À peine placée en orbite autour de Jupiter, la sonde Juno renvoie ses premiers résultats. Des couleurs surprenantes du pôle Nord aux aurores australes, les instruments embarqués dévoilent de nombreuses images.
La semaine dernière, la sonde Juno de la NASA passait à seulement 4 200 km au-dessus de l'atmosphère de Jupiter, envoyant au passage un cliché et des données « intrigantes » selon les termes de la NASA. L'agence spatiale américaine revient plus en détail sur le pôle Nord de la planète « qui est complètement différent de ce que nous avons vu ou imaginé auparavant ».
Un pôle Nord surprenant selon la NASA
Lors de son passage à proximité de la plus grande planète de notre système solaire (à défaut d'avoir pu confirmer l'existence d'une neuvième planète pour le moment), la sonde Juno a mis six heures à passer du pôle Nord au Sud. Durant ce temps, elle a capturé 6 Mo de data et il aura fallu un jour et demi pour que ces informations soient renvoyées sur Terre. L'étude est toujours en cours, mais de premiers résultats sont d'ores et déjà disponibles.
Au pôle Nord, « les couleurs sont plus bleues que sur les autres parties de la planète et il y a de nombreuses tempêtes. Il n'y a aucun signe des bandes latitudinales de différentes couleurs que nous avons l'habitude d'observer autour de Jupiter. Cette photo est à peine reconnaissable comme étant celle de Jupiter » explique la NASA. Ces clichés ont été capturés lorsque la sonde se trouvait encore à 78 000 km de la planète.
Elle ajoute qu'elle a repéré des « signes » laissant penser que les nuages ont des ombres, ce qui indique peut-être qu'ils sont surement à une altitude plus élevée que d'autres éléments. Difficile d'en savoir plus pour le moment en l'absence de détails supplémentaires.
A whole new world. My 1st glimpse of #Jupiter’s north pole looks unlike anything seen before https://t.co/OODrfqlCag pic.twitter.com/ghTlibdxaV
— NASA's Juno Mission (@NASAJuno) 2 septembre 2016
Des images infrarouges et, pour la première fois une aurore australe
La caméra JunoCam n'était pas la seule en marche lors du survol, tous les autres instruments étaient également activés. C'est notamment le cas du spectromètre infrarouge Jiram qui permet d'aller voir ce qu'il se passe « sous la peau » de Jupiter. « Ces premières images infrarouges des pôles Nord et Sud sont révélatrices de points chauds et froids qui n'ont jamais été observés auparavant » explique le scientifique Alberto Adriani, responsable de cet instrument. Il ajoute que le Jiram a capturé pour la première fois des aurores australes, ce qui n'avait jamais été réalisé auparavant, que ce soit par un instrument sur Terre ou dans l'espace.
La mission continue désormais avec la sonde qui est toujours en orbite autour de la planète gazeuse. Pour rappel, la mission prévoit en tout 36 rotations orbitales avant qu'elle n'entre dans l'atmosphère de Jupiter, provoquant ainsi sa destruction... sauf si une prolongation était annoncée par l'agence spatiale américaine.
Hot stuff. During #Jupiter approach, I captured the planet’s glow in infrared light https://t.co/mVWrzSlV9o pic.twitter.com/9kaRIl2k9n
— NASA's Juno Mission (@NASAJuno) 2 septembre 2016