Un article publié par l'agence Associated Press sur le site officiel de la NFL révèle que l'accord signé entre Microsoft et la franchise pour la diffusion de matchs sur sa Xbox One s'élèverait à 400 millions de dollars sur 5 ans. Une somme qui parait colossale, mais qui reste logique compte tenu de la popularité du football américain outre-Atlantique.
80 millions de dollars par an (62,3 millions d'euros), pendant cinq ans. Voilà la somme que Microsoft aurait du mettre sur la table pour s'adjuger les droits de retransmettre les programmes de la NFL sur sa Xbox One, selon l'agence Associated Press, qui cite « une personne proche du dossier souhaitant rester anonyme ». D'habitude, ce genre d'information est à prendre avec des pincettes, mais son apparition sur le site officiel de la NFL ne laisse que peu de place au doute.
Cette somme peut paraître déraisonnable aux yeux du grand public, mais elle est pourtant en accord avec l'importance que revêt ce sport en Amérique du Nord. À titre de comparaison, il se murmure que Canal + aurait déboursé 200 millions d'euros pour s'adjuger le droit de diffuser les matchs de Premiere League Anglaise pendant trois ans. Une somme tout à fait comparable à celle engagée par Microsoft pour la NFL.
Un enjeu stratégique pour Microsoft
Ces 400 millions de dollars sont-ils un bon investissement pour la firme de Redmond ? Oui, certainement. La NFL est l'une des franchises sportives les plus puissantes outre-Atlantique, et le pinacle de sa saison, le Super Bowl, est le programme TV le plus regardé chaque année aux USA. À titre d'information, la chaine CBS a fédéré 108 millions de téléspectateurs lors de la dernière édition de l'événement.
Il y a donc un énorme vivier de fans de la discipline de l'autre côté de l'océan, dont certains seront probablement prêts à choisir la console de Microsoft dans le seul but de pouvoir bénéficier d'informations supplémentaires en regardant les matchs de leur équipe favorite. La Xbox 360 avait déjà remporté la bataille face à la PS3 sur le continent américain, et il ne fait aucun doute sur la capacité de Microsoft à enfoncer encore davantage le clou sur ce territoire.
Là où le bât blesse, c'est qu'en Europe, le football américain n'est pas aussi populaire qu'aux États-Unis, et ne sera vraisemblablement pas un déclencheur pour l'achat de la console. Si la firme de Redmond veut pousser sa Xbox One dans les foyers européens grâce à ses programmes TV plutôt qu'avec ses jeux, il faudra trouver autre chose que les matchs de la NFL.