En mars 2012, Zynga rachetait à prix d'or OMGPOP, la firme à l'origine du célèbre Draw Something. Malheureusement, la situation de l'éditeur s'est depuis fortement aggravée, et parmi les 520 personnes qui sont ou seront limogées, nombre d'entre elles font partie d'OMGPOP.
While this is the last day at @zynga for many @omgpop staff, we want to thank you for all love and awesomeness over the years!
— omgpop (@omgpop) 3 juin 2013
Sur Twitter, les employés d'OMGPOP ne sont pas vraiment à la fête. En effet, on peut y lire que nombre d'entre eux sont touchés par la vague de licenciements qui vient d'être annoncé par Zynga, leur maison mère. Pour rappel, ces licenciements concernent 18 % de l'effectif de l'éditeur, soit environ 520 personnes. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la séparation s'est faite dans la douleur, puisque Ali Nicolas, vice-présidente d'OMGPOP, prétend avoir été avertie de son licenciement... via Facebook. « Merci de me rappeler une fois de plus comment ne pas gérer une entreprise », fulmine-t-elle.
Rien ne laissait présager que ce studio serait aussi gravement touché par les derniers événements, et pour cause, Zynga avait mis 200 millions de dollars sur la table en mars 2012 pour s'offrir les services du créateur de Draw Something. «Je sais sans aucun doute que Zynga est le partenaire qu'il faut à OMGPOP. Notre nouveau partenariat avec Zynga savent comment innover à grande échelle, et ils repoussent chaque fois les limites avec leurs jeux pour mobiles », déclarait alors Dan Porter, le PDG d'OMGPOP. Des propos qui doivent certainement rester en travers de la gorge du dirigeant.
Les bureaux d'OMGPOP ont donc définitivement fermé leurs portes, laissant probablement Zynga avec un triste record dans le monde des jeux vidéo, celui de l'investissement le plus rapidement dilapidé. En effet, si l'on rapporte le prix d'achat de la firme, à sa durée de vie, Zynga aura perdu pas moins de 528 000 dollars d'actifs chaque jour. Une pilule que les marchés ne semblent toujours pas digérer, l'action de l'éditeur ne s'étant toujours pas remise de sa chute vertigineuse enregistrée hier, et continue même son plongeon à l'heure où nous écrivons ces lignes, avec une baisse ayant atteint 2 % au plus bas de la journée.