En fin de semaine dernière, Google bloquait le lancement d'un smartphone d'Acer qui utilise Aliyun, un système d'exploitation d'AliCloud, une division du Chinois Alibaba. Le géant du Web s'est expliqué sur les raisons de ce blocage et Andy Rubin, le papa d'Android, s'est même fendu d'une publication sur Google+ pour expliquer un peu plus la position de Google dans cette affaire.
La semaine dernière Acer devait donc lancer un smartphone, le CloudMobile A800, fonctionnant sous Aliyun. Sauf qu'au dernier moment, la conférence de presse est annulée, et un représentant d'Alibaba a clairement montré du doigt Google, en indiquant que c'est la firme de Moutain View qui avait fait pression sur le Taiwanais pour annuler l'arrivée du téléphone sur le marché chinois.
Depuis, cette dernière est montée au créneau avec d'une part une publication sur le blog dédié à Android où Andy Rubin rappelle différents points concernant la compatibilité. Si aucune mention du constructeur taiwanais n'y est à proprement faite, la date d'arrivée de ce propos n'en est pas moins claire de qui elle vise. Tout constructeur qui fait ainsi parti de l'Open Handset Alliance s'engage à proposer des terminaux qui sont compatibles avec Android. On retrouve ainsi dans la liste des membres 85 marques dont Motorola, LG, ASUS et bien évidemment Acer.
Andy Rubin y indique même qu' « En rejoignant l'Open Handset Alliance, chaque membre contribue et participe à la plateforme Android, sans y ajouter des versions incompatibles ». Et si le message ne semblait pas suffisamment limpide, le même Rubin ajoute sur Google+ : « Nous avons été surpris des propos de Zeng Ming, le responsable de la stratégie d'Alibaba lorsqu'il indiquait que "nous voulons être l'Android Chinois " alors que le système d'exploitation Aliyun utilise bien des éléments d'Android » mais que « basé sur notre analyse des applications disponibles sur http://apps.aliyun.com, la plateforme essaye bien, mais n'arrive pas être compatible. »
En clair, Acer peut tout à fait sortir un smartphone équipé d'un système de Microsoft, mais ne peut proposer un smartphone qui a la prétention d'assurer une semi-compatibilité avec Android, si le téléphone n'est pas certifié par Google et / ou qu'il s'avère incompatible avec une partie de l'écosystème.
Notez qu'un autre constructeur, Amazon, propose bien un produit dérivé d'Android, mais le géant de la distribution ne fait ni parti de l'Open Handset Alliance, ni ne prétend offrir une quelconque compatibilité avec la plateforme et applications Android.