Mission Lescure : 75 propositions pas « fondamentalement révolutionnaires »

Mission Lescure : 75 propositions pas « fondamentalement révolutionnaires »

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Nil Sanyas

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Droit

07/05/2013 3 minutes
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Mission Lescure : 75 propositions pas « fondamentalement révolutionnaires »

Pierre Lescure, qui doit remettre lundi prochain son fameux rapport sur les contenus culturels (et Hadopi), a été interrogé par le Républicain Lorrain lors du festival Passages (Metz). L'ex-PDG de Canal+ a notamment affirmé qu'il remettra à François Hollande ainsi qu'à Aurélie Filippetti pas moins de 75 propositions portant sur tout le domaine culturel, au sens large.

Pierre lescure Aurélie Filippetti

Pierre Lescure et Aurélie Filippetti.

Des propositions qui ne seront pas « fondamentalement révolutionnaires » 

Depuis le 4 mai et jusqu'à demain, se déroule à Metz le festival Passages. On y retrouve principalement de la musique et du théâtre, mais aussi deux films, une exposition, et divers débats. Pierre Lescure présidant ce festival, nos confrères du Républicain Lorrain ont profité de l'occasion pour le questionner au sujet du rapport qu'il remettra désormais dans six petites journées.

 

Annonçant que 75 propositions seront remises, Lescure précise que ces dernières ne seront pas « fondamentalement révolutionnaires, parce que la révolution, c’est le net ». Et par révolution, Lescure entend par là les usages qui mutent constamment du fait de la présence même du Web. « On est dans un truc qui ne cessera pas d’être en révolution » a-t-il ainsi rajouté.

 

Le marché étant en constante transformation, Pierre Lescure estime donc que les propositions qui seront présentées n'auront rien d'éternel. Affirmant qu'il faut « adapter, en permanence (...) les principes d’équilibre entre l’usage et les moyens de la création », l'ex-présentateur note qu'il ne s'agit donc là que d’un rapport d’étape, « qui s’adapte à la situation ». Mais afin d'éviter de mettre à jour tous les six mois les solutions apportées, les propositions poseront des principes d’évolution rajoute-t-il.

La presse et son prix

Enfin, dérivant sur le sujet de la presse, Pierre Lescure, très amoureux du papier, se dit prêt à imaginer sa disparition, « mais l’information a un coût, comme n’importe quel service » avance-t-il. Lescure estime que « la gratuité absolue est contre nature ». Rien de moins. Il espère notamment que son rapport permettra une prise de conscience sur le sujet, même s'il « ne résoudra pas tout ça. »

 

L'augmentation des abonnements chez Médiapart ou encore Le Monde et la généralisation des « paywalls » sur les principaux sites d'information français prouvent néanmoins que certains internautes sont prêts à ouvrir leur portefeuille. Mais cela demeure certainement insuffisant, surtout pour certains quotidiens qui ont perdu près de la moitié de leur lectorat dans une poignée d'années.

Écrit par Nil Sanyas

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Sommaire de l'article

Introduction

Des propositions qui ne seront pas « fondamentalement révolutionnaires » 

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Commentaires (77)


Enfin, dérivant sur le sujet de la presse, Pierre Lescure, très amoureux du papier, se dit prêt à imaginer sa disparition, « mais l’information a un coût, comme n’importe quel service » avance-t-il. Lescure estime que « la gratuité absolue est contre nature ». Rien de moins. Il espère notamment que son rapport permettra une prise de conscience sur le sujet, même s’il « ne résoudra pas tout ça. »



L’augmentation des abonnements chez Médiapart ou encore Le Monde et la généralisation des « paywalls » sur les principaux sites d’information français prouvent néanmoins que certains internautes sont prêts à ouvrir leur portefeuille. Mais cela demeure certainement insuffisant, surtout pour certains quotidiens qui ont perdu près de la moitié de leur lectorat dans une poignée d’années.



M’enfin la seule lecture qui augmente c’est celle que l’on doit rendre signée a l’administration fiscale avant le 27 mai.

J’ai de plus en plus l’impression que dans les hautes sphères ont se touche la … de plus en plus en étant de plus en plus déconnecté des réalités. <img data-src=" />


1ère mesure, interdire la vente de disque de plus de 1 Go, en réduisant le volume de stockage, on réduit le piratage

2ème : brider la vitesse de connexion à 128 k

3ème : supprimer internet et créer franconet



j’ai plein de mesures en tête <img data-src=" />



Bon, plus sérieusement, je suis curieux de lire ce qu’il va nous pondre le sacripant.




« la gratuité absolue est contre nature »





Ah… donc pour sa mission qu’il a accepté “absolument gratuitement” il va toucher un chèque de combien au final ? <img data-src=" />


Ça fleure bon la foire aux mesurettes qui ne penchera que dans un sens. Pas de surprise. <img data-src=" />









Idiot Proof a écrit :



M’enfin la seule lecture qui augmente c’est celle que l’on doit rendre signée a l’administration fiscale avant le 27 mai.

J’ai de plus en plus l’impression que dans les hautes sphères ont se touche la … de plus en plus en étant de plus en plus déconnecté des réalités. <img data-src=" />





Être connecté aux réalités, ce serait te donner le droit de pirater tout ce que tu veux ? Ben tiens, ça me fait autant rire que les manifestants de tous bords qui hurlent toujours au déni de démocratie lorsque les gouvernements refusent de leur obéir et ce même lorsque les dits manifestants ont la majorité écrasante de l’opinion contre eux.





« la gratuité absolue est contre nature »



C’est bien connu : la nature fait tout payer. <img data-src=" />



Euh… wait…


on veut les meilleurs pages qui fuites dans PC-Inpact pour vendredi…








HarmattanBlow a écrit :



Ça fleure bon la foire aux mesurettes qui ne penchera que dans un sens. Pas de surprise. <img data-src=" />





Être connecté aux réalités, ce serait te donner le droit de pirater tout ce que tu veux ? Ben tiens, ça me fait autant rire que les manifestants de tous bords qui hurlent toujours au déni de démocratie lorsque les gouvernements refusent de leur obéir et ce même lorsque les dits manifestants ont la majorité écrasante de l’opinion contre eux.





Va dire cela à Warner.



lescure quel raclure.(ça rime)



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HarmattanBlow a écrit :



Ça fleure bon la foire aux mesurettes qui ne penchera que dans un sens. Pas de surprise. <img data-src=" />





Être connecté aux réalités, ce serait te donner le droit de pirater tout ce que tu veux ? Ben tiens, ça me fait autant rire que les manifestants de tous bords qui hurlent toujours au déni de démocratie lorsque les gouvernements refusent de leur obéir et ce même lorsque les dits manifestants ont la majorité écrasante de l’opinion contre eux.









Je ne fais absolument pas l’apologie du piratage , j’écris simplement que nos décideurs (ceux que l’on a élu) sont de plus en plus déconnectés des réalités (ou de plus en plus mal conseillé)









Dv a écrit :



Ah… donc pour sa mission qu’il a accepté “absolument gratuitement” il va toucher un chèque de combien au final ? <img data-src=" />





Et toi tu bosses gratuitement ? Il a raison sur ce point, tout ne peut pas être gratuit même PCI fait des offres d’abonnement payant…









HarmattanBlow a écrit :



Être connecté aux réalités, ce serait te donner le droit de pirater tout ce que tu veux ? .







Vu que tu as le droit d’enregistrer la tele et la radio, tu devrais quand meme avouer que la différence dans le principe est extrêmement faible entre enregistrement légal et piratage…





Enfin, dérivant sur le sujet de la presse, Pierre Lescure, très amoureux du papier, se dit prêt à imaginer sa disparition, « mais l’information a un coût, comme n’importe quel service » avance-t-il. Lescure estime que « la gratuité absolue est contre nature ». Rien de moins.





Il a pas tort, à moins que la presse accepte de troquer de l’information contre des coquillages..



Vivre d’amour et d’eau fraiche, c’est bon pour les bisounours








aurel_gogo a écrit :



Et toi tu bosses gratuitement ?





Non, mais moi je ne m’amuse pas à dire que je bosse gratuitement pour écarter des soupçons de conflit d’interet…









aurel_gogo a écrit :



Et toi tu bosses gratuitement ? Il a raison sur ce point, tout ne peut pas être gratuit même PCI fait des offres d’abonnement payant…





Personnellement, le résultat de mon travail est bel et bien disponible gratuitement sur internet.

Évidemment, je ne bosse pas gratuitement, mais en quoi ça implique que la gratuité ne peut pas exister ? Est-ce qu’il est impossible de diffuser gratuitement le résultat d’un travail qui a été payé par ailleurs ?









Idiot Proof a écrit :



Je ne fais absolument pas l’apologie du piratage , j’écris simplement que nos décideurs (ceux que l’on a élu) sont de plus en plus déconnectés des réalités (ou de plus en plus mal conseillé)





Je ne vois pas en quoi ils sont déconnectés. Si tu faisais référence à la nécessité d’avoir un budget public à l’équilibre, ma foi, ça me semble au contraire très concret. Pas de bol, les euros ne poussent pas sur les arbres (tu peux à la rigueur en imprimer davantage mais leur valeur décroît d’autant).







chambolle a écrit :



Vu que tu as le droit d’enregistrer la tele et la radio, tu devrais quand meme avouer que la différence dans le principe est extrêmement faible entre enregistrement légal et piratage…





J’avoue avoir du mal à cerner la similitude entre enregistrer un film sur VHS et éventuellement le passer à un pote d’une part, et d’autre part le proposer à une audience de deux milliards d’internautes avec pour certains cent mille téléchargements quotidiens. Parce qu’à ce compte-là une bouteille de gaz n’est pas très différente d’une bombe A.









HarmattanBlow a écrit :



J’avoue avoir du mal à cerner la similitude entre enregistrer un film sur VHS et éventuellement le passer à un pote d’une part, et d’autre part le proposer à une audience de deux milliards d’internautes avec pour certains cent mille téléchargements quotidiens. Parce qu’à ce compte-là une bouteille de gaz n’est pas très différente d’une bombe A.







Tu peux enregistrer en numerique.

Tu as acces a plein de radio de par le monde par exemple, tu peux toutes les enregistres en tres bonne qualite. Donc tu peux déjà faire ta copie comme tu veux et de facon legale. Le piratage ne fait qu’accélérer cela, mais ca ne change pas le principe. S’il n’y a avait pas de piratage alors ce mode de copie serait accelerer. C’est tout. A partir du moment ou quelqu’un peut faire une copie de ce qu’il entend, vouloir restreindre le mode de diffusion et le controler est




  1. de mauvaise foi.

  2. peine perdue.









HarmattanBlow a écrit :



Je ne vois pas en quoi ils sont déconnectés..





C’est quand meme tres clair. Il n’y a aucune compréhension du changement de société. La télé et la radio (libre) de papa c’est fini. Internet est en train de bouleverser le monde et qu’est-ce que font les politiques ? Rien ils essaient de maintenir le vieux monde…



Correction

Pierre Lescure présidant ce festival, nos confrères du Républicain Lorrain ont profité de l’occasion pour le questionner au sujet du rapport […]









chambolle a écrit :



C’est quand meme tres clair. Il n’y a aucune compréhension du changement de société. La télé et la radio (libre) de papa c’est fini. Internet est en train de bouleverser le monde et qu’est-ce que font les politiques ? Rien ils essaient de maintenir le vieux monde…





Et ce nouveau monde, c’est celui où tu peux faire tout ce que tu veux sur Internet ? Tu me rappelles ces types qui nous expliquent que l’impôt et les taxes sont has been vu qu’ils fraudent en masse sans que l’Etat puisse l’empêcher, et que ce dernier doit donc accepter de disparaître pour un monde meilleur. En réalité les deux pourraient être empêchés, simplement il n’y a pas encore de volonté internationale pour la fraude fiscale. Pour le piratage en revanche… C’est beaucoup plus simple à empêcher que tu ne le crois, tu t’en rendras compte.



Cela étant dit, ta position est donc qu’il faut légaliser le piratage et c’est à l’aune de du fait que les politiciens ne partagent pas ton opinion que tu les juges déconnectés.







chambolle a écrit :



Le piratage ne fait qu’accélérer cela, mais ca ne change pas le principe.





Oui, tout comme la bombe A et la bouteille de gaz.









FunnyD a écrit :



1ère mesure, interdire la vente de disque de plus de 1 Go, en réduisant le volume de stockage, on réduit le piratage

2ème : brider la vitesse de connexion à 128 k

3ème : supprimer internet et créer franconet



j’ai plein de mesures en tête <img data-src=" />



Bon, plus sérieusement, je suis curieux de lire ce qu’il va nous pondre le sacripant.





Tu rigoles mais franchement ça m’étonnerait pas du tout de voir ce genre de propositions.





P’tain, ce teasing de ouf…

Il sait se faire désirer ce rapport.<img data-src=" />



J’ai l’impression d’être devant le futur produit apple/microsoft que tout le monde attend de voir.



J’en peux pluuuus, je le veux tout de suiiiiiite!!!!<img data-src=" /><img data-src=" />







<img data-src=" />


Les 75 propositions commenceront toutes par :

taxer



^^


“75 propositions pas « fondamentalement révolutionnaires »”

75 conneries quoi.








HarmattanBlow a écrit :



Oui, tout comme la bombe A et la bouteille de gaz.





Sauf qu’à l’heure actuelle, si on est logique avec ton analogie, il devrait être totalement légal de tuer quelqu’un avec une bouteille de gaz (car il est totalement légal d’enregistrer la radio), mais pas avec une bombe A (car il n’est pas légal d’enregistrer les fichiers sur internet).



Comment expliques-tu que qlq chose qui soit considéré comme un droit à petite échelle (un droit, et pas qlq chose de simplement “toléré”) deviennent soudainement un délit à grande échelle ?









HarmattanBlow a écrit :



Et ce nouveau monde, c’est celui où tu peux faire tout ce que tu veux sur Internet ? Tu me rappelles ces types qui nous expliquent que l’impôt et les taxes sont has been vu qu’ils fraudent en masse sans que l’Etat puisse l’empêcher, et que ce dernier doit donc accepter de disparaître pour un monde meilleur. En réalité les deux pourraient être empêchés, simplement il n’y a pas encore de volonté internationale pour la fraude fiscale. Pour le piratage en revanche… C’est beaucoup plus simple à empêcher que tu ne le crois, tu t’en rendras compte.



Cela étant dit, ta position est donc qu’il faut légaliser le piratage et c’est à l’aune de du fait que les politiciens ne partagent pas ton opinion que tu les juges déconnectés.







Empecher ce que tu appelles le piratage est impossible. Tu n’empechera pas l’echange de la main à la main. Tu n’empechera pas le transfert sur le web. Tu tueras des sites si tu veux mais rien d’autres. D’autres modes de transfert apparaitront. Et puis il faut se rendre à l’évidence, si tu peux enregistrer automatiquement toute musique dans le monde, a qui ca rime d’en empecher la distribution. En fait, cela sert surtout a imposer des taxes monstrueuses et scandaleuses.



Je ne suis pas en faveur du piratage, mais il faut aussi se rendre à l’évidence: un monde est terminé : celui dans lequel les gens ont la maitrise totale sur leur produit numerique.



Pour les politiques, voici quelques mesures que l’on devrait prendre juste pour défendre les citoyens:




  • obligation pour un site marchant d’etre contacté facilement par email

  • protection de l’anonymat (notemment pour les mineurs) et refus total que des entreprises tentent d’imposer le non anonymat

  • protection des consommateurs avec des lois interdisants les cookies espions et obligation de préciser ce qu’un site espionne de toi. Ca existe un peu sur android, cela devrait etre généralisé.



    Mais de tout cela personne n’en parle. Les politiques de nos jours ne font que des taxes. Je suis certain que 50% des deputes sont incapables de se servir d’internet.

    Franchement quand on a entendu la betise crasse des deputes/ministres sur les lois hadopi, faut etre courageux pour croire qu’ils ne sont pas deconnectés…<img data-src=" />



Bon les gars je vous ai écrit un pavé gros comme ça, par contre si la forme est impressionnante (on a abattu 3 forêts pour pouvoir imprimer tout ça) le fond l’est beaucoup moins. en fait c’est mouvant tout ça alors en fait… à part enfoncer des portes ouvertes ou dire des banalités je n’ai rien à dire mais ça tient tout de même en 75 propositions vides de sens.

Faut bien dépenser l’argent public qu’on a tant qu’on ne sait plus quoi en faire…








j-c_32 a écrit :



Sauf qu’à l’heure actuelle, si on est logique avec ton analogie, il devrait être totalement légal de tuer quelqu’un avec une bouteille de gaz (car il est totalement légal d’enregistrer la radio), mais pas avec une bombe A (car il n’est pas légal d’enregistrer les fichiers sur internet).





Une analogie n’est qu’une analogie et tout raisonnement qui se baserait là-dessus ne pourrait être que biaisé.





Comment expliques-tu que qlq chose qui soit considéré comme un droit à petite échelle (un droit, et pas qlq chose de simplement “toléré”) deviennent soudainement un délit à grande échelle ?



Parce que le premier relève de l’échange entre amis, le second de la diffusion à grande échelle. Et si le premier est un droit, c’est justement par tolérance : la diffusion de contrefaçons est illégale mais on a inscrit dans le code pénal une exception quand celle-ci se limite au cadre familial et amical, par bon sens. De la même façon que tu peux faire écouter un disque à un ami chez toi alors qu’une radio doit, elle, s’acquitter de droits.



Et il faut vraiment être de mauvaise foi pour prétendre que l’exception pour copie privée devrait continuer à s’appliquer, comme si un million de personnes relevaient de ton cercle familial et que l’intention derrière cette exception devait encore valoir.





Lescure estime que « la gratuité absolue est contre nature »



<img data-src=" /><img data-src=" /> Il est énorme lui….








Dv a écrit :



Non, mais moi je ne m’amuse pas à dire que je bosse gratuitement pour écarter des soupçons de conflit d’interet…







Y’a pas de rapport entre être payé ou non pour pondre un rapport et la notion de conflit d’intérêts !



Il peut bien le faire gratuitement son rapport, mais le sens ne sera pas le même s’il a des actions UniversPasPropre ou Western Digital !



Il est potentiellement là le confit d’intérêt, pas dans une rémunération.









HarmattanBlow a écrit :



Parce que le premier relève de l’échange entre amis, le second de la diffusion à grande échelle. Et si le premier est un droit, c’est justement par tolérance : la diffusion de contrefaçons est illégale mais on a inscrit dans le code pénal une exception quand celle-ci se limite au cadre familial et amical, par bon sens. De la même façon que tu peux faire écouter un disque à un ami chez toi alors qu’une radio doit, elle, s’acquitter de droits.



Et il faut vraiment être de mauvaise foi pour prétendre que l’exception pour copie privée devrait continuer à s’appliquer, comme si un million de personnes relevaient de ton cercle familial et que l’intention derrière cette exception devait encore valoir.







Ce n’est pas parce qu’une loi existe qu’elle a un sens. Les lois sont TRES temporelles et heureusement. Ce genre de principe d’exception est un non sens total de nos jours. C’est un truc inventé par des juristes pour faire plaisir à une coorporation.



De toute facon on s’en fout : les gens n’achete plus de musique. Donc ca va tranquillement mourir.










chambolle a écrit :



Empecher ce que tu appelles le piratage est impossible.





Et tu ne peux pas non plus empêcher le meurtre mais tu peux sévèrement le limiter.





Tu n’empechera pas le transfert sur le web.



Tu peux empêcher l’échange à grande échelle et c’est tout ce qui compte. L’échange entre amis, lui, relève de l’exception pour copie privée et il n’y a aucune raison de le combattre.





Tu tueras des sites si tu veux mais rien d’autres. D’autres modes de transfert apparaitront.



Peu importe. L’arsenal va être mis en place pour empêcher tout ça, qu’on parle de Freenet, de newsgroups, de P2P via VPN, etcétéra.





Et puis il faut se rendre à l’évidence, si tu peux enregistrer automatiquement toute musique dans le monde, a qui ca rime d’en empecher la distribution.



D’abord la musique n’est pas ce qui me préoccupe, ensuite cela revient à dire qu’il aurait dû être interdit de vendre des livres du jour où l’imprimerie est apparue. Il y a des coûts de conception à amortir et forcer la gratuité des copies ne me semble pas désirable. Il suffit d’imaginer ce que ça donne pour le jeu par exemple. Je veux d’autres horizons que du F2P à toutes les sauces.





Pour les politiques, voici quelques mesures que l’on devrait prendre juste pour défendre les citoyens:




  • obligation pour un site marchant d’etre contacté facilement par email

  • protection de l’anonymat (notemment pour les mineurs) et refus total que des entreprises tentent d’imposer le non anonymat

  • protection des consommateurs avec des lois interdisants les cookies espions et obligation de préciser ce qu’un site espionne de toi. Ca existe un peu sur android, cela devrait etre généralisé.



    Osef des premiers, d’autant qu’ils généreraient des surcoûts, quant aux données personnelles j’irais beaucoup plus loin pour ma part mais force est de constater que la plupart des citoyens s’en battent. Davantage que les politiciens qui ont au moins timidement commencé à réguler le problème (cf projet UE en cours).









HarmattanBlow a écrit :



Une analogie n’est qu’une analogie et tout raisonnement qui se baserait là-dessus ne pourrait être que biaisé.





Non. Le principe d’une analogie est de comparer des systèmes similaires dans des environnements différents.

Si le raisonnement sur l’analogie se base sur le système sur lequel on construit l’analogie, le raisonnement est valide.



Ici, tu dis: A1 est à A2 ce que B1 est à B2. Je te réponds: A1 et A2 sont deux actions ayant le même but (copier la musique), tandis que tu fais un lien entre un outil de chauffage (une bouteille de gaz, dont la vente n’a pas pour but de tuer les gens) et une arme.





Parce que le premier relève de l’échange entre amis, le second de la diffusion à grande échelle. Et si le premier est un droit, c’est justement par tolérance : la diffusion de contrefaçons est illégale mais on a inscrit dans le code pénal une exception quand celle-ci se limite au cadre familial et amical. De la même façon que tu peux faire écouter un disque à un ami chez toi alors qu’une radio doit, elle, s’acquitter de droits.





On pourrait dire exactement l’inverse: la diffusion est un droit, mais on a ajouté une exception: on ne peut pas diffuser des contrefaçons, pour des raisons uniquement pragmatiques et pas morale.

Dans ce cas, c’est le fait d’accepter que le créateur ait un monopole sur la diffusion de sa création qui est l’exception tolérée.



En réalité, le droit à la copie privée n’est pas une tolérance: ce droit n’est pas toléré à cause de raison pratique. Ce droit existe parce que le législateur a considéré que c’était immoral de considérer que le créateur (ou l’ayant-droit à qui le créateur a cédé ses droits) ait le droit d’empêcher un individu de partager qlq chose qu’il a acheté.





Et il faut vraiment être de mauvaise foi pour prétendre que l’exception pour copie privée devrait continuer à s’appliquer, comme si un million de personnes relevaient de ton cercle familial.



“l’exception pour copie privée” n’est pas une tolérance, c’est LE DROIT - motivé par des considérations morales -, sur lequel s’est greffé la tolérance d’un mécanisme artificiel qui n’existe uniquement parce que les créateurs ont choisi un modèle économique incompatible avec le droit. Il n’y a pas de justification morale à garantir le monopole du créateur sur la diffusion de sa création.









j-c_32 a écrit :



Non. Le principe d’une analogie est de comparer des systèmes similaires dans des environnements différents.





Non, c’est un outil pédagogique. Rien de plus. Et un outil discuté car il a pour défaut que certains risquent de se baser dessus pour leurs raisonnements. Ce que tu as très bien illustré.





Dans ce cas, c’est le fait d’accepter que le créateur ait un monopole sur la diffusion de sa création qui est l’exception tolérée.



Le créateur a un monopole pour des raisons pratiques : il a claqué du fric pour créer (encore une fois il ne faut pas regarder que la musique, ce n’est pas elle le problème).





Ce droit existe parce que le législateur a considéré que c’était immoral de considérer que le créateur (ou l’ayant-droit à qui le créateur a cédé ses droits) ait le droit d’empêcher un individu de partager qlq chose qu’il a acheté avec ses amis et sa famille.



<img data-src=" />





« la gratuité absolue est contre nature »





Tutafé coco,d’ailleurs suite a ces propositions,les fabricants d’ampoules et de bougies ont l’intention d’attaquer le soleil pour concurrence déloyale. <img data-src=" />








A33 a écrit :



C’est bien connu : la nature fait tout payer. <img data-src=" />



Euh… wait…





je voulais la faire



C’est quand même étrange que la ministre en charge ait pu déléguer son pouvoir de décision à une tierce personne, de surcroît ni élue, ni particulièrement qualifiée, ni reconnue pour son indépendance.



Si vraiment on avait voulu engager une véritable concertation, ce n’est certainement pas Lescure qui aurait été désigné. Et la tâche n’aurait pas demandé une année entière !!



Il s’agit donc de se planquer derrière un rapport pour justifier des décisions impopulaires ?



Quel gâchis, se mettre à dos le monde du net comme l’a fait Sarko en son temps, n’est sans doute pas la meilleure méthode pour gouverner et regagner la confiance <img data-src=" />








HarmattanBlow a écrit :



Non, c’est un outil pédagogique. Rien de plus. Et un outil discuté car il a pour défaut que certains risquent de se baser dessus pour leurs raisonnements. Ce que tu as très bien illustré.





Oui, c’est un outil pédagogique: il permet d’illustrer un système en montrant ce système dans un autre environnement où il est plus facilement compréhensible.

Exactement ce que j’ai dit.



Là, tu es en train de dire que toutes les analogies sont valides, ce qui est évidemment faux.

Par exemple, si je dis: “le piratage est une bonne chose, c’est un peu comme si j’apprenais un homme à pêcher plutôt que lui donner du poisson tout les jours”, tu es en droit de répondre que l’analogie n’est pas correcte.

Et je ne te répondrais pas “nan tu peux pas dire que c’est faux pasque c’est une analogie donc c’est forcément valide”.





Le créateur a un monopole pour des raisons pratiques : il a claqué du fric pour créer (encore une fois il ne faut pas regarder que la musique, ce n’est pas elle le problème).



Exact, c’est donc une exception pragmatique. Une exception pragmatique, c’est un truc artificiel conçu pour s’adapter au monde moderne. Or, le monde moderne a évolué tel que cette exception pragmatique est maintenant bancale. Il faut donc modifier l’exception pragmatique.

Contrairement aux impôts, par exemple, qui sont justifiés par des raisons morales (on ne peut pas profiter des bienfaits d’une société en refusant de participer à celle-ci).





ait le droit d’empêcher un individu de partager qlq chose qu’il a acheté avec ses amis et sa famille.



Hein ? En quoi le fait qu’il partage avec ses amis et sa famille est moralement différent que le fait qu’il partage avec qlq’un d’autre ?

Jamais le législateur n’a dit: c’est immoral d’empêcher de partager qlq chose qu’on a acheté, sauf si on partage avec un inconnu, auquel cas, c’est moral d’empêcher de partager. Et pourquoi pas “empêcher de partager les jeudis après-midi” tant que tu y es ?



Ce que dit le législateur, c’est:

Il est immoral d’empêcher de partager. Malheureusement, dans certains cas, pragmatiquement, cela pose problème. Donc, uniquement d’un point de vue pragmatique, on va créer une exception: on peut empêcher de partager avec des inconnus.



Aujourd’hui, avec Internet, il est plus simple de remettre à plat le modèle de la diffusion des biens non-rivaux (qui a d’ailleurs évolué dans des fonctionnements qu’on peut considéré comme préjudiciables à la société) que de créer des machines à vapeur pour protéger une règle qui n’est même pas défendue par un principe moral.



De ce que je comprends des commentaires c’est que Lescure ne touche pas de rémunération pour son “travail”. Mais j’aimerais savoir ce qu’il reçoit comme dédommagements (ben oui vous comprenez, il n’a pas de rémunération…. bon il reçoit un dédommagement par contre, un peu comme ceux qui siègent dans des assemblées quelconque où le gars touche 600€ + frais de déplacement/hébergement et touti quanti pour venir manger des petits fours et boire l’apéro après avoir bien roupillé dans les fauteuils moelleux de la salle de conférence) ou contre partie (on va le nommer à la tête de quoi?)

Car il est certain qu’il ne voudrait pas être contre nature!




Lescure L’ancien patron de canal+ estime que « la gratuité absolue m’est contre nature »



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BobbyCat a écrit :



C’est quand même étrange que la ministre en charge ait pu déléguer son pouvoir de décision à une tierce personne.







Lescure ne décide de rien.

C’est un “consultant” dont la mission est de faire un état des lieux du domaine (certains diraient plutot “marché”) culturel et de faire des propositions










FunnyD a écrit :



3ème : supprimer internet et créer franc-con-net







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ça doit y aller le lobbying !!!! ils doivent être au taquet <img data-src=" />


harmattanblow &gt;

le type de messages auquel tu as a faire face m’insupportent assez.

et pourtant je ne suis pas du tout d’accord avec toi sur le fond.



car je considere que cette mission Lescure est biaisée dés le debut.



dans un pays chanceux ou l’internet illimité est devenu la norme, pourquoi les diffuseurs ne profitent pas de cet illimité pour proposer du contenu ?



je vais te répondre:

a l’arrivée des années 2000, mr pascal negre, très visionnaire, a considéré que internet ne marcherait jamais.

il s’en est suivi un laisser faire puis puis un commencement d’inquiétude et de protectionnisme. on a vu naitre alors vers 2005 l’apparition des drm, l’exception au droit de la copie privee et sa taxe, et l’interopérabilité boiteuse.

ensuite viendra hadopi fin 2009.



et finalement depuis 2005 aucun grand acteur n’est sorti de son protectionnisme. alors qu’un marché existe avec un grand boulevard ouvert au premier qui se lancera.

pour tout dire la frilosité a atteint un tel point que meme avec hadopi, le secteur de la musique a demande à l’ancien gouvernement de financer la mise en place de l’offre légale.



alors ils sont bien gentils, mais si ils n’ont jamais voulu croire et investir dans internet, au bout d’un moment faut leur secouer les puces. plutôt que de les garder dans un modele obsoléte.



perso la meilleure réponse a ce probleme ca serait que le ministre de la culture et celui de l’industrie chopent les acteurs de vod et de musique entre 4 yeux.

et disent maintenant ca suffit, vous allez vraiment créer des plateformes. et pas votre bricolage habituel.








baldodo a écrit :



Lescure ne décide de rien.

C’est un “consultant” dont la mission est de faire un état des lieux du domaine (certains diraient plutot “marché”) culturel et de faire des propositions







C’est être assez naïf ou ne jamais avoir mis les pieds dans le monde des consultants pour croire à ce discours officiel.



Clairement, pour un état des lieux objectif, Lescure est le dernier qualifié pour livrer une étude sérieuse, et le délai d’un an est ahurissant. Même des stagiaires “bénévoles” et néophytes en la matière sont capables de fournir un travail de synthèse et de qualité en 6 mois. Ce travail d’experts est donc du pipeau. Il existe d’ailleurs des sociétés spécialisées à même de fournir des analyses sectorielles scientifiques de fond, mais il n’a pas été fait appel à elles.



Si la démarche consistait à rassembler des sensibilités différentes dans la transparence, c’est également raté : voilà des mois que des personnalités obscures s’affairent nous dit-on, à élaborer un rapport capital, en toute discrétion et secret total.



Dans quelques jours, le rapport va être publié, et la ministre va commencer à réfléchir à la politique du gouvernement sur internet ??? Allons donc, ils ne sont pas ignares à ce point. Ils savent donc ce qu’ils veulent faire de ce rapport, quel que soit son contenu.



A savoir, l’utiliser pour argumenter une prise de décision déjà entérinée. Comme si ce rapport devait servir de pièce à conviction, alors que ce n’est que de la poudre aux yeux.









saf04 a écrit :



et pourtant je ne suis pas du tout d’accord avec toi sur le fond.

(…)

perso la meilleure réponse a ce probleme ca serait que le ministre de la culture et celui de l’industrie chopent les acteurs de vod et de musique entre 4 yeux.

et disent maintenant ca suffit, vous allez vraiment créer des plateformes. et pas votre bricolage habituel.





Attention, si je suis favorable à une répression type Hadopi, pour moi ça ne peut être qu’un versant de la réponse. De l’autre côté je préconise une restriction du droit d’auteur sur deux aspects : abolition du droit de restreindre la diffusion (le but est que les plateformes de VOD fonctionnent comme les radios lorsqu’elles diffusent un morceau : au forfait et sans accords de diffusion préalables) et raccourcissement de la durée du droit d’auteur (disons 10 ou 20 ans).



En revanche je juge la répression nécessaire parce que sinon le piratage deviendra vite généralisé, l’offre illégale s’améliorera et dans dix ans ta box Internet t’offrira tout le contenu gratos via du streaming P2P en HD. Et là l’offre légale n’aura absolument aucune chance.



Enfin, tu peux toujours choper les acteurs VOD entre quatre yeux, ce ne sont pas eux le problème mais les ayant-droits : chacun veut imposer sa petite plateforme pour court-circuiter les distributeurs, les distributeurs traditionnels font pression pour que ça n’arrive pas et tout ce petit monde détient des contrats sur les uns et les autres ce qui fait qu’il faut des accords très lourds et très longs à négocier, etcétéra. D’où la remise en cause du droit de restreindre la diffusion que je propose. Sans ça, tu pourras toujours gueuler tant que tu veux mais une fois que tu auras mis le nez dedans tu ne sauras plus où donner de la tête ni auquel d’entre eux donner raison.









BobbyCat a écrit :



Allons donc, ils ne sont pas ignares à ce point. Ils savent donc ce qu’ils veulent faire de ce rapport, quel que soit son contenu.



A savoir, l’utiliser pour argumenter une prise de décision déjà entérinée. Comme si ce rapport devait servir de pièce à conviction, alors que ce n’est que de la poudre aux yeux.





Tu présupposes deux choses :

a) Que les décisions sont connues depuis longtemps.

b) Que ce n’est que de la com’.



Alors d’abord notons que si c’est de la com’, elle est drôlement inefficace et que ce n’est pas une surprise. Si seulement les conseillers en com’ étaient aussi mauvais…



Ensuite, même si tu connais bien les dossiers, est-ce que ça te donne pour autant réponse à toutes les questions. Est-ce que tu penses vraiment qu’il n’y a aucun intérêt à mettre autour de la table plusieurs parties, notamment ayant-droits et diffuseurs qui n’arrivent pas à s’entendre pour une offre légale digne de ce nom ?



Je n’attends rien de ce rapport, je suis convaincu qu’il proposera des mesurettes qui ne changeront rien et entérinera un équilibre dépassé, mais je ne vois aucune raison de croire qu’il ne s’agirait que d’une simple et mauvaise opération de com’, surtout si c’est pour annoncer une semaine à l’avance qu’en gros tu ne changes rien.



salut

c’est une façon* détournée de nous dire : –&gt; “attention..n’attendez RIEN de

bouleversant de mon rapport” = malin le lynx !

il prévient .. style :1 semaine à l’avance, quoi !



*la soit-disante “fuite” est voulue!








yeti4 a écrit :



c’est une façon* détournée de nous dire

(…)

la soit disante “fuite” est voulu !





Mais personne n’a dit que c’était une fuite : le type donnait un entretien à un quotidien ! Et on ne peut pas le dire de façon moins détournée que ça !

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HarmattanBlow a écrit :



Tu présupposes deux choses :

a) Que les décisions sont connues depuis longtemps.

b) Que ce n’est que de la com’.









  1. En effet, tout porte à croire que ce rapport n’est qu’un alibi pour argumenter en faveur de décisions déjà prises.



  2. Non, ce n’est pas que de la com’, c’est de la politique. Une politique qui risque d’ailleurs de décevoir tout le monde.









BobbyCat a écrit :





  1. En effet, tout porte à croire que ce rapport n’est qu’un alibi pour argumenter en faveur de décisions déjà prises.







    prises par qui ?

    Je croyais que c’était Lescure qui décidait selon toi ?









HarmattanBlow a écrit :



Mais personne n’a dit que c’était une fuite : le type donnait un entretien à un quotidien ! Et on ne peut pas le dire de façon moins détournée que ça !

<img data-src=" />







salut

certes, “cette fuite” : c’était lors d’un entretien, mais il aurait pu éviter le sujet

TANT qu’il n’a, pas encore –&gt; 1 semaine, c’est pas trop long ! , remit son rapport

et RESERVER la primeur à Aurélie !









yeti4 a écrit :



certes, “cette fuite” : c’était lors d’un entretien, mais il aurait pu éviter le sujet





Mais c’est pas une fuite ça, c’est du teasing. Que veux-tu, Lescure vient de la télé, le show-business il a ça dans le sang, ça fait huit mois qu’il en balance régulièrement. Personnellement je m’étonne même qu’on n’ait pas eu le droit à un trailer <img data-src=" />









baldodo a écrit :



prises par qui ?

Je croyais que c’était Lescure qui décidait selon toi ?







C’est justement toute l’ambiguité de la démarche. D’un côté on dit qu’on attend un rapport décisif, donc on renvoie d’avance la responsabilité des décisions éventuelles sur les auteurs du rapport, de l’autre on se doute bien que le pouvoir de la prise de décision est indépendant d’un rapport quelconque.



Là, tu piges ou faut te faire un dessin aussi ?









j-c_32 a écrit :



Personnellement, le résultat de mon travail est bel et bien disponible gratuitement sur internet.

Évidemment, je ne bosse pas gratuitement, mais en quoi ça implique que la gratuité ne peut pas exister ? Est-ce qu’il est impossible de diffuser gratuitement le résultat d’un travail qui a été payé par ailleurs ?





Justement c’est pas gratuit car quelqu’un a payé à un moment. Enfin c’est peut être moi qui le comprend comme ça mais le tout gratuit c’est pas possible tout le temps, donc il faut bien que quelqu’un paye (la pub ou autres).









aurel_gogo a écrit :



Justement c’est pas gratuit car quelqu’un a payé à un moment. Enfin c’est peut être moi qui le comprend comme ça mais le tout gratuit c’est pas possible tout le temps, donc il faut bien que quelqu’un paye (la pub ou autres).





Dans ce cas, le mot “gratuit” n’existe tout simplement pas.

Trouve donc quelque chose qui t’es fourni “gratuitement”, c’est à dire sans dépenser la moindre énergie. C’est impossible selon le principe de la thermodynamique.

Par exemple, l’air ne t’es pas fourni gratuitement, vu qu’il est payé par les arbres.



Donc, soit tu prétends que le terme gratuit veut dire quelque chose, c’est-à-dire: obtenir quelque chose sans devoir toi-même donner une contrepartie.

Soit tu prétends que le terme gratuit n’a pas de sens et dire “rien n’est gratuit” est stupide.



Si tu prétends le premier point, alors, oui, mon travail t’est réellement gratuit (et si tu veux vraiment aller dans les détails, c’est réellement le cas pour ceux qui ne paient pas d’impôts en Allemagne).



Quand Lescure dit “rien n’est gratuit”, il dit: “il est impossible que le travail de j-c_32 te soit offert sans aucune compensation financière”. Or, c’est le cas: à aucun moment un seul billet de ton compte en banque arrivera sur le mien. Ni grâce à la pub, ni grâce aux impôts, … absolument rien.



La Culture dont il est question, c’est du commerce: une relation symbiotique= à bénéfice réciproque.

Les propositions de Lescure auront un sens si elles tendent à empêcher l’évolution de cette relation interspécifique en “parasitisme réciproque”.



Les créateurs n’ont pas à s’investir de moyens de police antidémocratiques contre leurs clients.

Ceux-ci doivent dans la mesure de leurs moyens rémunérer la création.



Je ne vois pas d’autre façon de signer la paix qu’en instaurant une Licence Globale bon marché sur les échanges P2P, nouvelle offre légale complémentaire aux autres et qui ferait instantanément disparaître les profiteurs et l’état de non-droit du net.



Sinon, on continue le boycot et le combat à mort.

Ce n’est pas révolutionnaire, c’est juste la seule chose censée à faire.








HarmattanBlow a écrit :



Peu importe. L’arsenal va être mis en place pour empêcher tout ça, qu’on parle de Freenet, de newsgroups, de P2P via VPN, etcétéra.







Tu ne peux pas empecher cela.

Il y a plein de pays dans le monde. Tu n’auras jamais l’accord de tout le monde et tu ne peux pas empecher les VPN ni meme les casser.



De toute facon de nouvelle solution apparaissent tout le temps. Les enfants m’iont dit:“tu connais youtube to mp3(ou un truc comme ca) ca converti immédiatement de youtube en mp3” et puis comme je te l’ai dit si tu tues l’echange, on ira enregistre directement les radios de facon automatique.

Donc c’est mort. Le marche n’est pas assez grand non plus et les gens touchent trop de taxes en tout genre pour que cela continue









HarmattanBlow a écrit :



Attention, si je suis favorable à une répression type Hadopi, pour moi ça ne peut être qu’un versant de la réponse. De l’autre côté je préconise une restriction du droit d’auteur sur deux aspects : abolition du droit de restreindre la diffusion (le but est que les plateformes de VOD fonctionnent comme les radios lorsqu’elles diffusent un morceau : au forfait et sans accords de diffusion préalables) et raccourcissement de la durée du droit d’auteur (disons 10 ou 20 ans).





Pourquoi accepter une restriction du droit d’auteur une fois que les moyens de répression type Hadopi sont mis en place ?



Si un moyen de répression de type Hadopi fonctionnel (ce qui est déjà en soit difficile à atteindre) est mis en place, on a un retour à la normale: changer le droit d’auteur ne fera que perdre de l’argent aux ayant-droits sans rien en échange, et il est évident qu’ils ne seront pas d’accord.

Si les offres légales sont rendue attractives parce que la concurrence est empêchée par le système de répression, le public n’aura pas du tout conscience de leurs intérêts là-dedans.



En d’autres termes, c’est bien joli de dire que tu es pour des améliorations, mais en même temps, tu te mets dans une situation où ces améliorations seront impossibles. Pragmatiquement, cela ne fait aucune différence avec qlq’un qui n’est que pour Hadopi et ne souhaite pas réformer le droit d’auteur.









chambolle a écrit :



Tu ne peux pas empecher cela.

Il y a plein de pays dans le monde. Tu n’auras jamais l’accord de tout le monde et tu ne peux pas empecher les VPN ni meme les casser.





En premier lieu tu as seulement besoin de :

* L’interdiction de moyens d’anonymat pouvant déjouer une investigation policière (i.e. interdiction d’utiliser des réseaux comme Freenet, obligation pour les VPN de maintenir des logs, etc).

* Une coopération judiciaire automatisée et rapide pour obtenir les adresses IP derrière un proxy ou un VPN

* Une coopération judicaire pour faire fermer les sites.



Ces trois mesure sont suffisantes face à toutes les formes publiques de piratage présentes et futures. Or tous les pays qui importent vont dans cette direction. Les autres n’ont de toute façon pas les infrastructures suffisantes pour qu’un service digne de ce nom puisse y être hébergé, ou alors elles sont bridées du fait de la surveillance par le régime en place. Il suffit de voir les difficultés qu’ont eu des sites comme Mega ou ThePirateBay pour trouver asile alors même que leur illégalité n’est pas évidente de prime abord aux yeux des lois actuelles.



Imagine qu’un pays fasse de la résistance dans un monde de plus en plus hostile au piratage : il deviendrait rapidement la havre de la contrefaçon et les pays étrangers refuseraient de défendre ses marques. L’hébergement de VPN et d’annuaires torrents ne rapporte pas assez pour que le jeu en vaille la chandelle. Sans parler des pressions internationales immenses qui s’exerceraient.





et puis comme je te l’ai dit si tu tues l’echange, on ira enregistre directement les radios de facon automatique.



Ce n’est pas grave. C’est l’équivalent de ce que l’on faisait avec radio-cassettes quand j’étais môme et pour plusieurs raisons ça ne pose pas de problème (tu as dû écouter de la pub pour enregistrer, l’offre est limitée, etcétéra).







j-c_32 a écrit :



Pourquoi accepter une restriction du droit d’auteur une fois que les moyens de répression type Hadopi sont mis en place ? Si un moyen de répression de type Hadopi fonctionnel (ce qui est déjà en soit difficile à atteindre) est mis en place, on a un retour à la normale





D’abord je ne vois pas de quelle normale on parle : Internet a complètement changé la donne, la normale reste à inventer, et celle qui précédait était tout sauf satisfaisante. Or à ce jeu je ne crois pas que l’idéal soit atteint en donnant le pouvoir aux ayant-droits de nous imposer toutes les règles qu’ils désirent.



Si on les laisse faire on aura des saloperies de réseaux fermés, prohibitifs et/ou bourrés de pubs, avec d’innombrables contraintes chiantes (DRM, exclusivités, horaires de diffusion, découpage du catalogue, etc, etc, etc) et la nécessité de cumuler plusieurs offres de prestataires concurrents. Si l’offre légale n’est pas attractive aujourd’hui, ce n’est pas à cause du piratage : trop chère, trop peu de contenus, solutions proprios, etcétéra. Le piratage empêcherait une offre attractive de décoller mais il n’empêche pas une offre attractive d’exister aujourd’hui, la cause est ailleurs.



En libéralisant le droit d’auteur, on force les réseaux à se faire concurrence sur la façon dont les contenus sont vendus plutôt que sur l’exclusivité de tels ou tels contenus. Et ce faisant on s’assure que les consommateurs pourront trouver quelque chose à leur convenance tout en assurant une juste rémunération, certes pas aussi faramineuse que celle que les ayant-droits espèrent vainement pouvoir dégager à terme avec leurs stratégies emmerdantes pour le consommateur.



Pour ma part, s’il faut choisir entre la dictature des ayant-droits l’anarchie du piratage, je préfère encore le second. Mais je sais qu’à terme un sain équilibre serait de loin préférable.



@ HarmattanBlow:



Je vais pas réagir sur tout, mais il y a un point qui me dérange.



Tu dis: si j’interdis le piratage et étends les droits d’auteurs pour que les plateformes de VOD fonctionnent comme les radios, le problème est réglée.



Mais:




  • soit tu autorises tout le monde a créer sa propre plateforme de VOD, auquel cas, ça revient à m’autoriser à diffuser de la musique à n’importe qui

  • soit tu imposes que la musique diffusée soit payé aux ayant-droits, auquel cas, c’est de nouveau les ayants-droits qui contrôlent le tout, puisqu’ils décident du prix de leur musique (et fixer un prix ne marche pas: un prix unique par morceau défavorisera les petits diffuseurs, un prix par écoute nécessite que les très très nombreuses nouvelles plateformes de vod donnent leur audience sans mentir alors que ces chiffres sont totalement incontrôlables de l’extérieur)

  • soit tu ne fais qu’agrandir l’ensemble des ayants-droits en y ajoutant les plateformes de VOD



    Ce n’est pas un hasard si l’offre légale est mauvaise. Simplement, tant que le piratage est illégal, on a une partie de la population qui refuse de faire qlq chose d’illégal et qui est donc obligée de consommer l’offre légale, même si elle est pourrie.

    Au final, les bénéfices d’une offre légale pourrie est:

    OLP = B1 * P2(ne pas pirater)

    avec B1 les bénéfices si tout le monde utilisait l’offre légale et P1 la probabilité pour un individu de ne pas pirater.

    Avec une offre légale correcte:

    OLC = B2 * P2(ne pas pirater)

    avec B2 P1.

    Si OLP &gt; OLC (ce qui est le cas actuellement alors que des solutions comme le streaming fonctionne), alors, un acteur qui choisirait de fournir une offre légale correcte serait un idiot car il ferait moins de bénéfice qu’en proposant une offre légale pourrie.








j-c_32 a écrit :



et fixer un prix ne marche pas: un prix unique par morceau défavorisera les petits diffuseurs, un prix par écoute nécessite que les très très nombreuses nouvelles plateformes de vod donnent leur audience sans mentir alors que ces chiffres sont totalement incontrôlables de l’extérieur





Même principe que celui appliqué aujourd’hui à la radio ou la TV : un pourcentage fixé de la recette d’exploitation (bien sûr plus conséquent pour la VOD que les 5-6% des radios/TV).





Ce n’est pas un hasard si l’offre légale est mauvaise. Simplement, tant que le piratage est illégal, on a une partie de la population qui refuse de faire qlq chose d’illégal et qui est donc obligée de consommer l’offre légale, même si elle est pourrie.



L’offre légale est mauvaise parce que ceux qui la consomment y sont forcés par leur conscience et il est donc inutile de les satisfaire ?! Alors que s’il n’y avait pas d’offre illégale les utilisateurs choisiraient de renoncer aux produits culturels et il faudrait donc les satisfaire ? Désolé ça ne me semble pas logique.









HarmattanBlow a écrit :



Même principe que celui appliqué aujourd’hui à la radio ou la TV : un pourcentage fixé de la recette d’exploitation (bien sûr plus conséquent pour la VOD que les 5-6% des radios/TV).





Donc, si je diffuses gratuitement, sans faire de recette, je ne paie rien ?

On pourrait penser à un principe comme la SACEM, mais sans connaitre la diffusion, comment régler le problème ? Est-ce que si j’ai un serveur avec un fichier, je dois payer les droits de ce fichier une seule fois, même s’il est téléchargé chaque jour par des centaines de personnes ?

Dans ce cas, n’est-ce pas identique à ceux qui achètent un cd en magasin et puis le diffuse en p2p ?





L’offre légale est mauvaise parce que ceux qui la consomment y sont forcés par leur conscience et il est donc inutile de les satisfaire ?! Alors que s’il n’y avait pas d’offre illégale les utilisateurs choisiraient de renoncer aux produits culturels et il faudrait donc les satisfaire ? Désolé ça ne me semble pas logique.



L’offre légale est mauvaise parce que les acteurs cherchent à maximiser leur profit.

Mieux vaut vendre à 10 personnes un produit à 5 euros (total: 50 euros) qu’à 20 personnes un produit à 1 euros (total: 20 euros) (et ça m’étonnerait que le piratage fait perdre 50% des clients des offres légales).



C’est une situation d’oligopole, donc, personne n’a intérêt à briser les prix, car ça ne fera que faire chuter les bénéfices pour tout le monde.

Un nouvel acteur peut essayer de briser les prix pour gagner des parts de marché, mais les autres acteurs réagiront alors en ajustant leur prix avant que les parts de marché du nouveau venu ne soient suffisantes pour rembourser l’investissement. En d’autres termes, si un chevalier blanc veut venir briser les prix, il a 99% de chances de faire faillite.



La situation est naturellement oligopolistique, car plus un acteur a de clients, plus celui-ci engendre des bénéfices sans que ses coûts de fonctionnement augmentent. Il peut donc répercuter ses bénéfices sur ses prix et est forcément mathématiquement plus attractif que les concurrents moins populaires.









j-c_32 a écrit :



Donc, si je diffuses gratuitement, sans faire de recette, je ne paie rien ?





On peut imposer un coût minimum annuel. Disons 1000€, de quoi dissuader le p2piste tout en autorisant certaines associations à diffuser à petite échelle (forcément vu les coûts de diffusion en modèle centrallisé).





L’offre légale est mauvaise parce que les acteurs cherchent à maximiser leur profit.



Oui et je ne vois pas pourquoi la façon de maximiser le profit changerait avec la seule fin du piratage.





C’est une situation d’oligopole



Oui mais parce que le contenu est détenu par un seul acteur, l’ayant-droit, et que lui seul peut t’autoriser à diffuser. Imposer une offre VOD dans le contexte actuel n’aurait rien de difficile, c’est l’obtention des droits aux conditions que tu souhaites qui est impossible. Et l’intérêt des détenteurs des droits est de maintenir la rareté car c’est elle qui fait le prix.



Jamais un chevalier blanc n’obtiendra d’eux un droit de diffusion dans le contexte actuel. Tu ne les obtiendras que si tu promets des DRM, une rémunération de huit euros par film, cinq euros sur les films sortis depuis plus de six ans, sauf ceux de la catégorie définie au point 7 alinéa 3 pour lesquelles elle sera de 22€, douze minutes cinquante de bande-annonces par diffusion, la présence des messages du FBI, une limitation de la diffusion entre 8h00 et 8h21 pour les exclusivités de catégorie 74b, la liste des IP de tous les spectateurs, etcétéra.









HarmattanBlow a écrit :



En premier lieu tu as seulement besoin de :

* L’interdiction de moyens d’anonymat pouvant déjouer une investigation policière (i.e. interdiction d’utiliser des réseaux comme Freenet, obligation pour les VPN de maintenir des logs, etc).

* Une coopération judiciaire automatisée et rapide pour obtenir les adresses IP derrière un proxy ou un VPN

* Une coopération judicaire pour faire fermer les sites.





1° Au nom de quoi vas tu interdire freenet ou les autres systèmes ?




  1. Meme si un VPN peut maintenir les logs cela va te donner tu travail et des mandats internationaux…

  2. Comment vas-tu empecher les gens d’utiliser un système de cryptage ? Puis transmettre des infos cryptés ? De toute facon tu ne peux pas les casser meme avec les meilleurs ordis au monde ? Renseigne toi sur le fonctionne de usenet, tu vas voir c’est assez rigolo. Ca coupe les gros trucs en petits. Ensuite si je les crypte, comment fais-tu pour les reconnaitre, pour les casser ?



    Enfin, ca pose quand meme un probleme de liberte individuel ton truc : tu veux tout espionner, tout controler. C’est quand meme tres peu raisonnable, non ?









chambolle a écrit :



1° Au nom de quoi vas tu interdire freenet ou les autres systèmes ?





Au nom de quoi interdis-tu les fausses cartes d’identité ou le port de cagoules en public ? L’anonymat aux yeux du public est une chose très différente de l’anonymat aux yeux de la police qui, elle, ne sert qu’à violer la loi.







  1. Meme si un VPN peut maintenir les logs cela va te donner tu travail et des mandats internationaux…



    C’était le second point : que l’obtention d’une simple IP auprès d’un VPN soit facile et rapide.





  2. Comment vas-tu empecher les gens d’utiliser un système de cryptage ?



    Ce n’est pas nécessaire : tu cryptes tes échanges P2P ? Et alors ? Ca n’empêche pas la Hadopi de relever ton IP en se faisant passer pour un téléchargeur comme les autres avec lequel tu communiqueras en crypté. Tout ce qu’il faut c’est pouvoir obtenir l’identité de celui qui distribue un contenu protégé et Usenet ne pose aucune problème pour ça.





    Enfin, ca pose quand meme un probleme de liberte individuel ton truc : tu veux tout espionner, tout controler. C’est quand meme tres peu raisonnable, non ?



    Je ne propose pas d’espionner quoi que ce soit. Je me borne à interdire la fausse carte d’identité en obligeant son producteur à garder la véritable identité de son client afin qu’il puisse me la révéler sur demande judiciaire. En quoi est-ce déraisonnable ?









HarmattanBlow a écrit :



On peut imposer un coût minimum annuel. Disons 1000€, de quoi dissuader le p2piste tout en autorisant certaines associations à diffuser à petite échelle (forcément vu les coûts de diffusion en modèle centrallisé).







Donc il suffirait par exemple à Megaupload de payer 1000 euros (et si on veut un pourcentage sur les gains de Megaupload lié aux échanges de fichier des ayant-droits, MU n’a qu’à fournir un chiffre bidon, car il n’y a aucun moyen de prouver quoi que ce soit) pour que le partage de fichiers sur cette plateforme soit totalement légale ?



Le coût va être trop élevé pour le p2piste particulier, mais celui-ci n’aura qu’à passer par une association regroupant les p2pistes. De nouveau, cette plateforme peut ne pas être à but lucratif, et n’a donc qu’à gagner 1000 euros par an, via la pub et les dons, pour pouvoir diffuser l’ensemble des contenus soumis aux ayant-droits.



Bref, ce que tu proposes, c’est de limiter les recettes de tout les ayant-droits à un total de 1000 euros.

Tu peux ensuite augmenter le prix minimum, mais là, tu ne fais que restreindre la possibilité de voir apparaitre de l’offre légale: qui irait se lancer dans l’aventure sachant qu’il a 99% de chance de faire faillite vu que le marché favorise fortement les acteurs ayant le plus de PDM.





Oui et je ne vois pas pourquoi la façon de maximiser le profit changerait avec la seule fin du piratage.



Pas compris ce que tu veux dire.

Le problème est dans le fait que plus tu as de clients, plus tu peux baisser tes prix. À cause de ça, la concurrence est très peu nombreuse.

Si on change de modèle, où la rémunération du créateur n’est plus basé sur un coût de la diffusion, on n’a plus ce système instable qui provoque l’oligopole.





Oui mais parce que le contenu est détenu par un seul acteur, l’ayant-droit, et que lui seul peut t’autoriser à diffuser. Imposer une offre VOD dans le contexte actuel n’aurait rien de difficile, c’est l’obtention des droits aux conditions que tu souhaites qui est impossible. Et l’intérêt des détenteurs des droits est de maintenir la rareté car c’est elle qui fait le prix.





Tu noteras que l’ayant-droits initial, c’est le créateur. Or, à l’heure actuel, celui-ci donne ses droits à une bouchée de pain à ce qu’on appelle les ayant-droits.

Pourquoi fait-il ça ? Parce que sans passer par les ayant-droits, il ne va pas atteindre son public.

Donc, ceux qui ont le grand pouvoir, ce ne sont pas ceux qui ont les droits, ce sont ceux qui ont le pouvoir de diffusion.

Tu parles des ayant-droits, mais tu devrais dire “les diffuseurs”. S’ils ont les droits, c’est justement parce qu’ils sont les diffuseurs.

Or, un VOD est un diffuseur.



Tu dis: il y a d’un côté les VOD, de l’autre les ayant-droits. Mais c’est faux, si tu crée un VOD, il devient un ayant-droits (ou en tout cas, gagne tout autant les pouvoirs).

Tu noteras que si tu crées un VOD, qu’est-ce qui empêcherait un musicien par exemple de ne pas passer par une major et de directement négocier avec le VOD lui-même ? Si c’est le cas, le VOD devient la major.





Jamais un chevalier blanc n’obtiendra d’eux un droit de diffusion dans le contexte actuel. Tu ne les obtiendras que si tu promets des DRM, une rémunération de huit euros par film, cinq euros sur les films sortis depuis plus de six ans, sauf ceux de la catégorie définie au point 7 alinéa 3 pour lesquelles elle sera de 22€, douze minutes cinquante de bande-annonces par diffusion, la présence des messages du FBI, une limitation de la diffusion entre 8h00 et 8h21 pour les exclusivités de catégorie 74b, la liste des IP de tous les spectateurs, etcétéra.



Exact. Mais ce que tu proposes ne changera rien: aucun VOD n’a d’intérêt économique à ne pas faire comme ça: le public paie quand même, pourquoi lui offrir un service agréable qui fait gagner moins d’argent s’ils paient de toutes façons ?

Comme je l’ai dit: 10 x 5 &gt; 20 x 1.









HarmattanBlow a écrit :



Au nom de quoi interdis-tu les fausses cartes d’identité ou le port de cagoules en public ? L’anonymat aux yeux du public est une chose très différente de l’anonymat aux yeux de la police qui, elle, ne sert qu’à violer la loi.





Et au nom de quoi la police ne peut pas faire d’écoute téléphonique sans l’accord d’un juge et ne peut pas ouvrir le courrier ?





Je ne propose pas d’espionner quoi que ce soit. Je me borne à interdire la fausse carte d’identité en obligeant son producteur à garder la véritable identité de son client afin qu’il puisse me la révéler sur demande judiciaire. En quoi est-ce déraisonnable ?



C’est déjà le cas: si tu as qlq chose à reprocher à quelqu’un, tu peux engager une procédure judiciaire pour obtenir son identification.

Par exemple, tout les français qui se sont échangés des fichiers pendant des années avec du P2P, il suffisait de porter plainte contre eux pour que les fai fournissent les identités.

Ce que fait HADOPI, c’est ouvrir les enveloppes, et ce que fait le P2P cryptés, c’est cacheter les enveloppes.



Et tu souhaites rendre les enveloppes fermées interdites.



Donc, non, tu ne demandes pas l’identité de la personne (ça, c’est facile à obtenir, mais si tu n’as que l’identité et aucune preuve qu’il y a eu délit, ça ne te sert à rien). Ce que tu fais, c’est demander le droit d’ouvrir le courrier.









j-c_32 a écrit :



et si on veut un pourcentage sur les gains de Megaupload lié aux échanges de fichier des ayant-droits, MU n’a qu’à fournir un chiffre bidon, car il n’y a aucun moyen de prouver quoi que ce soit





Les comptes des sociétés sont publics dans la plupart des pays. SI MU déclare un chiffre d’affaires inférieur ils ne seront pas seulement coupables de frauder les ayant-droits mais également de fraude fiscale, ce qui peut mener des gens en prison dans la plupart des pays, et ils s’exposeront à des poursuites au civil des partenaires financiers qui ont pris leurs décisions sur la base d’informations falsifiées.



Et puis il existe quand même une batterie de moyens pour détecter les fraudes a priori (notamment les milliers de mesures d’audience : barres d’outils additionnelles dans les navigateurs qui collectent les stats de visite , FAI, moteurs de recherche, trackers publicitaires, etcétéra) et pour les dévoiler a posteriori lors d’une enquête (et vous les payez comment vos cent mille serveurs ?).



Et pour toutes ces raisons on n’a jamais vu de radio mentir sur son CA pour frauder la SACEM.





Le coût va être trop élevé pour le p2piste particulier, mais celui-ci n’aura qu’à passer par une association regroupant les p2pistes. De nouveau, cette plateforme peut ne pas être à but lucratif, et n’a donc qu’à gagner 1000 euros par an, via la pub et les dons, pour pouvoir diffuser l’ensemble des contenus soumis aux ayant-droits.



Seulement si l’association diffuse elle-même depuis ses propres serveurs avec sa propre bande passante. Ce qui a un coût. Et encore une fois l’audience peut être mesurée et on pourrait donc tout à fait imaginer un coût à la diffusion si nécessaire.





Pas compris ce que tu veux dire.



S’il vaut mieux diffuser à 10 clients à 10€ plutôt qu’à vingt clients à 1€, le problème reste le même en passant respectivement à dix millions et vingt millions de clients. Mais dans les deux cas un marché fluide pousserait des acteurs à baisser les prix pour conquérir davantage de personnes. Mais les ayant-droits n’ont pas intérêt à ce que ça se produise bien sûr, voilà pourquoi ils maintiendront des prix élevés et n’accorderont pas les droits de diffusion aux nouveaux acteurs.





Le problème est dans le fait que plus tu as de clients, plus tu peux baisser tes prix. À cause de ça, la concurrence est très peu nombreuse.



A ce compte-là toute l’économie serait oligopolistique puisque les économies d’échelle existent partout. Sauf que ce n’est le cas que dans la VOD où les économies d’échelle ne sont pourtant pas si faramineuses. Il faut donc chercher l’explication ailleurs.



J’ai l’impression que ce que tu essaies en fait de dire c’est qu’aujourd’hui les prix sont élevés parce que les coûts le seraient aussi, et qu’en augmentant l’audience ces coûts diminueraient et aboutiraient à des offres bons marchés. Si oui ce n’est pas le cas : 50\( à 100\) le To acheminé en offres publiques ! Le problème est bien ailleurs : dans les conditions exigées par les ayant-droits.





Donc, ceux qui ont le grand pouvoir, ce ne sont pas ceux qui ont les droits, ce sont ceux qui ont le pouvoir de diffusion.



Oh oui, il n’y a qu’à voir l’exemple de Deezer et des autres, qui ont eu tellement de pouvoir face aux ayant-droits qu’ils ont failli fermer (et les centaines d’autres qui ont bel et bien fermé). Et je suis sûr que si CanalSat propose une offre anémique c’est parce qu’ils ne veulent pas diffuser plus de films, ça risquerait de leur apporter davantage d’audience.



Le fait est qu’aujourd’hui même si un financier venait me voir avec cinquante millions d’euros pour créer une offre VOD, je ne m’y lancerais pas parce que les négociations prendraient des années, qu’elles ne peuvent être menées que par un type du milieu en qui ses interlocuteurs auraient confiance, et qu’au final je n’obtiendrais pas le droit de diffuser le dixième de ce que je veux diffuser et que l’on m’imposerait des conditions incompatibles avec celles que je voudrais proposer à l’utilisateur. Si en revanche demain les ayant-droits perdent leur droit de restreindre la diffusion, je mets mes propres billes dans l’affaire et je fonce.





Tu dis: il y a d’un côté les VOD, de l’autre les ayant-droits. Mais c’est faux, si tu crée un VOD, il devient un ayant-droits (ou en tout cas, gagne tout autant les pouvoirs).



Rhétorique. On appelle ayant-droit celui qui peut donner les droits de diffusion, pas celui qui se voit accordé le droit de diffuser, même si au sens propre il acquiert un droit.





Tu noteras que si tu crées un VOD, qu’est-ce qui empêcherait un musicien par exemple de ne pas passer par une major et de directement négocier avec le VOD lui-même ? Si c’est le cas, le VOD devient la major.



Oui, un acteur pourrait être à la fois diffuseur et ayant-droit, c’est le cas d’EA avec Origin et c’est ce que cherchent à faire des boîtes comme Time-Warner. Leurs contenus ne sont disponibles que chez eux.









j-c_32 a écrit :



Et au nom de quoi la police ne peut pas faire d’écoute téléphonique sans l’accord d’un juge et ne peut pas ouvrir le courrier ?





Mais l’accord d’un juge serait toujours nécessaire.





C’est déjà le cas: si tu as qlq chose à reprocher à quelqu’un, tu peux engager une procédure judiciaire pour obtenir son identification.



Sauf que si le site est à l’étranger il faut des années de procédures et que sans logs un VPN est incapable de dire qui était derrière cette IP. Mon VPN suédois ne peut pas dire à la police quelle IP était derrière la leur ni qui a payé : ils n’en savent rien !



Ce que je demande moi c’est l’obligation pour tous les pays signataires de forcer leurs VPN à être capables de fournir cette info et une procédure internationale pour connaître rapidement les IP réelles (pas l’identité, seulement la vraie IP - l’identité demanderait toujours une procédure internationale classique).





Ce que fait HADOPI, c’est ouvrir les enveloppes, et ce que fait le P2P cryptés, c’est cacheter les enveloppes.



Pas du tout ! Ce serait d’ailleurs illégal. Et le cryptage est en fait inutile face à Hadopi.



Un tracker torrent c’est comme une grande pièce avec des types qui hurlent “qui veut de la coke ? qui veut du crack ?”. Les algos d’Hadopi se contentent de dire “moi”, de noter les IP des types qui répondent et de vérifier les contenus transmis. Mais rassure-toi : avec le cryptage, personne d’autre que Hadopi et toi ne pourra lire vos échanges. ^^





Et tu souhaites rendre les enveloppes fermées interdites.



Pas du tout ! Le cryptage serait toujours légal et toujours aussi dur à percer. Pour garder ton analogie les fournisseurs de fausses boîtes postales, où qu’ils soient dans le monde, devraient connaître ta vraie adresse et être prêts à la fournir rapidement suite à une demande judiciaire étrangère.









HarmattanBlow a écrit :



Les comptes des sociétés sont publics dans la plupart des pays. SI MU déclare un chiffre d’affaires inférieur ils ne seront pas seulement coupables de frauder les ayant-droits mais également de fraude fiscale, ce qui peut mener des gens en prison dans la plupart des pays, et ils s’exposeront à des poursuites au civil des partenaires financiers qui ont pris leurs décisions sur la base d’informations falsifiées.





Pourquoi MU paierait des droits d’auteurs sur les documents personnels non soumis au droit d’auteur de ses clients ?

D’autant plus que les membres qui utilisent MU pour les fichiers personnels ont en général des comptes payants qui rapportent plus à MU que la pub. Déterminer le pourcentage du chiffre d’affaire lié aux fichiers soumis aux droits d’auteur n’est pas trivial.





Et puis il existe quand même une batterie de moyens pour détecter les fraudes a priori (notamment les milliers de mesures d’audience : barres d’outils additionnelles dans les navigateurs qui collectent les stats de visite , FAI, moteurs de recherche, trackers publicitaires, etcétéra) et pour les dévoiler a posteriori lors d’une enquête (et vous les payez comment vos cent mille serveurs ?).



Tiens, d’ailleurs, qu’est-ce qui empêcherait un ayant-droit de fausser les stat ? Par exemple en sponsorisant des gens intéressés par un usage personnel de MU (tu paies ton compte x euros, et je te donne y euros des z euros que je récupère si tu fais croire à la mesure d’audience que ton fichier est soumis aux ayant-droits).

Bref, une grosse machine à vapeur irréaliste.





Et pour toutes ces raisons on n’a jamais vu de radio mentir sur son CA pour frauder la SACEM.



C’est facile de vérifier que la radio n’a pas menti, il suffit d’écouter la radio pour connaitre exactement la diffusion de quoi et quand.

C’est par contre pratiquement impossible avec un serveur, à moins d’obtenir une machine à vapeur.





Seulement si l’association diffuse elle-même depuis ses propres serveurs avec sa propre bande passante. Ce qui a un coût. Et encore une fois l’audience peut être mesurée et on pourrait donc tout à fait imaginer un coût à la diffusion si nécessaire.



Bien sur que ça a un coût, et 1000 euro aussi.

Ensuite, non, l’audience ne peut pas être mesurée. Tu peux à la limite demander au FAI de fournir les débits, mais cela ne donne en rien le pourcentage de fichier soumis aux ayant-droits qu’il contient. Il suffit de diffuser de la musique libre ou d’autres fichiers ne relevant pas des ayant-droits pour tout rendre inapplicable.





S’il vaut mieux diffuser à 10 clients à 10€ plutôt qu’à vingt clients à 1€, le problème reste le même en passant respectivement à dix millions et vingt millions de clients. Mais dans les deux cas un marché fluide pousserait des acteurs à baisser les prix pour conquérir davantage de personnes.



Pas compris, tu dis d’un côté que mieux vaut 10 x 10 que 20 x 1, et d’un autre côté, tu dis que dans un marché fluide, les acteurs vont préférer faire en sorte de gagner 20 x 1 plutôt que 10 x 10 ?



Mais les ayant-droits n’ont pas intérêt à ce que ça se produise bien sûr, voilà pourquoi ils maintiendront des prix élevés et n’accorderont pas les droits de diffusion aux nouveaux acteurs.



Les plateformes de VOD “sont” les ayant-droits. Ou plutôt: les ayant-droits ont les droits parce qu’ils sont les diffuseurs. Si une plateforme de VOD est intéressante, les créateurs passeront direct chez eux.





A ce compte-là toute l’économie serait oligopolistique puisque les économies d’échelle existent partout. Sauf que ce n’est le cas que dans la VOD où les économies d’échelle ne sont pourtant pas si faramineuses. Il faut donc chercher l’explication ailleurs.



Non, parce que le marché est limité par la production. Un boulanger ne peut pas produire des pains pour tout un pays (à moins d’engager des employés, qu’il faudra alors rémunérer).

L’économie d’échelle permet de gagner que qlq pourcent par rapport aux frais de fonctionnement. Les économies d’échelle ne peuvent exister que sur les produits qui ont un coût à produire. Ce n’est pas le cas du VOD: une fois une plateforme créée pour une bande passante normale, il n’y a pas de réel différence de coût si on change le nombre d’utilisateurs.

Ici, quelqu’un qui a 2 fois plus d’audience va pouvoir diminuer ses prix de presque 50% par rapport à qlq’un d’autre.





J’ai l’impression que ce que tu essaies en fait de dire c’est qu’aujourd’hui les prix sont élevés parce que les coûts le seraient aussi, et qu’en augmentant l’audience ces coûts diminueraient et aboutiraient à des offres bons marchés. Si oui ce n’est pas le cas : 50\( à 100\) le To acheminé en offres publiques ! Le problème est bien ailleurs : dans les conditions exigées par les ayant-droits.



Non non, je ne parle pas des coûts de l’infrastructure.

Ce que je dis, c’est que si les ayant-droits préfèrent 10 x 5 euros à 20 x 1 euros, pourquoi est-ce que les plateformes de VOD préféreraient 20 x 1 euros à 10 x 5 euros ?

Les plateformes de VOD ont exactement les mêmes intérêts que les ayant-droits: créer la rareté pour que les clients achètent des abonnements plus chers.





Oh oui, il n’y a qu’à voir l’exemple de Deezer et des autres, qui ont eu tellement de pouvoir face aux ayant-droits qu’ils ont failli fermer (et les centaines d’autres qui ont bel et bien fermé).



Deezer n’a pas de pouvoir de diffusion, il est totalement sous le contrôle des ayant-droits.

Mais si on applique ta méthode, alors, Deezer va remplacer les ayant-droits et n’aura aucun intérêt à ne pas agir exactement de la même manière que les ayant-droits.





Et je suis sûr que si CanalSat propose une offre anémique c’est parce qu’ils ne veulent pas diffuser plus de films, ça risquerait de leur apporter davantage d’audience.



Tiens, CanalSat est un bon exemple de 10 x 5 supérieur à 20 x 1: pourquoi le prix d’abonnement de CanalSat n’est pas plus bas ? S’il était plus bas, il y aurait plus d’abonné, et donc plus d’audience.

Simplement, le prix optimal des abonnements n’est pas le prix qui apporte le plus d’audience, c’est le prix qui apporte le plus de bénéfice, même si les audiences sont plus faibles.





Le fait est qu’aujourd’hui même si un financier venait me voir avec cinquante millions d’euros pour créer une offre VOD, je ne m’y lancerais pas parce que les négociations prendraient des années, qu’elles ne peuvent être menées que par un type du milieu en qui ses interlocuteurs auraient confiance, et qu’au final je n’obtiendrais pas le droit de diffuser le dixième de ce que je veux diffuser et que l’on m’imposerait des conditions incompatibles avec celles que je voudrais proposer à l’utilisateur. Si en revanche demain les ayant-droits perdent leur droit de restreindre la diffusion, je mets mes propres billes dans l’affaire et je fonce.



Et tu fais faillite. Tu ne peux pas t’aligner face à des acteurs qui ont 1000x plus d’audiences que toi, c’est mathématiquement impossible.





Rhétorique. On appelle ayant-droit celui qui peut donner les droits de diffusion, pas celui qui se voit accordé le droit de diffuser, même si au sens propre il acquiert un droit.



Ce que j’essaie de t’expliquer, c’est que la situation n’a rien à voir avec celui qui a les droits, ça a à voir avec celui qui a le pouvoir de diffuser (dans le cas actuel, c’est celui qui a les droits de diffusion, dans ta solution, c’est la plateforme de VOD).





Oui, un acteur pourrait être à la fois diffuseur et ayant-droit, c’est le cas d’EA avec Origin et c’est ce que cherchent à faire des boîtes comme Time-Warner. Leurs contenus ne sont disponibles que chez eux.



À l’heure actuel, un ayant-droit est le seul à autoriser la diffusion. Donc, les diffuseurs ne sont que les ayant-droits, le reste, ce sont des “sous-traitants”. Mais si on applique ce que tu dis, on ne fais que changer de niveau: “ayant-droits” à “diffuseur”, et les nouveaux diffuseurs n’auront aucun intérêt à préférer faire du 20 x 1 euros plutôt que du 10 x 5 euros (et je rappelle que là, c’est en supposant que le piratage fait perdre 50% des clients aux ayant-droits).









HarmattanBlow a écrit :



Mais l’accord d’un juge serait toujours nécessaire.





Dans ce cas, quel est le problème, c’est déjà le cas maintenant.





Sauf que si le site est à l’étranger il faut des années de procédures et que sans logs un VPN est incapable de dire qui était derrière cette IP. Mon VPN suédois ne peut pas dire à la police quelle IP était derrière la leur ni qui a payé : ils n’en savent rien ! Ce que je demande moi c’est l’obligation pour tous les pays signataires de forcer leurs VPN à être capables de fournir cette info et une procédure internationale pour connaître rapidement les IP réelles (pas l’identité, seulement la vraie IP - l’identité demanderait toujours une procédure internationale classique).



Les VPN, pour le piratage, c’est à mon avis totalement négligeable. Aujourd’hui, le gros acteur, c’est le streaming. Et là, les responsables sont facilement retrouvables (par exemple, PutLocker et situé à 483 Green Lanes London, 3 secondes sur google, le directeur des opération de PutLocker s’appelle Adrian Petroff).





Pas du tout ! Ce serait d’ailleurs illégal. Et le cryptage est en fait inutile face à Hadopi.



Hadopi fait du deep-packet-inspection pour vérifier si le contenu est illegal, si je ne m’abuse. Télécharger une iso d’ubuntu en p2p est parfaitement légal et je ne peux pas être inquiété par hadopi si je fais ça.





Un tracker torrent c’est comme une grande pièce avec des types qui hurlent “qui veut de la coke ? qui veut du crack ?”. Les algos d’Hadopi se contentent de dire “moi”, de noter les IP des types qui répondent et de vérifier les contenus transmis. Mais rassure-toi : avec le cryptage, personne d’autre que Hadopi et toi ne pourra lire vos échanges. ^^



C’est également le P2P qui est de plus en plus utilisé pour les jeux en réseau, si je ne m’abuse, et pour diffuser les iso des distributions linux, et pour diffuser la musique libre, et pour diffuser les jeux Humble Indie Bundle, …





Pas du tout ! Le cryptage serait toujours légal et toujours aussi dur à percer.



Tu es marrant: “on peut utiliser une enveloppe fermée, mais si on le fait, c’est qu’on est coupable et qu’on va être arrêté”.

Si ce que tu prétends est réaliste, alors, pourquoi ne pas diffuser les fichiers illégaux par ftp, puisque tu prétends que les autorités ne peuvent pas vérifier ce que contiennent ces fichiers ?





Pour garder ton analogie les fournisseurs de fausses boîtes postales, où qu’ils soient dans le monde, devraient connaître ta vraie adresse et être prêts à la fournir rapidement suite à une demande judiciaire étrangère.



C’est déjà le cas. Demande à Adrian Petroff.









j-c_32 a écrit :









Sur la facturation:




  1. Dans le cas d’un service de cloud le site a l’obligation de faire retirer le contenu de la diffusion publique. Et si la diffusion est privée il n’y a rien à redire.

  2. Par définition un site comme MU reverserait moins que ce qu’il gagne, acheter son audience serait donc non-rentable.

  3. Ca fonctionne très bien depuis des décennies.

  4. Les mesures d’audience sont très au point, heureusement pour l’industrie publicitaire. Sur la radio on a Médiamétrie, il y a des équivalents sur Internet utilisant la même technique.

  5. Si un site était surpris à frauder on lui interdirait d’exercer son activité et il se cognerait des plaintes au civil pour rembourser les sommes dues.



    Sur le marché de la VOD:

  6. La concurrence fait baisser les prix et la masse à 10€ n’étant pas extensible, un jour quelqu’un voudra conquérir celle à 1€ quitte à faire moins de marges que les autres. Aujourd’hui il ne peut pas y avoir de concurrence car un seul acteur, l’ayant-droit, déterminer qui diffuse et à quel coût.

  7. TF1 est un diffuseur diffusant des films dont Time-Warner et compagnie sont les ayant-droits après en avoir acquis les droits de diffusion. Gardons le sens des mots sinon on n’y comprend rien.

  8. TF1 n’a pas remplacé Time-Warner, Leclerc n’a pas remplacé Danone.Ce sont deux métiers différents, chacun peut essayer de jouer les deux tableaux mais ce n’est pas évident et n’offre aucune garantie de succès.

  9. Peu importe que des sites existants aient beaucoup plus d’audience si le nouveau venu apporte quelque chose de différent. Les sociétés naissent et meurent depuis toujours.









j-c_32 a écrit :



Dans ce cas, quel est le problème, c’est déjà le cas maintenant.





J’avais expliqué dessous ce qui est différent.





Les VPN, pour le piratage, c’est à mon avis totalement négligeable.



Aujourd’hui oui mais la part est de plus en plus grande et de toute façon mes propositions visent à empêcher les moyens de déjouer la police et la justice en général, pas pour le seul piratage.





Aujourd’hui, le gros acteur, c’est le streaming. Et là, les responsables sont facilement retrouvables



C’était l’objet du point n°3 : “une coopération judicaire pour faire fermer les sites.”





Hadopi fait du deep-packet-inspection



NON. C’est illégal, coûteux et pas nécessaire. Quand tu utilises utorrent tu débarques dans une salle publique et tu cries que tu télécharges/diffuses tel film, il suffit de noter ton adresse. Et utiliser le cryptage ne change rien au principe : le partage public implique que tous les participants puissent communiquer.





C’est également le P2P qui est de plus en plus utilisé pour les jeux en réseau, si je ne m’abuse, et pour diffuser les iso des distributions linux, et pour diffuser la musique libre, et pour diffuser les jeux Humble Indie Bundle, …



Personne ne parle d’interdire le P2P, simplement de pouvoir le fliquer (ce qui est le cas aujourd’hui sans VPN).





Tu es marrant: “on peut utiliser une enveloppe fermée, mais si on le fait, c’est qu’on est coupable et qu’on va être arrêté”.



Je n’ai jamais dit ça. Il est licite de fermer ses enveloppes, licite d’utiliser un pseudo, mais si tu utilises des moyens conçus spécifiquement pour masquer ton identité aux yeux des flics ce n’est pas pour échange des iso unix, ou alors tu as un problème psychiatrique..





Si ce que tu prétends est réaliste, alors, pourquoi ne pas diffuser les fichiers illégaux par ftp, puisque tu prétends que les autorités ne peuvent pas vérifier ce que contiennent ces fichiers ?



Si tu partages publiquement la clé de déchiffrage en disant “hé voilà Twilight 8”, c’est un partage public et Hadopi peut utiliser la clé pour le constater. Si tu gardes le clé privée c’est un partage privé (même si le fichier est public), légal et Hadopi s’en cogne et ne peut de toute façon pas l’inspecter. Ce qui démontre bien pourquoi on se fout du cryptage.









HarmattanBlow a écrit :



Sur la facturation:




  1. Dans le cas d’un service de cloud le site a l’obligation de faire retirer le contenu de la diffusion publique. Et si la diffusion est privée il n’y a rien à redire.





    C’est exactement ce qui se fait aujourd’hui avec les sites comme PutLocker, qui retire systématiquement le contenu qu’on leur signale comme violant les droits d’auteur. Cela n’empêche pas ce site d’être très utilisé pour diffuser du contenu sans payer les ayants-droits.



  2. Par définition un site comme MU reverserait moins que ce qu’il gagne, acheter son audience serait donc non-rentable.



    J’ai dis “sponsorisant des gens intéressés par un usage personnel”

    Par exemple, situation normale:

    le client utilise MU pour une utilisation privée, il paie 10 euros, il déclare une utilisation privée. MU donne 0 euro aux ayants-droits.

    Situation frauduleuse:

    le client utilise MU pour une utilisation privée, il paie 10 euros (9 euros de sa poche), i déclare une utilisation de contenu soumis aux ayant-droits. MU donne 2 euros aux ayants-droits. Les ayants-droits donne 1 euro au client et gagne 1 euro.



  3. Ca fonctionne très bien depuis des décennies.



    Non, c’est la première fois qu’on demande à un site de payer en fonction de sa popularité. Jusqu’à présent, c’était l’inverse: le site recevait de l’argent en fonction de sa popularité, ce qui est un problème différent.



  4. Les mesures d’audience sont très au point, heureusement pour l’industrie publicitaire. Sur la radio on a Médiamétrie, il y a des équivalents sur Internet utilisant la même technique.



    Regarde ici:http://sebsauvage.net/links/?searchterm=adsense

    Tu verras plein de réaction de Seb Sauvage sur le fait qu’AdSense claque la porte au nez de plein de gens parce qu’il les soupçonne de fraude. Simplement parce qu’à l’heure actuelle, les services de pub n’ont aucun moyen d’être sur qu’il n’y a pas de fraude, alors ils coupent lorsque l’audience est trop élevée. T’imagines bien les problèmes avec une situation où ce sont les audiences trop basses qui sont suspectes.



  5. Si un site était surpris à frauder on lui interdirait d’exercer son activité et il se cognerait des plaintes au civil pour rembourser les sommes dues.



    Déjà, on pourrait appliquer ça à l’heure actuelle avec PutLocker, par exemple. On ne le fait pas parce que c’est très aléatoire: comment prouver la culpabilité.

    Ensuite, imagine que tu fondes un site et que ton concurrent y mette “annif de tata.avi” et envoie un mail à l’organisation responsable des contrôles “hé, vous avez vu, ‘annif de tata.avi’ est en réalité ‘iron man 3’” (il peut aussi poster des trucs dans les forums, de manière à ce que l’organisation responsable tombe dessus). Paf, tu viens de te prendre une amende et une interdiction d’exercer.





    Sur le marché de la VOD:



    1. La concurrence fait baisser les prix et la masse à 10€ n’étant pas extensible, un jour quelqu’un voudra conquérir celle à 1€ quitte à faire moins de marges que les autres. Aujourd’hui il ne peut pas y avoir de concurrence car un seul acteur, l’ayant-droit, déterminer qui diffuse et à quel coût.



      Déjà, la masse à 1€ consomme la solution à 10€. Dans ton système, le piratage est impossible, donc, on a le choix entre 10€ et une offre pourrie et 0€ et rien du tout. La grande majorité des gens préféreront payer 10€ que de ne rien avoir.



      Ensuite, si un acteur propose un truc à 1 euros, les autres acteurs ne vont pas rester les bras croisés et vont proposer des remises pour leurs clients fidèles tel que changer de plateforme n’est plus rentable pour eux. Le marché récupéré par le nouveau venu sera très faible, et étant donné l’investissement, il fera faillite. Et la super promo sera finie.




  6. TF1 est un diffuseur diffusant des films dont Time-Warner et compagnie sont les ayant-droits après en avoir acquis les droits de diffusion. Gardons le sens des mots sinon on n’y comprend rien.



    J’essaie juste de t’expliquer que le problème n’est pas “celui qui détient les droits” mais “celui qui a le pouvoir de diffuser”.



  7. TF1 n’a pas remplacé Time-Warner, Leclerc n’a pas remplacé Danone.Ce sont deux métiers différents, chacun peut essayer de jouer les deux tableaux mais ce n’est pas évident et n’offre aucune garantie de succès.



    Je ne parle pas de ça.



  8. Peu importe que des sites existants aient beaucoup plus d’audience si le nouveau venu apporte quelque chose de différent. Les sociétés naissent et meurent depuis toujours.



    Il faut que le nouveau venu soit réellement révolutionnaire, ce qui n’arrive qu’une fois tout les 5 ans.

    Regarde les faits: en 10 ans, la diversité des acteurs sur internet n’a pas arrêter de diminuer: de plus en plus de gens utilisent les produits des géants: google, facebook, microsoft, … et c’est très très très difficile de les détrôner, à moins d’avoir un secteur de poids derrière pour renforcer les reins (google a adsense, ce qui lui permet de concurrencer facebook, microsoft a windows ce qui lui permet de concurrencer google, …)

    Cette histoire de marché favorisant les oligopoles n’est pas juste théorique, ça explique aussi très bien les faits.



    Tiens, une illustration du pouvoir que permet la popularité sur les concurrents:

    http://sebsauvage.net/links/?xmMSAQ

    un facteur 30 qui n’est là que parce que google a plus de clients, ce qui leur permet d’être plus compétitif et de gagner plus de clients.

    J’aimerais bien que tu me montres un exemple d’“économie d’échelle” qui permette d’obtenir un facteur 30 par rapport aux prix des concurrents



@ HarmattanBlow:



Pour le deuxième sujet, j’avais effectivement mal compris ce que tu disais pour hadopi et le p2p.



Par contre, je reste pas d’accord sur beaucoup de points.



Par exemple, tu dis que le problème avec PutLocker, c’est l’absence de collaboration entre pays. Or, là, le responsable se trouve en Angleterre. Je doute que l’Angleterre sous réellement opposés à la propriété intellectuelle et refuse de collaborer avec, par exemple, les USA.

Le problème, c’est qu’on ne peut pas condamner aussi simplement le site.



Autre exemple, tu continues à dire: il est licite de crypter un contenu, mais si tu le fais, c’est que tu as qlq chose à te reprocher.

C’est exactement le même principe que les écoutes téléphoniques: le législateur a explicitement dit: il faut que le contenu ne puisse pas être lisible facilement par la police, c’est une question de droit du citoyen.

Ici, on a utilisé un moyen qui permettait à tout le monde de voir ce qu’il se passe, mais ce n’est pas le cas normal. Le cas normal, ce sont des échanges cryptés, comme le veut le législateur.








j-c_32 a écrit :



C’est exactement ce qui se fait aujourd’hui avec les sites comme PutLocker, qui retire systématiquement le contenu qu’on leur signale comme violant les droits d’auteur. Cela n’empêche pas ce site d’être très utilisé pour diffuser du contenu sans payer les ayants-droits.





Aujourd’hui les annuaires ne sont pas fermés, certains sites mettent des plombes à retirer les contenus et aucun utilisateur de ce genre de site n’a été poursuivi.





Situation frauduleuse



En quoi est-elle frauduleuse ? Ou y a t-il un problème ?.





Tu verras plein de réaction de Seb Sauvage sur le fait qu’AdSense



Les services type médiamétrie sont plus fiables et l’important est de croiser les sources.





Déjà, on pourrait appliquer ça à l’heure actuelle avec PutLocker



Non : pas de coopération judiciaire internationale forte sur ce sujet à l’heure actuelle.





Déjà, la masse à 1€ consomme la solution à 10€. Dans ton système, le piratage est impossible, donc, on a le choix entre 10€ et une offre pourrie et 0€ et rien du tout. La grande majorité des gens préféreront payer 10€ que de ne rien avoir.



La masse ne consommera jamais les services de VOD actuels.





Ensuite, si un acteur propose un truc à 1 euros, les autres acteurs ne vont pas rester les bras croisés



Apple ne vend pas de smartphones à 100€ et BMW ne s’est pas aligné sur les prix de de la Dacia..





J’essaie juste de t’expliquer que le problème n’est pas “celui qui détient les droits” mais “celui qui a le pouvoir de diffuser”.



Et j’essaie de t’expliquer que n’importe quel abruti peut louer des serveurs et diffuser de la VOD à des conditions rapidement rentables. Du moins le pourrait si les ayant-droits le laissaient faire. Ce qui importe est le pouvoir d’empêcher la diffusion.





Il faut que le nouveau venu soit réellement révolutionnaire, ce qui n’arrive qu’une fois tout les 5 ans.



Vu le faible succès de CanalPlay et compagnie, il ne serait pas difficile sans les ayant-droits de proposer une offre plus attractive. Oh ! CanalPlay elle-même se transformerait mais c’est l’unique acteur sur le marché, il y a largement de la place pour un autre.



Et Google n’est pas si dominant en-dehors de la France, et ils ne captent leurs clients que tant qu’ils capteront l’audience, laquelle évolue.





Par exemple, tu dis que le problème avec PutLocker, c’est l’absence de collaboration entre pays. (…)Le problème, c’est qu’on ne peut pas condamner aussi simplement le site.



Le culpabilité de PutLocker est difficile à prouver parce qu’ils jouent un double jeu avec d’un côté la rémunération des téléverseurs et de l’autre de nombreux usages légaux. Mais les annuaires, eux, sont le maillon de la chaîne qui pourrait aisément être fermé.





Autre exemple, tu continues à dire: il est licite de crypter un contenu, mais si tu le fais, c’est que tu as qlq chose à te reprocher.



La police n’est pas la seule à vouloir lire tes communications, en revanche elle est la seule à vouloir envoyer des requêtes à des VPN pour connaître ta véritable IP. Il y a nombre de secrets (commerciaux, industriels, etc) qu’il est licite de protéger, en fait la loi prévoit même que tu puisses être poursuivi si tu ne le fais pas (données médicales). Quand tu envoies ton numéro de CB à un site, il est bien licite que ce numéro soit crypté, non ?





Ici, on a utilisé un moyen qui permettait à tout le monde de voir ce qu’il se passe



Non, les logs chez les VPN sont réservés au seul usage de la justice, pas au premier venu, ou alors ill faut que tu changes de VPN. Encore fois l’anonymat aux yeux du grand public n’est pas problématique, seul celui aux yeux de la justice l’est.









HarmattanBlow a écrit :



Aujourd’hui les annuaires ne sont pas fermés, certains sites mettent des plombes à retirer les contenus et aucun utilisateur de ce genre de site n’a été poursuivi.





Exact, et les trois points que tu soulignes n’y change rien:

* L’interdiction de moyens d’anonymat pouvant déjouer une investigation policière (i.e. interdiction d’utiliser des réseaux comme Freenet, obligation pour les VPN de maintenir des logs, etc).

Il n’y a pas d’anonymat derrière ce service, le gérant de PutLocker est connu.



* Une coopération judiciaire automatisée et rapide pour obtenir les adresses IP derrière un proxy ou un VPN

Putlocker ne se sert pas d’un proxy ou un VPN



* Une coopération judicaire pour faire fermer les sites.

L’Angleterre est sans doute un des pays qui collabore le plus pour lutter contre le piratage. Mais plus important: l’Angleterre n’a pas besoin de passer par la collaboration internationale si elle veut arrêter PutLocker.





En quoi est-elle frauduleuse ? Ou y a t-il un problème ?.



Ce que j’appelle le système frauduleux, c’est le système qui permet aux ayant-droits d’augmenter la consommation mesurée de leur produit pour toucher de plus grand pourcentage.

Relis la partie “frauduleuse”: on a un client qui consomme 0 % de produits liés aux ayant-droits et les ayant-droits touchent pourtant de l’argent.





Les services type médiamétrie sont plus fiables et l’important est de croiser les sources.



Les services de médiamétrie ne permettent toujours pas de distinguer par exemple un usage de PutLocker pour des contenus soumis aux ayant-droits ou non.





Non : pas de coopération judiciaire internationale forte sur ce sujet à l’heure actuelle.



Hein ? Es-tu en train de dire que la police anglaise ne collabore pas avec la police anglaise ? Le piratage est interdit en Angleterre, et Putlocker fournit des contenus d’origine anglaise.

Comment la coopération judiciaire internationale peut-elle empêcher que la justice anglaise condamne un citoyen anglais dirigeant une entreprise anglaise qui diffusent du contenu anglais sans l’accord des ayant-droits anglais ?

L’exemple de PutLocker n’est pas là pour montrer que la coopération internationale fonctionne, il est là pour montrer que même quand la coopération internationale n’a rien à voir, ça ne marche pas.





La masse ne consommera jamais les services de VOD actuels.



Pourtant, les revenus des ayant-droits n’ont pas réellement baisé. Alors, la masse, elle achète p-e des DVD ou va au ciné, mais c’est une forme de “VOD”.





Apple ne vend pas de smartphones à 100€ et BMW ne s’est pas aligné sur les prix de de la Dacia..



Tu te tires une balle dans le pied, tu es en train de dire que tes solutions ne changeront rien aux prix et que le public est satisfait de l’offre VOD actuelle (parce que si Apple et BMW ne changent pas leur prix, c’est parce que leur public est content)





Et j’essaie de t’expliquer que n’importe quel abruti peut louer des serveurs et diffuser de la VOD à des conditions rapidement rentables. Du moins le pourrait si les ayant-droits le laissaient faire. Ce qui importe est le pouvoir d’empêcher la diffusion.



Et moi, je t’explique que si n’importe qui essaie de faire ça, il se fera écraser par le marché en moins de deux et la situation reviendra à la normale.

T’es quand même un grand naïf pour croire que tu peux prendre les parts de marché des grand acteurs sans que ceux-ci ne fasse quoi que ce soit.





Vu le faible succès de CanalPlay et compagnie, il ne serait pas difficile sans les ayant-droits de proposer une offre plus attractive. Oh ! CanalPlay elle-même se transformerait mais c’est l’unique acteur sur le marché, il y a largement de la place pour un autre.



La question est de savoir si les acteurs dominants qui ont des offres non attractives vont rester les bras croisés voir leur chiffres s’écrouler se regarder faire faillite.

Je parie que non.

Et une fois qu’ils auront réagi pour tuer le concurrent, ils reviendront à la case départ.



Et Google n’est pas si dominant en-dehors de la France, et ils ne captent leurs clients que tant qu’ils capteront l’audience, laquelle évolue.



Et il était encore moins dominant avant. C’est un fait: il y a de moins en moins d’acteurs, on utilise de plus en plus les solutions des gros géants qui constituent l’oligopole (simplement parce que plus ils sont gros, plus ils sont difficiles à déloger).





Le culpabilité de PutLocker est difficile à prouver parce qu’ils jouent un double jeu avec d’un côté la rémunération des téléverseurs et de l’autre de nombreux usages légaux. Mais les annuaires, eux, sont le maillon de la chaîne qui pourrait aisément être fermé.



Donc, tu ne proposes aucune solution pour le problème de ce type de plateforme. Et tu penses réellement que tu vas être capable d’arrêter le piratage alors que tu n’es pas capable d’empêcher son plus grand contributeur à l’heure actuelle ?





La police n’est pas la seule à vouloir lire tes communications, en revanche elle est la seule à vouloir envoyer des requêtes à des VPN pour connaître ta véritable IP. Il y a nombre de secrets (commerciaux, industriels, etc) qu’il est licite de protéger, en fait la loi prévoit même que tu puisses être poursuivi si tu ne le fais pas (données médicales). Quand tu envoies ton numéro de CB à un site, il est bien licite que ce numéro soit crypté, non ?



Ah parce que l’interdiction des écoutes policières sans accord d’un juge, c’est pour interdire les écoutes non policières ? Non, la loi est spécifiquement là pour la police et uniquement la police, indépendamment des écoutes privées qui sont condamnées par ailleurs.





Non, les logs chez les VPN sont réservés au seul usage de la justice, pas au premier venu, ou alors ill faut que tu changes de VPN. Encore fois l’anonymat aux yeux du grand public n’est pas problématique, seul celui aux yeux de la justice l’est.



Et de même, les écoutes policières, par définition, sont au seul usage de la justice. Pourtant, il existe une loi qui interdit ces écoutes en particulier, indépendamment des écoutes non policières qui sont interdites par ailleurs.