Comme prévu, c'est ce lundi qu'Intel dévoilera ses processeurs Core de quatrième génération (Haswell). Mais c'est dès aujourd'hui que les tests du Core i7 4770K qui a pu être envoyé à la presse peuvent être publiés. Si nous attendrons encore quelques jours pour faire le point de notre côté, voici les premiers éléments à connaître et notre habituelle revue de presse de confrères.
Avec la génération Haswell, qui est aussi connue comme les processeurs Core de quatrième génération, Intel ne change pas de finesse de gravure. On reste donc au 22 nm, mais c'est l'architecture qui évolue grandement. En effet, l'efficacité de cette dernière a été revue à la hausse et l'on a droit à quelques nouveaux jeux d'instruction comme l'arrivée de l'AVX2 par exemple.
Haswell : avant tout une question de gestion de l'énergie et d'autonomie
Mais c'est surtout du côté de la mobilité et de la gestion de l'énergie que le constructeur a cherché à faire des efforts. Ainsi, on nous annonce des gains de près de 50 % d'autonomie sur les ordinateurs portables et autres Ultrabook. Comment ? Tout d'abord en réduisant drastiquement la consommation au repos.
C'est à tel point que certains craignent des soucis avec des alimentations qui ne seraient pas capables de délivrer le courant minimal annoncé : 0,05 A. Pas de panique cependant, dans la pratique on semble en être encore assez loin. Au repos par exemple, selon l'outil de surveillance d'Intel, on est à 3 watts au repos, soit 0.25 A sur 12 V.
C'est néanmoins une nette amélioration par rapport à la génération précédente, mais ce n'est néanmoins pas ça qui permettra de faire grimper l'autonomie en flèche. Intel a en effet travaillé surtout sur l'ensemble de la plateforme et avoue d'ailleurs que c'est celle-ci qui verra la plus grosse baisse de consommation. Un nouveau type de puce verra même le jour du côté des Ultrabook avec les séries U et Y.
Processeurs Core : une étape supplémentaire pour ce qui est de l'intégration
En effet, le chipset sera entièrement intégré au packaging et ne sera plus sur une puce à part. Une manière de réduire un peu plus les coûts et de concentrer toujours plus de composants au sein du processeur. Avec la prochaine génération, le chipset sera d'ailleurs entièrement intégré au die, et l'on devrait être devant le premier processeur Core qui sera quasiment un SoC complet.
Autre élément intégré : le régulateur de tension. Il n'empêchera pourtant pas les constructeurs de cartes mères de nous proposer des étages d'alimentation à plus de 16 phases comme nous le verrons dans les jours à venir. Ceux-ci se justifient par un besoin important de courant, notamment en cas d'overclocking par exemple, qui va au-delà de ce que peut assurer seul le CPU... on est plutôt dubitatifs.
Un GPU plus véloce, mais pas révolutionnaire : QSV, triple écran et 4K à l'honneur
Quoi qu'il en soit, outre ces améliorations, on a aussi droit à un GPU plus véloce qui se décline en bien plus de versions que précédemment. Comme nous l'évoquions en détail il y a quelque temps, il permet le support de la 4K / Ultra HD, de trois écrans, voit la fonctionnalité QSV largement améliorée en terme de performances... Celle-ci est d'ailleurs nativement supportée par l'encodeur de Windows 8 accessible aux applications Modern UI, mais commence aussi à faire son arrivée dans des applications libres telles que Handbrake.
Du côté des performances, on nous annonce une fois de plus une révolution, mais il faut être honnête on sera toujours en retrait par rapport à ce que propose AMD avec ses APU de série A. En effet, un A10-5800K sera certes deux fois moins performant en tant que CPU qu'un Core i7 4700K sur de nombreuses applications, il consommera bien plus en charge du fait de sa finesse de gravure en 32 nm et de sa fréquence de fonctionnement... mais son GPU intégré sera bien plus véloce.
Dans World of Warcraft, en qualité « Bonne », sans AA, en 1080p, le premier tournait dans notre scène de test aux alentours de 30 fps (voir notre PCi Labs d'hier par exemple) contre plus de 40 fps pour son concurrent direct. Bref, il reste encore du travail. On esperera néanmoins que la version GT3e, qui intègre de la mémoire directement au sein du CPU, permettra d'obtenir de bien meilleurs scores, mais elle n'a pour le moment pas été distribuée et ne devrait être intégrée que dans des machines de type tout-en-un.
Haswell propose un modèle BGA avec GT3e : bientôt dans les NUC ?
On espère aussi que la gamme NUC aura droit à un tel produit. En effet, la seule puce annoncée avec le GT3e exploite un format BGA (nouvelle série R), elle sera donc directement soudée à la carte mère, ce qui est le cas dans ce genre de produits. Une nouvelle gamme de Mini PC est d'ailleurs d'ores et déjà annoncée, mais elle ne devrait pas arriver sur le marché avant quelque temps selon nos informations. Le Computex devrait être l'occasion d'en apprendre un peu plus sans doute, mais il sera tout d'abord question d'un modèle capable de gérer trois écrans de manière simultanée.
Pour ce qui est des performances CPU, il ne faut pas s'attendre à des miracles puisque la plupart des éléments de l'architecture n'ont été qu'optimisés. Ainsi, les écarts à fréquence égale sont de l'ordre de quelques pour cents d'après nos essais, à quelques exceptions près qui font grimper la moyenne. On notera néanmoins souvent des cas où l'on arrive aux alentours de 10 % entre les 3770K et 4770K.
Des chipsets qui évoluent peu, une gamme dans la continuité
La série 8 des chipsets ne devrait pas non plus révolutionner le genre, puisqu'il est surtout question de plus de ports USB 3.0 et S-ATA 6 Gb/s, sans plus :
Au final, on appréciera comme toujours, la faible consommation de ces puces (notre machine de test oscillait entre moins de 30 watts et 110 watts sans carte graphique externe en fonction des cas) et le faible échauffement qui permet d'utiliser un simple ventirad Intel. Les tarifs devraient rester du même ordre que ce que l'on trouve actuellement avec Ivy Bridge. Les nouveaux modèles remplaçant les anciens :
Bien entendu, des modèles à deux cœurs sont également prévus, mais nous ne pouvons pas vous en parler pour le moment, NDA oblige. Du côté des Pentium et des Celeron, il faudra voir si l'arrivée des nouveaux Atom empêche l'émergence de modèles d'entrée de gamme basée sur l'architecture Core. Intel, qui a confirmé la nouvelle dénomination commerciale de Bay Trail, ne semble pas encore totalement clair sur ce point, même si l'on sait que d'autres processeurs plus accessibles arriveront plus tard dans l'année.
AMD gardera donc toujours un net avantage en terme de positionnement tarifaire, malgré son retard net en terme de performance ou de consommation, que ce soit avec les séries A10 ou FX, même sous Windows 8. Si vous voulez en savoir plus sur ce point, en attendant la publication de nos différents dossiers, rendez-vous chez nos confrères qui ont pour certains déjà publié l'ensemble de leurs résultats :
En français :