Hadopi : « un accident de parcours » selon Jean-Michel Jarre

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Jean-Michel Jarre, le célèbre musicien français, se veut également un homme d’influence. Son créneau : le lobbying relatif au droit d’auteur. L’intéressé vient d’ailleurs de prendre la tête de la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs, la CISAC. Celle qui réunit à l'international 232 sociétés d'auteur dont la SACEM, la SACD ou la SCAM a désormais Jarre pour président comme l’indique L’Expansion, qui a pu l’interviewer.

jarre CC BY-SA 3.0

Crédits : Daniele Dalledonne - CC BY-SA 3.0

 

« La France a toujours été parmi les premiers pays à se lever pour trouver des éléments de réponse pour une économie durable de la création. Je suis là pour contribuer à généraliser cette voix française » affirme aujourd’hui l’artiste. « Je suis en contact avec la rapporteure au Congrès américain sur la nouvelle loi du copyright, elle comprend cela très bien. Il faut mettre une éthique et une morale dans le système, qui génère des dizaines de millions d'emplois. Les réponses doivent être internationales. La France a toujours donné un exemple positif » fait valoir Jean-Michel Jarre. Un exemple bien inspiré, puisque la divulgation de câbles diplomatiques par WikiLeaks permit en 2010 d’avoir une meilleure idée de l'influence des États-Unis sur nos lois DADVSI et Hadopi.  

Pour Jean-Michel Jarre, « Hadopi a eu son mérite ».

S’agissant de la loi « Création et Internet » justement, le musicien estime qu’ « Hadopi est d'une certaine manière un accident de parcours. Ce sont les mêmes qui avaient inventé les radios pirates et qui ont voulu mettre les pirates en prison ». Reprenant très fidèlement ses éléments de langage d’il y a plusieurs années, Jean-Michel Jarre a ensuite rappelé que d’après lui, « l'aspect coercitif était très discutable ». Il expliquait en effet en 2010 à RMC que les sanctions de la Hadopi étaient « inapplicables ». Aujourd’hui, il concède cependant que « la loi a été plutôt importante, au plan symbolique ». D’ailleurs, Hadopi a selon lui « eu son mérite ».

 

Tout comme Marie-Françoise Marais, Jean-Michel Jarre anticipe déjà l’après-Hadopi : « maintenant il faut passer à autre chose » plaide-t-il. Mais quelle est cette suite ? « Le fond, c'est de cesser d'opposer les artistes assis sur leurs acquis aux grands méchants Google et YouTube » déclare-t-il. « La lutte contre le piratage est importante, bien sûr, mais la vraie question est plus fondamentale et plus simple : va-t-on se décider à respecter la culture comme une source de développement durable, un peu comme l'environnement ? » a également fait valoir le musicien.

 

En 2011, il expliquait déjà à La Chaîne Techno qu’Hadopi était une « première étape vers le vrai problème au fond, qui est que ce n’est pas les consommateurs qu’il faut viser, ce sont les gens qui sont capables de payer ». Très clairement, l’artiste souhaitait alors que les fournisseurs d’accès à Internet soient mis à contribution.  

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