Après Ryzen et peu avant le lancement de Vega, AMD veut expliquer comment elle va continuer de convaincre et de reconquérir des parts de marché. Pour cela elle a choisi les analystes financiers, leur déroulant ses plans jusqu'à 2020 sur les différents secteurs. Voici notre analyse.
Ce mardi soir, AMD dévoilait sa stratégie pour les mois et les années à venir à l'occasion de son Analyst Financial Day. Une habitude, spécialement marquée cette année par le nombre des annonces effectuées. Cela faisait d'ailleurs un moment que la société n'avait pas parlé de long terme, avec une perspective jusqu'à 2020.
Un choix qui en dit long sur les priorités du groupe après des années de restructuration difficiles, le travail sur de nouveaux produits, et le lancement attendu de Ryzen en mars. Il faut maintenant rassurer et montrer que tout s'inscrit dans des perspectives positives, avec une vision et des objectifs, notamment au niveau financier.
AMD est en effet connue pour être une société qui, quelles que soient les nouvelles, perd de l'argent chaque trimestre. Et ce depuis des années. C'est donc une bonne partie de l'équipe dirigeante qui est montée sur scène pour tenter de convaincre : Lisa Su (PDG), Mark Papermaster (CTO), Forrest Norrod (Enterprise, Embedded et Semi-Custom), Raja Koduri (Radeon Technologies Group), Jim Anderson (Computing and Graphics Business Group) ou encore Devinder Kumar (CFO).
Nous avons décidé de revenir en détail sur les annonces, mais aussi les plans plus précis de la société. Notez que si la bourse semble avoir dans un premier temps accueilli favorablement ces annonces, le cours est rapidement revenu à son niveau précédent, soit un peu plus de 11 dollars. Et ce, malgré les rumeurs d'un accord signé avec Intel.
Ryzen se déploie, Threadripper d'ici l'été avec ses 16 cœurs
Mais revenons à nos annonces. Tout d'abord, ne vous attendez pas à retrouver des détails sur les caractéristiques des produits, leurs prix ou les dates de lancement. AMD a été assez peu prolixe sur le sujet, bien que livrant quelques pistes.
Cette conférence de près de quatre heures, plutôt bien ficelée pour une fois, était surtout l'occasion de montrer que Ryzen n'était qu'une première étape dans la phase de reconquête qui anime désormais AMD. Le marché grand public est ainsi un élément de sa stratégie, mais nous l'avons déjà évoqué avec Naples, c'est loin d'être son objectif principal.
Commençons donc par le plus simple : les roadmaps. Elles ont le mérite d'exister, même si on les trouve assez imprécises, au moins pour l'année 2018. La première ne fait ainsi que nous confirmer ce que nous savions déjà : les Ryzen 3 vont être lancés d'ici la rentrée, suivis par les modèles destinés aux mobiles et au monde professionnel. Pour cumuler ces deux caractéristiques il faudra attendre l'année prochaine.
Concernant les différences apportées par la gamme « Pro », cela semble encore assez peu clair et il faut craindre que ce sera plutôt du même niveau que la gamme vPro de chez Intel. Il a ainsi été évoqué des fonctionnalités de management avancées. Pour les puces mobiles, il est seulement précisé qu'elles utilisent bien un duo Zen/Vega, visent notamment des produits haut de gamme et trois plateformes : 2-en-1, ultra portables et machines de joueurs.
Côté performances, un gain de 50 % est annoncé côté CPU, contre 40 % pour le GPU. Le tout avec une consommation réduite de 50 %. Ces chiffres sont donnés en comparaison avec un APU de 7ème Génération (Bristol Ridge). Mais il ne s'agit ici que d'estimations et pas de mesures. Il faudra donc attendre pour savoir si la société va seulement se mettre au niveau d'Intel cette année, décevoir ou réussir à faire mieux.
Heureusement, Jim Anderson avait une surprise pour nous : Threadripper. Si certains parlent déjà d'un éventuel Ryzen 9, on saura juste que cette puce dotée de 16 cœurs et 32 threads sortira avant l'été. Ceux qui ont craqué pour un R7 1800X afin « d'avoir la plus grosse » en seront donc pour leurs frais.
Quelle sera sa fréquence de fonctionnement, son TDP, son tarif, ses différences avec une puce serveur qui affiche la même constitution ? Aucune idée pour le moment. AMD veut ici surtout déminer la potentielle réponse d'Intel avec sa gamme Bassin Falls (X299, LGA-2066) qui doit venir requinquer son offre haut de gamme.
Le Computex sera l'occasion d'en apprendre un peu plus, pour l'un comme pour l'autre. Intel devrait faire des annonces dès le 30 mai alors qu'AMD organise une conférence de presse le lendemain.
Cap sur 2020 et le 7 nm
Les autres roadmaps annoncent toute la même chose : d'ici 2020, deux générations de produits doivent voir le jour sur chaque segment de marché. Dans tous les cas on apprendra seulement une chose : elles exploiteront du 7 nm puis du « 7 nm+ ». Pour la société, la fameuse loi de Moore subit des ralentissements, elle imagine donc sa version « + » où les processeurs doivent surtout s'avoir s'interconnecter de manière différente pour poursuivre leur évolution.
Elle vante au passage son « Infinity fabric », un concept un peu fourre-tout à laquelle elle essaie de donner un peu de profondeur en expliquant qu'il s'agit d'une technologie qui permet de relier des composants au sein d'une puce (CPU ou GPU), les puces entre elles ou même les processeurs entre eux. Le tout étant basé sur l'HyperTransport et devant être « scalable », en ne rencontrant aucune limitation même avec 64 cœurs sur deux sockets.
Comment cela fonctionne concrètement, à quelle fréquence, et avec quel débit concret ou maximal ? La société se gardera bien de le dire. Et concernant cette solution, c'est un peu tout le problème. AMD délivre trop peu d'informations pour que cela paraisse totalement honnête. Dommage.
Sur le fond AMD ne dit pas non plus comment elle compte passer à une finesse de gravure en 7 nm sur des produits complexes d'ici moins de trois ans. Il sera donc intéressant de suivre cette promesse dans les années à venir et voir l'efficacité au niveau énergétique qui sera proposée. Car malgré le passage au 14 nm, cela n'est pas toujours le point fort des produits de la marque face à la concurrence.
Niveau nom de code, rien de bien transcendant : après Zen 2 viendra Zen 3, on aura droit à Rome et Milan pour les serveurs, Navi puis « Next Gen » du côté des GPU. Ici, la société répète ce que l'on savait déjà.
AMD vs Intel : la bataille n'a pas encore commencé
Nous l'avons déjà dit, depuis la mise sur le marché de Ryzen une chose étonne : le stoïcisme d'Intel. Certains nous prédisaient des baisses de prix, une panique générale, un lancement de produits en pagaille. Une chose est sûre, Brian Krzanich et ses équipes sont pour le moment plutôt calmes... en apparence.
Derrière cette position se cachent plusieurs choses. Tout d'abord l'assurance que les produits grand public ne sont pas encore vraiment menacés par Ryzen. Toute l'offre d'entrée de gamme est en effet sans concurrence, puisque ces processeurs ne proposent pas de partie graphique intégrée. Lorsque vous montez une machine à usage bureautique, une puce Kaby Lake de type Pentium ou Core i3 a encore toutes ses chances face aux Ryzen 5.
Si l'on monte un peu plus en gamme, c'est plus compliqué, AMD proposant des solutions bien plus compétitives (voir ici ou là). Intel a néanmoins là encore plusieurs avantages qui jouent en sa faveur. Tout d'abord, l'accumulation de ratés du côté de la concurrence. Chez AMD on semble d'ailleurs bien conscients que le retard dans les cartes mères, le besoin de multiplier les patchs et autres nouvelles UEFI à jour n'a pas vraiment aidé à convaincre que Ryzen était une révolution.
Autre élément : les performances dans les jeux qui restent, un marqueur important. Ici la société affiche le plus souvent un retrait, et même si pour un grand nombre de machines cela n'a que peu d'intérêt ou d'impact concret « dans la vraie vie », notamment face aux gains apportés dans de nombreuses situations par la possibilité de disposer de quatre, six ou huit vrais cœurs à un tarif imbattable, c'est un déficit d'image qui impacte négativement les produits.
Enfin, il y a l'inertie. En effet, cela fait des années qu'AMD traîne une réputation qui est loin d'être très positive auprès des consommateurs. Consommation élevée (la majorité des CPU étaient encore en 32 nm avant Ryzen), faible autonomie sur le mobile, performances limitées face à un Intel capable de proposer des Core i7, etc. Bref, AMD était plutôt le choix de ceux dont le budget était limité et qui acceptaient d'oublier tous les autres critères afin de faire des économies.
Autant dire que lorsque, du jour au lendemain, on vous annonce qu'il faut passer sur du Ryzen parce que c'est la révolution. Nombreux sont ceux qui seront un peu sceptiques et vont attendre avant de sauter le pas. Cela nous avait notamment été remonté par des revendeurs au moment du lancement des Ryzen 5/7, avec des puces qui se vendaient mieux que précédemment, mais sans battre de record. Et surtout, les modèles d'Intel continuaient de bien s'écouler.
Résultat des courses, qui a vu ses tarifs de vente baisser ? AMD. Qui annonce des résultats records ? Intel.
AMD en mode reconquête (notamment de ses marges)
La société est bien consciente de cette limite et du fait qu'elle est désormais en mode reconquête. C'est notamment ce qui explique l'agressivité des tarifs de Ryzen face à la concurrence. Retrouver la confiance des consommateurs est complexe, sur le marché de détail, mais aussi du côté des intégrateurs, des acheteurs côté serveurs, etc.
C'est pour cela que des itérations sont rapidement prévues pour faire évoluer Zen, puis Vega. Car sur le long terme, AMD affiche un premier objectif : proposer des produits sur le segment Premium, et ne plus se contenter de l'entrée de gamme. Ce secteur concentre en effet la majorité des ventes en volume, mais pas des revenus.
Ensuite, il faudra assurer une croissance constante et faire remonter la marge brute, à un niveau dépassant 40 % selon les prévisions, contre plutôt 30 % actuellement (34 % visés en 2017, 36 % en 2018). Chez Intel, elles frôlent les 62 %. Les actionnaires, eux, ont la promesse d'un dividende de 0,75 dollar par action si tout se passe comme prévu.
La croissance passera en bonne partie par les serveurs
Pour cela, il faudra aller plus loin que le grand public, et que l'on ne s'y trompe pas c'est l'enjeu principal pour AMD. Actuellement, la société tire 99 % de ses revenus du marché PC ou des consoles, qui représentent respectivement un potentiel global (TAM) de 28 et 15 milliards de dollars à horizon 2020.
Pour assurer sa croissance sur ces marchés, AMD compte principalement sur sa montée en gamme. C'est ce qui fait le principal des revenus dans le segment PC, dont la croissance est plutôt plate. Idem pour les GPU et les consoles. La société ne l'évoque pas, mais la montée en puissance du « Cloud gaming » pourrait sur ce secteur être un problème.
Les revenus ne seront plus alors du côté du client final, mais des prestataires de services tels que Blade qui achèteront des serveurs. L'importance de ce marché est aussi là à un horizon tel que celui de 2020. NVIDIA l'a d'ailleurs bien compris avec son GeForce Now, là ou AMD propose seulement un partenariat avec LiquidSky pour le moment.
Avec 21 milliards de revenus potentiels, les serveurs sont donc une mine d'or pour AMD qui n'y est plus vraiment présent depuis des années. Il faut donc assurer un retour en force, tant du côté des CPU (75 %) que des GPU (25 %), et voler des parts de marché aux deux concurrents qui se partagent ce juteux gâteau : Intel et NVIDIA.
Côté GPU, une partie du travail a déjà été fait avec l'annonce des Radeon Instinct ou des Radeon Pro, qui vont bénéficier de l'arrivée de Vega d'ici peu (nous y reviendrons). Un début d'écosystème a été mis en place, avec des solutions parfois inhabituelles comme la Radeon Pro SSG (PDF) lancée l'été dernier à près de 10 000 dollars. Sa particularité ? Elle embarque un SSD NVMe d'au moins 1 To pour faciliter le traitement de certaines données.
Côté CPU, ce sera à Naples de faire le travail, avec un lancement prévu d'ici l'été.
Naples devient Epyc
Cette conférence a d'ailleurs l'occasion de dévoiler la dénomination choisie : Epyc. On se doutait que la marque Opteron ne pourrait survivre, mais l'on a un peu de mal à comprendre ce choix qui sonne presque un peu trop « fantasy » pour viser un marché professionnel.
L'objectif affiché pour AMD est ambitieux : devenir N°1 du secteur. Autant dire que cela ne va pas être facile tant Intel et NVIDIA sont implantés depuis des années. Et faire changer d'avis les acheteurs, développeurs, et tout l'écosystème ne se fera pas en quelques mois. Convaincre Madame Michu de changer de CPU n'est déjà pas chose aisée, mais tenter de faire revoir à un hébergeur tout son plan de déploiement ou d'évolution d'un data center...
Pour convaincre, AMD a néanmoins de nombreux atouts. Et même si certains veulent voir dans les solutions d'Intel une offre « gastronomique » face à un concurrent qui va sans doute casser les prix, ce dernier sait appuyer là où cela fait mal. Comme pour le lancement de Ryzen, le but est ainsi de rappeler que le géant de Santa Clara a abusé de sa position pour ne pas faire évoluer ses produits sur certains points, avec une stratégie commerciale pas toujours à l'avantage de ses clients.
Tout d'abord, en faisant exploser le nombre de cœurs disponibles et la connectivité. Une plateforme Epyc peut ainsi afficher jusqu'à 64 cœurs, 128 threads, 32 emplacements mémoire et 128 lignes PCI Express. Bref, de quoi largement dépasser des solutions concurrentes qui affichent des limites bien plus faibles.
De quoi afficher aussi une capacité d'exploiter un nombre de GPU ou de disques par CPU bien plus important, et de manière bien plus efficace. C'est d'ailleurs là qu'entre en scène le second argument de poids.
Redonner de l'intérêt au marché mono-socket (1S)
AMD le détaille assez bien, la répartition des revenus sur le marché des serveurs n'est pas égale entre les différentes solutions disponibles. Actuellement, 91 % est occupé par les solutions à 1 ou 2 sockets. C'est ces dernières que la société vise particulièrement puisque cela occupe près de 80 % des ventes.
Ainsi, dans la gamme d'Intel, si la communication se fait beaucoup sur l'offre haut de gamme, ce sont essentiellement des puces comme les E5-264x qui se vendraient le plus. C'est donc elles qui vont être attaquées. Et pour cela, la société dispose d'un argument choc : un seul processeur Epyc permet de s'opposer à une solution bi-E5. Cela permet de disposer d'une carte mère plus compacte, qui consommera moins, tout en offrant une meilleure connectivité.
Ainsi, la société entend rééquilibrer la place des solutions 1S dans les serveurs, et compte bien sur le fait que ce sont ses puces qui occuperont ici une bonne partie des ventes. Un danger qu'Intel semble avoir bien compris puisque contrairement au marché grand public, on commence déjà à voir des annonces autour de sa nouvelle offre Xeon « Scalable » ou l'intérêt de ses puces Bassin Falls, qui apporteront principalement un nombre croissant de cœurs.
La bataille qui approche sera donc passionnante, et pour AMD l'enjeu est de réussir à convaincre au-delà des annonces. Et pour cela, il faudra investir dans des forces moins visibles des commentateurs : les équipes de vente. Ceux qui accompagnent les gros clients au quotidien, comprennent leurs problématiques, fournissent des solutions. Sur ce terrain aussi, Intel est leader. Et aller lui récupérer des clients de poids ne sera pas chose facile, qu'il s'agisse des GAFA comme d'acteurs plus locaux à la portée internationale tels qu'OVH.
Une grosse photo de Vega et puis s'en va
Finissons par ce qui a été pour nous la grande déception de cette conférence : la partie dédiée aux cartes graphiques. AMD n'a en effet jamais été aussi proche de l'annonce de sa nouvelle génération Vega, et pourtant, Raja Koduri nous a servi un moment avec peu d'informations, des démonstrations insipides (et déjà vues) mais surtout pas mal d'auto-satisfaction (alors qu'il n'y a pas vraiment de quoi).
Il nous a ainsi vendu a nouveau son « Radeon Rising » qui est censé évoquer le renouveau de la marque depuis l'arrivée de Polaris. Or l'on sait que cette gamme n'a pas été vraiment une réussite, plombée par une consommation élevée et sauvée uniquement par ses tarifs plancher. Cela n'a pas empêché la société de venir nous la resservir avec une gamme 500 sans presque aucune nouveauté.
Koduri insiste néanmoins sur le travail de fond qui a été fait, et sur ce point, on ne peut que le suivre : refonte des pilotes, mise en place de nouvelles gammes, approche ouverte et orientée open source. De quoi permettre à la société de regagner des parts de marché. Mais voilà, cela fait maintenant des mois que l'on entend la même chose.
Après une refonte globale, AMD boucle donc une seconde phase de l'évolution de son Radeon Technologies Group, avec un focus très orienté vers les solutions professionnelles. Comme pour les CPU, c'est ici qu'AMD est le moins présent alors qu'il y a énormément de revenus et de marges à en tirer. C'est ce qui explique les annonces multiples autour des Radeon Instinct, puis Pro de ces derniers mois.
C'est aussi ce qui explique que la seule annonce concernant Vega concerne la « Frontier Edition », une carte pensée pour « les scientifiques, les ingénieurs ou les concepteurs », un peu à la manière de la gamme Titan de NVIDIA. Attendue pour fin juin, « tout transpire la qualité chez elle » annonce Koduri. Problème, beaucoup ont surtout vu une carte classique avec un ventirad bleu et jaune qui n'a rien de transcendant.
Elle annonce 16 Go de mémoire HBM2 (480 Go/s) et 13 TFLOPS en double précision avec 64 Compute units (soit 4096 unités de traitement). Un chiffre important pour une raison simple : il est supérieur aux 11 TFLOPS annoncés par la Titan Xp de NVIDIA. De premiers résultats ayant été donnés sous SpecViewperf 12.1. La comparaison ne s'arrête pas là puisque concernant Vega de manière générale, la société indique faire mieux qu'un NVIDIA P100 dans un outil de mesure de performances orienté deep learning, DeepBench.
Mais déjà, ces résultats sont contestés par NVIDIA qui évoque l'utilisation d'anciens pilotes. Koduri semblait d'ailleurs déjà déminer la situation lors de la conférence, précisant que « l'idée n'est pas de dire que nous sommes meilleurs que NVIDIA, mais plutôt d'indiquer que précédemment, nos cartes ne tenaient pas la comparaison. Désormais, c'est le cas ». Dont acte, il faudra donc désormais attendre des tests indépendants pour se faire une idée, mais surtout patienter pour en savoir plus.
Notez enfin qu'une version avec watercooling sera proposée.