Hier, Microsoft officialisait l'arrivée de sa Surface Pro en France à compter de ce vendredi 17 mai. L'occasion pour nous de discuter avec la marque sur certains choix opérés, mais aussi d'échanger des points de vue sur la partie commercialisation de cette tablette, qui fonctionne sous Windows 8 dans son édition professionnelle.
Pour accompagner le lancement de Windows 8 et de Windows RT en octobre dernier, Microsoft dévoilait deux tablettes : la Surface RT et la Surface Pro. La première a été immédiatement disponible en parallèle des systèmes d'exploitation et, pour le moment, on ne peut pas dire qu'elle séduit les foules. Un constat qui est relativement commun avec l'ensemble des tablettes vendues sous Windows RT actuellement, ce qui pousse certains constructeurs à lancer une grande braderie, comme Dell pour ne citer que lui.
Surface Pro n'est pas une tablette, mais un vrai PC ou... une station de travail
Durant la conférence à laquelle nous avons pu assister hier, les porte-parole de la marque n'ont eu de cesse de nous marteler aux oreilles que cette Surface Pro était avant tout un PC et pas une tablette. Lorsque nous avons fait remarquer ce point, qui ne semblait choquer que nous, Microsoft nous a bien indiqué que c'était un choix volontaire et que c'était une initiative « franco-française ». Pour les représentants du constructeur, cela permet une meilleure différenciation sur le point de vente.
Car cette Surface Pro sera disponible (officiellement) en magasin à compter de vendredi chez Boulanger, Darty et Fnac et elle sera exposée à côté de sa petite soeur, la Surface RT. Or, lorsque l'on met les deux tablettes côte à côte, il est bien difficile de faire la différence tant le design est identique et l'interface commune. Reste que cette gymnastique nous semble pour le moins abracadabrantesque et on pense surtout que la branche française de la marque souhaite extraire sa Surface Pro du marasme dans lequel est sa tablette sous Windows RT.
Lorsque Microsoft copie Apple
Fait intéressant, Microsoft semble vouloir réussir la mise en avant de ses produits. En effet, lorsqu'on se rend en magasin, on fait souvent un constat amer. Les produits Apple, comme l'iPad, ont le droit à une connexion internet, à du mobilier de présentation un peu design alors que le reste a le droit a un étalage sur le linéaire, pas de connexion Wi-Fi et surtout un affichage standardisé (surtout à la Fnac) rendant compliquée toute prise en main.
Sur ce point, Microsoft met en place dans pas moins de 400 boutiques des points « Surface » où ces deux tablettes seront exposées et sorties du lot. Bien évidemment, toutes les deux bénéficieront bien d'une connexion internet... bref, il sera possible de l'utiliser pour de vrai.
Petit fait amusant, l'événement de Microsoft était situé contre un Apple Store
Pas de communication plus franche sur le stockage, dommage
Nous avons aussi pu évoquer un point qui nous semble toujours aussi crucial, l'espace de stockage. En effet, comme nous l'avons vu par le passé, la Surface Pro de 64 ou de 128 Go a un espace de stockage qui est particulièrement dévoré par le système d'exploitation : 23 Go disponibles pour l'utilisateur sur le modèle de 64 Go et 83 Go sur la déclinaison équipée d'un SSD de 128 Go.
Nous avons alors demandé si Microsoft allait communiquer de manière franche avec ses clients sur ce point, notamment via les espaces de vente. La réponse fournie a été très claire « Microsoft est un constructeur comme les autres, pourquoi devrions-nous faire plus d'effort ? », voilà qui a le mérite d'être clair... Il faudra tôt ou tard que quelque chose soit mis en place, à moins bien entendu que la capacité des SSD n'explose dans les prochains mois.
Une mise en vente officiellement à compter de vendredi avec un Touch Cover à 1 €
Enfin, ce sera officiellement demain que cette Surface Pro sera en vente, même si certains ont d'ores et déjà reçu leur exemplaire, suite à l'actualité de Sebastien en début de semaine. Notez que durant les deux premiers jours de commercialisation, la tablette sera proposée avec un Touch Cover, le clavier qui fait office de protection, pour un euro de plus, alors que vendu au détail il sera question de 119 €. Pour ceux qui ont d'ailleurs acheté la tablette avec quelques jours d'avance, il semblerait qu'un grain de sable se soit glissé dans la belle mécanique, mais les revendeurs enverront le Touch Cover rapidement.
Reste que si l'optique est d'être « un PC plus qu'une tablette »... on se demande au final pourquoi ce Touch Cover n'est pas directement fourni par défaut. Et, comme nous l'évoquions récemment de notre côté, nous préférons attendre la conférence BUILD, qui aura lieu à la fin juin, avant de conseiller ou pas son achat. Microsoft pourrait très bien annoncer la suite avec une mise à jour matérielle avec un processeur Haswell d'Intel, qui pourrait éradiquer deux problèmes fréquemment évoqués : la température ressentie élevée et l'autonomie un peu juste pour certains.