Le jeu vidéo ! L’ancien ministre Bernard Debré, député de Paris, a d’ores et déjà sa petite explication toute trouvée sur la mort de ce jeune homme de 18 ans à Paris, tué « par une bande de néo-fascistes agressifs. »
Agacé, révolté, Bernard Debré ! Sur son site, le député UMP refuse d’entendre ces « Pierre Bergé, comme d’autres d’ailleurs, vouloir trouver la source de cette violence dans les manifestions pacifistes des femmes, des hommes et des enfants qui ont défilé dans Paris contre le mariage pour tous ».
Debré vomit ainsi cet « amalgame », « odieux » de ceux qui voudraient trouver dans ce mouvement les causes de la mort dramatique de Clément Méric. Un amalgame qui « montre bien l’absurdité d’un certain nombre d’hommes et de femmes de gauche pourtant dite modérée ». Selon lui, « il n’y a rien à voir entre ces familles et ces voyous néo-fascistes qui viennent perturber la fin de ces manifestations. On pourrait faire le parallèle avec les perturbateurs des manifestions de gauche, tout aussi violents, qui cassent, brisent et se heurtent également aux CRS ou aux forces de police ». A Bergé et consorts, il implore : « soyons objectifs et n’humilions pas la mémoire de ce pauvre garçon en pratiquant des amalgames honteux. » Pan !
Car Debré connaît, lui, les vraies raisons de ce poison social qui sécrète une telle violence. C’est d’abord « l’égarement idéologique de l’Extrême-droite et celui de l’Extrême-gauche » avance-t-il, sans risque. Mais la vraie cause, la vraie raison malodorante, n'est pas seulement là. Ce sont aussi et surtout ces satanés pixels, ces foutus écrans : « il faut aussi rappeler l'existence de tous ces jeux hyper violents mis à la disposition des enfants qui, lorsqu’ils deviennent adultes, ont cette culture dramatique. On ne peut qu’être révolté par ce type d’action hyper violente. » Et là, bien sûr, plus d’amalgame odieux et subjectifs, mais un respect absolu de la mémoire du défunt. Et accessoirement une insulte à l’ensemble de la communauté des joueurs dépeints comme des barbares décérébrés en mal de civilisation.