Comme prévu, la présentation de la Xbox One par Microsoft a provoqué bien des réactions. Certains estiment que la firme n’a pas assez parlé des jeux, d’autres critiquent le système prévu pour les jeux d’occasion. Mais l’un des points attisant la grogne des joueurs est l’absence de rétrocompatibilité des titres de l’actuelle Xbox 360. Mais pour l’un des responsables de Microsoft, cette rétrocompatibilité appartient clairement au passé.
La rétrocompatibilité n'intéresserait que peu de joueurs
La Xbox One ne sera donc pas rétrocompatible avec les jeux de l’actuelle 360. En fait, la faculté pour une console de pouvoir lancer les titres de la génération précédente n’a jamais vraiment motivé les constructeurs. Et pour cause : cette fonctionnalité prend du temps, donc nécessite un budget, pour un résultat qui doit être travaillé au cas par cas. Et évidemment, tant que les joueurs sont sur leurs anciens titres, ils n’en achètent pas de nouveaux.
Pourtant, Sony a indiqué travailler sur une solution qui permettrait aux joueurs de lancer d’anciens titres grâce à Gaikai, un service de cloud gaming hébergé sur les serveurs de la firme. Chez Microsoft, rien de tel n’a été annoncé, d’où la grogne des joueurs. Interviewé par le Wall Street Journal, le responsable loisirs interactifs chez Microsoft, Don Mattrick, estime que ce n’est pas un problème car 5 % seulement des joueurs s’intéressent à une telle fonctionnalité.
Un soupçon de mauvaise foi
Une estimation déclarée sans source pour l’étayer, et on peut se demander ce qu’il en est dans la réalité. Une esquisse de réponse vient du cabinet Fizziology dont une étude a montré avant la présentation de la Xbox One que 12 % des acheteurs potentiels seraient mécontents que la rétrocompatibilité ne soit pas de la partie. Une analyse contrebalancée par Michael Olson de Piper Jaffray, selon qui cette absence pourrait amoindrir les ventes sur le court-terme, mais les booster à plus longue échéance, du fait de la nécessaire reconstruction de la ludothèque.
Dans tous les cas, Don Mattrick ne fait pas grand cas de cette rétrocompatibilité : « Si vous êtes rétrocompatible, vous êtes vraiment rétrograde ». Amusant de la part d’une société qui s’est fait une fierté pendant plusieurs décennies de la compatibilité descendante de ses systèmes d’exploitation Windows.