gérez votre Radeon depuis un appareil Android ou iOS

L'autre élément totalement nouveau qui doit séduire les utilisateurs est AMD Link : une application mobile pour smartphone ou tablette Android 5.0+/iOS 10+.

La connexion à une machine se fait à travers le scan d'un simple QR Code (valable seulement quelques secondes pour des raisons de sécurité) ou une méthode plus manuelle. On retrouve ensuite une interface avec l'ID du PC, un espace de notification (nouvelle version du pilote ou de l'application) et quatre onglets principaux :

  • Les paramètres de l'application
  • Radeon ReLive
  • Performance Monitoring
  • Ressource Center

Comme dans les pilotes, on pourra ainsi retrouver les actualités d'AMD (avec la possibilité de sélectionner les produits qui vous intéressent) ou gérer la capture et le partage d'éléments sur les réseaux sociaux.

Mais c'est surtout le monitoring qui est intéressant ici, puisqu'il affichera en temps réel le framerate, l'utilisation du CPU, de la mémoire, du GPU, de la mémoire graphique, les fréquences, températures, etc. D'un clic vous pourrez voir un historique, qui peut être d'une ou trois minutes selon vos réglages.

  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link
  • AMD Radeon Link

La mise à jour des valeurs peut aussi se faire toutes les une ou trois secondes, avec la possibilité de relever des valeurs maximales, minimales, d'obtenir une moyenne, etc.

L'idée est donc de déporter une partie de la gestion sur un second écran. Il sera intéressant de voir dans quelle mesure les utilisateurs préfèrent cette possibilité à l'overlay qui peut être complémentaire. Notez que plusieurs PC pourront être gérés par un même utilisateur, ou qu'un même PC pourra être lié à plusieurs utilisateurs.

Enfin, dans les paramètres des pilotes, vous pourrez couper la fonctionnalité ou supprimer un appareil lié.

Linux : nouvel outil d'installation, pilote Vulkan open source

Sur un tout autre terrain, les adeptes de Linux apprécieront de savoir qu'ils ne sont pas oubliés. Il n'auront malheureusement pas accès à la majeure partie des nouvelles fonctionnalités annoncées aujourd'hui, mais il ont droit à un lot de consolation : un package unique pour les pilotes et leur installation.

L'utilisateur peut désormais choisir s'il veut le pilote open source ou propriétaire, ou mixer différents éléments en fonction de ses besoins. Nous n'avons pour le moment pas pu tester cette fonctionnalité, nous reviendrons donc sur le support de Linux par ces nouveaux pilotes dans un second temps.

Un pilote Vulkan open source va être également rendu disponible en plus du framework Anvil.

AMD Radeon Adrenalin LinuxAMD Radeon Adrenalin Linux

Et les Pro alors ?

Du côté du monde de l'entreprise, AMD a surtout cherché à rappeler ses engagements à l'occasion de la mise en ligne de ses nouveaux pilotes. Ainsi, une mise à jour est désormais effectuée à date fixe : en 2018 ce sera le deuxième mercredi du deuxième mois de chaque trimestre. Un support 24/7 est également assuré.

Du côté de la fonction de « swap », elle permet désormais d'alterner facilement entre trois pilotes différents (un Radeon Pro et deux classiques). La société a également évoqué l'évolution de ProRender, intégré à de nombreuses applications. En 2018, Autodesk 3ds Max et Maya seront d'ailleurs supportés.

AMD est enfin revenue sur sa solution de virtualisation hardware MxGPU basée sur SR-IOV (Single-Root I/O Virtualization) ainsi que son pilote open source GIM (Guest Interface Manager) qui doit être diffusé sur GitHub. 

  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro
  • AMD Radeon Adrenalin Pro

À noter :

Dans le cadre de la réalisation de cet article, nous sommes allés à la rencontre des équipes d'AMD à Amsterdam. Celle-ci a pris en charge le transport, notre hébergement et la restauration sur place. Conformément à nos engagements déontologiques, cela s'est fait sans aucune obligation éditoriale de notre part, excepté le respect des dates d'embargo (NDA), et sans ingérence de la part d'AMD.

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