Intel profite du CES pour lever le voile sur une nouvelle gamme de processeurs basés sur l'architecture Broadwell, gravés en 14 nm. Ils viendront compléter l'offre Core M annoncée il y a quelques mois, et iront du Celeron au Core i7, tout en se limitant à deux cœurs seulement.
Intel semble avoir définitivement ralenti le rythme de ses innovations, et avoir un peu de mal à mettre sur le marché ses puces en 14 nm basées sur l'architecture Broadwell. Après des Core M qui ne sont encore présents que de manière anecdotique, le CES de Las Vegas est seulement l'occasion d'évoquer 14 nouveaux processeurs qui visent un marché spécifique : les portables, Mini PC et autres tout-en-un.
Sans réelle concurrence, Broadwell arrive sur le marché petit à petit
La société en profite pour préciser qu'elle lancera un peu plus tard dans le mois les modèles pour station de travail et d'ici cet été les produits dont le TDP est de plus de 45 watts. Le révélateur d'un problème au niveau de la production ? Impossible à dire. Mais dans tous les cas, l'absence de concurrence n'incite clairement pas la société à passer la seconde.
Du côté des nouveautés, il n'y a pas grand-chose à dire si ce n'est que la puce présentée aujourd'hui se contente de 82 mm² pour 1,3 milliard de transistors, ce qui est un tiers de moins que la génération précédente en taille (131 mm²) pour un tiers de plus en transistors (0,96 milliard). Une seconde version, proposée avec une puce graphique plus imposante (6000 ou 6100), est aussi mise sur le marché. Elle compte cette fois 1.9 milliard de transistors (+46 %) pour 133 mm² (-27 %) contre 1.3 milliard de transistors pour 181 mm² précédemment.
Celeron ou Core i7, Intel limite ses 14 nouveaux processeurs à deux cœurs
Et si l'on pourra passer d'un simple HD Graphics à un HD Graphics 5500, 6000 ou 6100 selon les cas (sans que la société ne détaille réellement les différences), la puce ne contiendra toujours que deux cœurs. Pour autant, Intel ne se privera pas de faire large au niveau de la dénomination puisque cette nouvelle gamme va du simple Celeron au Core i7.
Et même avec Turbo à 3.2 GHz, une puce graphique avancée, et la gestion de 4 threads, on pourra trouver fort de café qu'un i7-5650U cache une puce à deux cœurs seulement, surtout à 426 dollars pièce :
Certes Intel vise ici les usages qui nécessitent un faible TDP (15 à 28 watts), comme c'était déjà le cas avec la génération précédente, mais cela va donner l'impression de gros écarts au niveau des performances, alors que c'est surtout la fréquence des différents éléments dont il sera question, et des fonctionnalités activées ou non.
Reste maintenant à voir quels seront les produits qui intègreront ces différentes puces et quand ils arriveront réellement sur le marché, en quantités suffisantes. On a aussi hâte de voir la société lancer ses gammes supérieures et de découvrir comment elles seront gérées au niveau de leur dénomination. On aurait aimé que cette nouvelle génération soit l'occasion de plus de clarté. C'est loupé.