Nighthawk XR500 (2,6 Gb/s, HT160) : on a testé le routeur pour joueurs sous DumaOS de Netgear

En rouge et noir !
Nighthawk XR500 (2,6 Gb/s, HT160) : on a testé le routeur pour joueurs sous DumaOS de Netgear

Au CES, Netgear dévoilait de nouveaux produits pour les joueurs, dont un routeur qui n'utilisait pas le système d'exploitation maison : le Nighthawk Pro Gaming XR500. La société s'est associée à Netduma pour proposer un produit complet et simple à prendre en main. Voici notre test.

« Nous sommes avant tout une boîte de hardware ». C'est ce que nous indiquait Lionel Paris, responsable marketing EMEA de Netgear, lors d'une rencontre il y a quelques semaines. Comme tout grand fabricant de solutions réseau, la société s'est toujours focalisée sur le choix de ses composants, la performance de ses produits, leur connectique, etc.

L'inévitable transformation de Netgear

Mais voilà, avec l'arrivée du grand public et la montée en puissance du « Gaming », d'autres éléments sont à prendre en compte : simplicité d'installation et d'utilisation, look des produits, diodes RGB, interfaces au look n' feel parfait. Tant d'éléments qui constituent désormais le quotidien de ces entreprises, avant tout constituées d'ingénieurs.

Dans le domaine du réseau, cette problématique est d'autant plus forte que les paramètres à régler dans les produits sont multiples, complexes et les fonctionnalités nombreuses. La tendance était donc plutôt de se reposer sur des interfaces réutilisables de produits en produits, sans toujours faire attention à la beauté de l'ensemble. L'objectif étant de proposer à la fois des services complets, modulaires, stables et sécurisés.

Une culture qu'il a fallu bousculer pour continuer de s'adapter au marché. Google Wifi et son application minimaliste l'ont bien montré ces derniers mois : l'utilisateur apprécie de faire face à des panneaux de gestion simples et n'a pas toujours la volonté d'aller toucher à des paramètres dont il ne sait même pas à quoi ils servent.

Arlo et Orbi : le déclic

Chez Netgear, l'un des déclencheurs a été Arlo. Née du rachat d'Avaak et son VueZone en 2012, et désormais cotée en bourse, cette entité regroupe toute l'offre de caméras et autres solutions de sécurité pour la maison de Netgear.

Des produits qui ont vocation à se retrouver chez Monsieur et Madame Tout le monde, qui ne peuvent pas être d'une complexité folle. Avec l'intégration de ces équipes, Netgear a appris à créer des applications mobiles en complément de ses interfaces web, proposer des produits avec un design plus arrondi, destinés à être placés dans un salon plutôt qu'un panneau électrique. Bref, à ne pas faire que des produits d'ingénieurs qui s'adressent aux ingénieurs.

Netgear Orbi
La gamme de routeurs Orbi destinée au grand public

Plus récemment, une autre gamme a montré l'intégration de ce savoir-faire : Orbi. Outre le fait qu'il s'agissait d'une bonne solution de Wi-Fi unifié (voir nos tests), c'était un produit à mille lieux des habitudes de la société. Ce, tant pour son look que sa configuration possible depuis un appareil mobile.

Netgear y développe des services tiers, accessibles sous la forme de compléments payants, comme le contrôle parental Circle with Disney. D'autres devraient suivre. Une décision qui peut paraître anodine, mais qui montre une chose : la société a compris qu'elle ne pouvait pas rester seule dans le domaine du logiciel.

DumaOS débarque chez Netgear

Et pour s'adresser à un public aussi particulier que celui des joueurs, le constructeur a fait un pari : proposer une interface qui n'est pas la sienne. Au CES de Las Vegas, on apprenait ainsi que DumaOS avait été sélectionné pour faire son entrée au sein de la gamme Netgear à travers un premier produit.

Selon nos informations, cela devrait également être le cas pour d'autres références comme le XR700 qui sera lancé à la rentrée, ainsi que des références déjà proposées sur le marché. Ainsi, DumaOS pourrait aussi être proposé via une mise à jour du firmware. Nous attendons plus de détails sur ce point.

Mais qu'est-ce que DumaOS ? Selon le site de Netgear, il s'agit d'un « un système d'exploitation de routeur performant qui permet d'optimiser votre connexion Wifi domestique et de réduire les ralentissements ». C'est un peu court. En fait, il s'agit d'un système pensé avant tout pour les joueurs et conçu depuis quelques années par Netduma.

Cette société a été créé par deux anglais : Iain Fraser et Luke Barlow. Passionnés par Halo 2, ils se sont rencontrés à l'université et avaient un ennemi commun : le lag. En 2008, ils ont décidé de s'associer pour créer des produits pensés pour les joueurs, permettant avant tout de lutter contre ce phénomène.

Netduma R1

Après leurs études dans le domaine du réseau et du business, NetDuma est né. En 2011 le développement a commencé, en 2014 le système était proposé à travers l'unique routeur maison jamais sorti : le R1 (vendu un peu moins de 200 euros). Depuis, la société n'a cessé de se développer et le logiciel d'évoluer.

En 2016, l'équipe donne naissance à DumaOS qui est passé au stade de bêta en 2017, alors que le routeur R1 est vendu dans une centaine de pays. Début 2018, le partenariat avec Netgear était annoncé.

Le XR500 Pro Gaming est ainsi le premier routeur à proposer DumaOS, la disponibilité pour le R1 étant annoncée pour un peu plus tard. Cela lui permet de disposer d'une interface graphiquement bien plus réussie que ce que propose Netgear habituellement, mais surtout d'intégrer des fonctionnalités avancées pour les joueurs.

Il est ainsi question de filtrage géographique, de QoS avec gestion des priorités, VPN et anti-bufferfloat, de surveillance des débits et des appareils du réseau, le tout étant intégré sous la forme d'applications (R-Apps) qui peuvent afficher leurs résultats de manière plus ou moins modulaire dans l'interface.

L'OS se veut complet, mais montre que tout son potentiel n'est pas encore exploité comme nous aurons l'occasion de le voir plus loin. Netgear semblant avoir décidé de s'engager sur le long terme dans le soutien et l'utilisation de DumaOS, il sera ainsi intéressant de voir comment les deux partenaires évoluent de manière conjointe.

XR500 : le nouveau-né de la gamme Nighthawk

Parlons maintenant de notre routeur du jour : le Nighthawk Pro Gaming XR500. Il s'agit d'un modèle Wi-Fi 802.11ac haut de gamme avec un débit maximal de 2,6 Gb/s (1733 + 800 Mb/s), vendu aux alentours de 280 euros.

Il embarque un processeur double cœurs à 1,7 GHz, 128 Mo de stockage flash, 512 Mo de mémoire, gère le Multi-User MIMO (MU-MIMO), le Wi-Fi sur 160 MHz (HT160 Wave 2, 4x4 80MHz + 2x2-160/80+80MHz), deux réseaux dual band en simultanée et dispose de quatre larges antennes.

Il arbore un look noir aux lignes agressives, avec toute une série de diodes (blanches) en façades. Elles peuvent être éteintes depuis l'interface ou un interrupteur situé à l'arrière de l'appareil. La coque supérieure compte deux boutons pour l'activation du Wi-Fi et le WPS (Wi-Fi Protected Setup).

Sur le côté gauche on trouve deux ports USB 3.0 pensés pour le partage de contenu via un disque dur par exemple. À l'arrière, outre l'alimentation et l'interrupteur on/off, on a droit à quatre ports LAN et un port WAN, tous Gigabit. Les dimensions de l'ensemble sont de 321,9 x 243,7 x 55 mm pour un poids de 801 grammes.

Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500

Des caractéristiques assez proches du RT2600ac de Synology, qui mise de son côté plutôt sur un usage professionnel avec son interface maison SRM (Synology Router Manager). Il est néanmoins doté d'un port Gigabit supplémentaire et d'un lecteur de carte SD pour 230 euros environ.

Côté tarif et fonctionnalités, il se retrouve ainsi plutôt face au WRT32X AC3200 de Linksys, proposé à un peu plus de 300 euros, avec « moteur Killer Prioritization Engine », port eSATA, une puce à 1,8 GHz et un débit potentiellement supérieur.

Les performances

Avant de commencer à nous plonger dans l'interface, commençons par faire un point sur ce qui devrait être la préoccupation principale lorsqu'il s'agit d'un routeur Wi-Fi : les performances. Pour cela, nous avons utilisé l'un de nos appartements de test (80 m²) avec le routeur placé en 4 et des points de mesure en 1 (chambre) et 3 (séjour) :

Appartement Nolan

Nos tests ont été effectués avec un Dell Latitude 7390 qui a l'avantage d'utiliser une puce Wi-Fi plutôt efficace : la Wireless-AC 8265 d'Intel (MU-MIMO 2x2, 867 Mb/s). Malheureusement, nous n'avions pas de machine capable de gérer du Wi-Fi sur 160 MHz. Nous tenterons ce test une prochaine fois, ce qui sera l'occasion d'opposer le XR500 à plusieurs de ses concurrents directs.

Ici, nous l'avons comparé à deux solutions que l'on trouve assez souvent dans le grand public, afin de voir ce qu'il pouvait apporter pour un utilisateur lambda : une Freebox Révolution (802.11ac) et la nouvelle Livebox qui propose une très bonne connexion Wi-Fi (voir notre précédent test).

Le test prend la forme d'un transfert depuis un NAS Synology DS416play relié au routeur via un port RJ45 (Gigabit). Un fichier de 3,7 Go est copié trois fois vers le PC avec notre outil LanBench permettant de relever le temps nécessaire et donc déterminer le débit moyen qui fait office de résultat :

Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Performances

Comme on peut le voir, le routeur fait ici mieux que la Nouvelle Livebox qui est pourtant déjà très performantes. L'écart est léger en environnement proche, mais un peu plus marqué dans la chambre puisque l'on reste à 30 Mo/s de débit.

De quoi éviter d'avoir à utiliser un élément secondaire par exemple, à moins d'avoir besoin d'un débit plus important, si l'on transfère régulièrement de gros fichiers par exemple. La Freebox Révolution, elle, propose un débit correct en champ proche, mais perd assez rapidement ses moyens.

Dans la chambre, impossible de capter du 802.11ac, c'est le 802.11n qui prend le relai. Les résultats montrent aussi un débit qui a plus tendance à varier qu'avec nos deux autres solutions. 

Passons maintenant au détail du fonctionnement de notre bête du jour.

Configuration et découverte de l'interface

Une fois votre routeur déballé et mis en place il vous suffit de le brancher et de l'allumer. Pour accéder à l'interface d'administration, connectez-vous au réseau Wi-Fi par défaut. Ses paramètres sont indiqués via un autocollant placé sur l'appareil. Il contient également un QR Code qui permet une connexion facile depuis un appareil mobile.

Vous pouvez également utiliser un simple câble réseau. Dans les deux cas, si votre ordinateur n'ouvre pas directement l'interface d'administration, celle-ci est accessible via une URL facile à retenir :

http://www.routerlogin.net

Vous serez invités à accepter les conditions générales, puis à vérifier que le câble reliant le routeur à votre modem est bien connecté. Après un test de l'état de l'accès internet et de votre débit, la procédure peut commencer.

Ici, on note que la langue de l'interface est le français, à quelques exceptions près. On trouve en effet de temps en temps des phrases entièrement en anglais. Depuis notre réception du routeur, Netgear a déjà effectué des mises à jour du firmware et de l'interface, cela devrait donc s'améliorer avec le temps.

Les habitués de Netgear remarqueront également les couleurs rouges et sombres, qui tranchent avec les habitudes de la marque. Il s'agit ici de se mettre dans l'ambiance « Gamer » et de coller aux codes de l'interface DumaOS.

Mais lors de cette étape, on est bien dans une interface made in Netgear. On la reconnaît aux paramètres du compte administrateur. On retrouve ici un élément que l'on déteste chez la marque puisque l'identifiant est forcément admin (sans gestion de comptes multiples) et le mot de passe forcément complété par deux « questions secrètes ». Une aberration pour ce qui est des procédures de sécurité en 2018.

Vous êtes ensuite invité à choisir le nom du réseau Wi-Fi (SSID) et le mot de passe. Par défaut, ces paramètres s'appliqueront aussi bien au 2,4 GHz qu'au 5 GHz. Mais vous pouvez décider qu'il en sera autrement :

  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Configuration
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Configuration
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Configuration
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Configuration
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Configuration
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Configuration

Une fois les paramètres validés, le réseau Wi-Fi sera réinitialisé. Au bout de quelques secondes vous pourrez vous reconnecter et l'interface du routeur se mettra alors directement à jour dans votre navigateur. Bien entendu, si vous utilisez un câble réseau, cette attente n'est pas nécessaire.

On se retrouve alors devant la seconde mauvaise habitude de Netgear en termes de sécurité, qui vise à simplifier la vie des utilisateurs en leur donnant de mauvaises habitudes : l'affichage de leur mot de passe administrateur et de celui du réseau Wi-Fi, en les invitant à imprimer le tout sur une simple feuille de papier.

Bien entendu, si vous êtes responsables, ne le faites pas. On aimerait d'ailleurs que le constructeur opte pour du multi-comptes et de l'authentification à multiples facteurs plutôt que d'imposer ces procédures d'un autre âge.

Le routeur vérifiera alors si des mises à jour sont disponibles afin de les installer si nécessaire. Ce n'était pas notre cas, notre routeur disposant du firmware 2.2.1.10 lors de nos essais.

À la découverte de DumaOS

Après la phase d'installation et de configuration, l'utilisateur sera renvoyé vers l'interface principale du routeur. Il sera invité à entrer son identifiant (admin) et le mot de passe qu'il a défini.

C'est donc DumaOS qui s'affiche, en anglais, avec une invitation à découvrir les différents éléments constituant la page. En haut à droite on trouve un logo en forme de planète Terre qui permet de basculer au français. On constate, cette fois encore, que quelques petits éléments n'ont pas encore été traduits çà et là.

L'interface de DumaOS est modulaire et « responsive ». Ainsi, elle est constituée de différents blocs et s'adapte à la taille de votre écran. Chaque élément peut être déplacé d'un simple glisser-déposer. Vous pouvez également modifier ses dimensions en plaçant votre souris dans le bord inférieur droit.

Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 AccueilNetgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Accueil
Deux présentations possibles de la page d'accueil. On peut aussi y rajouter des modules provenant des R-Apps

Lorsque cela est nécessaire, un point d'interrogation est présent, apportant des informations complémentaires d'un clic. Dans d'autres cas, c'est un menu hamburger qui vient proposer des options. Par défaut, cette page vous montre ainsi en temps réel le statut du réseau en téléchargement/upload, des deux cœurs du SoC, mais aussi les paramètres du réseau Wi-Fi, du réseau Wi-Fi invité, du lien avec le modem et des « Applications R » installées.

Ce nom désigne tous les services de DumaOS qui sont accessibles via le menu de gauche. Ils ne peuvent donc pas être mis en pause ou arrêtés. Mais on imagine que dans un second temps, d'autres applications, pourquoi pas proposées par des développeurs tiers, pourraient venir compléter l'ensemble.

Chaque application permet d'ajouter des modules à l'écran d'accueil avec le système d'épinglage. Vous pouvez donc l'adapter à vos besoins, les éléments jugés inutiles pouvant être réduits ou retirés, ce qui est plutôt une bonne chose.

Pour finir avec cette page principale, notez que le menu de gauche peut être réduit en taille, et qu'un centre de notification est présent en haut à droite de la page. Tout comme un bouton permettant de se déconnecter.

Information système, surveillance du réseau et gestionnaire de périphériques

Commençons notre revue de détails par trois applications qui font surtout la part belle à l'information. On retrouve ainsi un véritable tableau de bord qui recense l'utilisation du processeur, de la mémoire ou du stockage du routeur sous la forme de graphique, dans celle consacrée aux informations système.

D'autres détails plus ou moins utiles sont également recensés comme l'uptime, l'heure du routeur, la version du firmware, la quantité de paquets/octets transférés, le statut des réseaux Wi-Fi, de la connexion internet, les logs etc. Tout cela regroupé sous la forme de petits modules qui peuvent, ou non, être épinglés à la page d'accueil.

Le gestionnaire des périphériques affiche pour sa part la liste des appareils connectés à votre réseau sous la forme d'un arbre avec différents embranchements selon la connexion utilisée.

Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 InfosNetgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Infos

Un clic sur un élément permet de connaître son adresse IP, son adresse MAC, son type de connexion, de lui attribuer un nom, un type de périphérique, mais aussi de le bloquer (il n'aura plus accès à internet). Les appareils déjà vu, mais non connectés sont également affichés comme « hors-ligne ».

La surveillance du réseau parait aussi être un élément d'information assez passif avec un graphique de l'utilisation du réseau en temps réel, de manière globale ou appareil par appareil. On regrettera d'ailleurs ici qu'aucun historique ne soit proposé, sur un jour, une semaine, un mois, etc. Une fonctionnalité que l'on apprécie sur les Freebox par exemple.

Quoi qu'il en soit, il est possible de cliquer sur la barre de consommation d'un appareil en particulier (téléchargement ou upload) pour en obtenir le détail, puis de creuser dans chaque catégorie détectée pour une analyse application par application. Chaque élément du graphique peut être masqué d'un clic pour une plus grande lisibilité.

Le routeur dispose en effet d'une fonctionnalité de DPI (Deep Packet Inspection) lui permettant de distinguer les types de flux, ce qui lui sera utile lorsqu'il faudra effectuer une priorisation. Le dispositif ne va bien entendu pas jusqu'à indiquer sur quels sites se rend tel ou tel utilisateur, mais certains pourront y voir un problème côté respect de la vie privée.

Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 DPI

Lors de nos tests, DumaOS a ainsi pu détailler que la bande passante occupée par un iPad Mini l'était en grande partie par l'application Netflix (Media) qui était en pleine lecture d'une série. Dans le cas de mises à jour des applications du Microsoft Store ou Windows Update, c'est bien Microsoft (Web) qui est indiqué.

Mais ce n'est pas toujours aussi précis, loin de là. Dans le cas de YouTube sur iOS, seul le protocole QUIC de Google est évoqué. Pour Amazon Prime Video, myCanal, Molotov ou OCS seul un flux web HTTP ou SSL est détecté. C'est ce dernier cas qui sera d'ailleurs le plus courant.

QoS et Géofiltre

Viennent ensuite deux applications qui sont au cœur de ce qui intéressera certains. La QoS (Quality of Service) prend la forme de trois fonctionnalités. La première est l'anti-bufferfloat qui « empêche la congestion provoquée par un appareil gourmand ou une application qui monopolise votre bande passante ». Pour cela, il est possible de choisir une part limite de la bande passante qui peut être utilisée par des appareils jugés « gourmands », au dépend des autres.

Cette limite peut s'activer différemment pour le téléchargement ou l'upload, de manière constante ou seulement lorsqu'un élément à haute priorité (un jeu) est détecté. Par défaut le dispositif se base sur le niveau de bande passante détecté lors de la première configuration, mais il est également possible de modifier ces chiffres manuellement.

Un mode Goodput permet de prendre en compte de la bande passante supplémentaire pour les en-têtes et se rapprocher ainsi un peu plus de la réalité. Comme le rappelle DumaOS, « chaque paquet dispose d'un en-tête, généralement de 40 à 60 octets sur 1500 octets. L'attribution de bande passante comprend l'en-tête par défaut. Pour un test tel qu'un test de débit qui ne mesure pas les en-têtes, votre débit semblera donc inférieur à ce qu'il est ».

  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 QoS
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 QoS
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 QoS
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 QoS
  • Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 QoS

Autre possibilité offerte par l'interface du XR500 : attribuer une part de bande passante à chaque appareil. Dans notre cas, nous avons ainsi décidé de réserver au moins 50 % à notre PC fixe, 25 % à l'iPad et 12 % aux deux autres éléments. Cette répartition s'adapte à tout nouvel appareil ajouté et peut être modifiée en conséquence.

Un clic sur le nom de chaque appareil permet de constater le niveau de bande passante que cela lui attribue. Bien entendu, par défaut un mode permet de partager le « surplus » de manière automatique, mais cela peut être désactivé si vous le souhaitez (menu hamburger du module).

La priorisation du trafic permet de faire passer certains éléments avant le reste sur le réseau, et sur telle machine avant telle autre. Ici, cela se limite malheureusement à une liste d'une dizaine de jeux PC, à ceux sur console ou Skype. Netflix étant détecté par la surveillance du réseau, on aurait aimé pouvoir le faire passer également en priorité par exemple.

Il reste possible de personnaliser un peu les choses avec un mode avancé, mais cela sera seulement possible en fonction des ports d'entrée/sortie, sans autre paramètre possible.

Enfin, un géofiltre peut être appliqué sur un maximum de quatre appareils, là aussi pour une liste de jeux prédéfinie. Cette fonctionnalité permet de refuser les connexions d'hôtes ou serveurs qui dépassent une certaine distance géographique. Une manière d'éviter de se retrouver avec une bande de russes lors d'une partie sur console en mode automatique.

Deux modes sont proposés, ils sont définis ainsi par DumaOS :

  • Filtrage : bloque les connexions en dehors de votre rayon de distance pour forcer un hôte ou un serveur à l'intérieur de votre rayon. Il est recommandé pour les jeux avec console.
  • Spectateur : ne bloque pas les connexions en dehors de votre rayon et les affiche dans l'interface. Il est recommandé pour la plupart des jeux sur PC ne nécessitant pas de filtrage.

Une liste blanche/noire de connexion peut être établie en fonction de vos préférences. L'intérêt de cette fonctionnalité sera donc assez limité, ou tout du moins n'intéressera qu'une frange assez précise des joueurs. Là aussi il sera intéressant de voir comment cela évolue avec le temps.

Pour certaines fonctionnalités, une application Netgear reste présente

DumaOS dispose donc de fonctionnalités assez complètes pour ce qui intéresse les utilisateurs visés : joueurs, amateurs de jolis graphiques et autres dingues du contrôle sur ce qui se passe au sein de leur réseau. Mais dès lors qu'il faut rentrer dans des paramètres de configuration assez précis, c'est une autre paire de manches.

Ainsi, une application Netgear (Paramètres) est présente. Elle reprend pour bonne partie l'interface classique du constructeur, avec des tons rouges et sombres afin de mieux s'intégrer au sein de DumaOS. Plusieurs sections sont proposées : Configuration, Surveillance, Filtrage de contenu, Administration, Stockage USB et Paramètres avancés.

Nous ne ferons pas ici un tour complet du propriétaire, puisque c'est du déjà vu pour un produit Netgear (voir notre analyse d'un système Orbi Pro). Vous pourrez y gérer le réseau Wi-Fi (invité ou non), le blocage des sites/services, l'activation de l'accès internet selon un planning, l'IPv6, la gestion des ports et autres fonctionnalités avancées.

Il sera également possible de choisir entre un fonctionnement en mode routeur (par défaut) ou point d'accès. Notez que si vous optez pour cette seconde possibilité, DumaOS ne sera plus accessible puisque toutes les fonctionnalités de routage passeront par un autre appareil du réseau.

Netgear Nighthawk Pro Gaming XR500 ParamètresNetgear Nighthawk Pro Gaming XR500 Paramètres

Notons tout de même quelques spécificités liées au XR500, comme un dispositif de client VPN qui permet de se connecter directement à un compte Hide My Ass. C'est pour le moment le seul service proposé, mais d'autres pourraient suivre dans de prochaines mises à jour.

Le HT160 (Wi-Fi sur 160 MHz) est également présent, mais désactivé par défaut. Le MU-MIMO et le Beamforming sont, eux, bien activés par défaut. Vous pouvez également activer ou désactiver les voyants, ou éviter qu'ils ne clignotent.

Enfin, ReadyShare vous permet de partager les fichiers d'un disque dur USB, ReadyShare Vault de gérer les sauvegarde d'un PC sous Windows. Des serveurs multimédia (DLNA ou iTunes Media Server pour la musique) peuvent également être mis en place en se basant sur des périphériques USB.

Un produit complet et intéressant, mais encore un peu jeune

Au final, ce XR500 de Netgear est assez complet. Il arrive à allier deux mondes qui peuvent parfois s'opposer entre une interface touffue mais assez classique et des fonctionnalités mises en avant de manière plus graphique, pensées pour les joueurs et autres adeptes d'un contrôle précis de leur réseau.

Il se distingue ainsi clairement d'une box de fournisseur d'accès, avec une surveillance accrue des périphériques connectés et de nombreuses options, tant liées à DumaOS qu'à l'interface de Netgear, qui pourront s'avérer utiles. Certaines, comme le géofiltre, s'adressent néanmoins surtout à ceux qui jouent sur console.

Ses performances sont à la hauteur, sa connectique est assez complète et ses caractéristiques plutôt adaptées à son tarif. Un point crucial, surtout en France, où les utilisateurs préfèrent le plus souvent se reposer sur la box fournie avec leur connexion internet que d'aller dépenser plusieurs centaines d'euros dans un routeur.

Ici, on voit que le XR500 ne manque pas d'atouts pour convaincre, mais il s'adresse de fait à une frange de la population qui veut des fonctionnalités avancées, les meilleurs débits possibles et pouvoir gérer au mieux son réseau, notamment dans un cadre familial/colocataires où joueurs et amateurs de vidéos en ligne se côtoient à la même heure. Il faudra alors que son look, pensé pour les premiers, ne rebute pas les seconds.

Reste que face à la concurrence, ce modèle mériterait sans doute plutôt d'être placé dans les 250 euros que les 280 euros. Surtout que tout intéressant que soit DumaOS, le système montre qu'il est encore jeune.

Plusieurs fonctionnalités manquent encore de finition ou doivent être complétées, notamment pour ce qui est de la hiérarchisation du trafic ou la surveillance du réseau. La modularité de l'ensemble et les nombreuses options disponibles en font un système agréable à utiliser, mais il montrera vite ses limites pour des utilisateurs très exigeants.

Ce partenariat étant prévu pour durer, le prochain XR700 de Netgear (attendu pour la rentrée) devant en être équipé, il y a fort à parier que cela devrait évoluer assez vite. Bien entendu, nous n'hésiterons pas à suivre tout cela de près.

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