Plainte pour incitation à la haine raciale après le tweet d’un député UMP

Dépité

Jean-Sébastien Vialatte, le député UMP à l'origine du tweet assimilant les casseurs du Trocadéro à « des descendants d’esclaves », vient de faire l’objet de plusieurs plaintes déposées par des associations. Ces dernières estiment que l'élu s'est notamment rendu coupable d'incitation à la haine raciale.

vialatte

 

Suite aux débordements survenus cette semaine à Paris lors de la cérémonie organisée par le PSG afin de fêter son troisième titre de champion de France, le député UMP du Var, Jean-Sébastien Vialatte, en est allé de son petit commentaire sur Twitter. Lundi soir, l’intéressé a effectivement lâché : « Les casseurs sont surement des descendants d’esclaves, ils ont des excuses #Taubira va leur donner une compensation ! » (voir capture ci-dessus). Au-delà du buzz suscité par cette petite phrase aux relents pour le moins douteux, l’élu vient d’être formellement visé par plusieurs plaintes.

 

La Fondation du Mémorial de la Traite des Noirs a en effet annoncé avoir porté plainte auprès du procureur de la République du Var pour injures publiques, diffamation ainsi que pour incitation à la haine et à la discrimination raciale. L’association de lutte pour la citoyenneté et la démocratie (LUCIDE) l’a rejoint hier, en réclamant l’ouverture d’une « procédure contre Monsieur Jean-Sébastien VIALATTE pour incitation à la haine raciale ».

La fonction de député, circonstance aggravante 

Selon Maître Brice Nzamba, président de l’association, « de tels propos incitent à la haine de tous les français originaires des Antilles françaises, descendants d’esclaves, et constituent l’infraction d’incitation à la haine raciale prévue et réprimée par l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 ». L’avocat relève en outre que la fonction de l’auteur du tweet, parlementaire, « aggrave cette infraction ».

 

Le député du Var s’expose ainsi à des peines relativement importantes en raison de son tweet, qu’il a d’ailleurs retiré depuis. Dans le détail : un an de prison et 45 000 euros d’amende pour incitation à la haine raciale mais également pour diffamation, ainsi que 12 000 euros d’amende pour injure publique.

 

Cette affaire permet enfin de rappeler qu’Internet et les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit, contrairement à ce que certains peuvent penser. La justice a d’ailleurs déjà su condamner à plusieurs reprises les auteurs d’infractions. Un internaute par exemple écopé en mars dernier d’une amende de 150 euros avec sursis pour avoir publiquement injurié le président de l'UMP, Jean-François Copé. Quelques semaines plus tôt, deux jeunes utilisateurs de Facebook étaient punis à 40 heures de travail d’intérêt général pour l’un et à une amende de 300 euros pour l’autre après avoir tenu des propos provocants à l’égard d’un enfant handicapé sur le célèbre réseau social.

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