Lors de la seconde keynote de cet IDF , Renée James a tenu à nous parler de son concept de « Transparent Computing ». Si cela inclut des notions de sécurité ou un concept marketing tel que le « cloud flexible » on retiendra surtout la volonté d'Intel d'unifier le développement à travers les plateformes et les OS, notamment grâce au HTML5.
Vie de développeur = VDM ?
Et pour débuter sa conférence, Renée James nous a montré une vidéo au sein de laquelle la vie de développeur était présentée de manière bien amère : celui-ci croule en effet sous les plateformes, les OS, les stores... et n'aurait jamais assez de temps pour s'adapter, le tout avec un environnement qui ne cesse d'évoluer. La monétisation est aussi un gros problème, une majorité d'applications ne permettant pas à ceux qui en sont à l'origine de vivre.
Un constat qui peut paraître assez réaliste, mais qui ne représente sans doute pas la vision que peut avoir l'ensemble des développeurs qui produisent des applications au quotidien. Malheureusement, cette vidéo un brin anxiogène n'a pas été mise en ligne.
Vanter HTML5 après la sortie de Zuckerberg... c'est moche
Quoi qu'il en soit, Intel continue de penser que la solution est toute trouvée : le HTML5. Fonctionnant sur l'ensemble des plateformes disponibles, pouvant être exploité au sein d'applications natives, il ne cesse d'afficher des performances et des capacités plus importantes. Mais cette annonce tombait mal : le lendemain de la fameuse interview de Mark Zuckerberg, que James a évoquée non sans une certaine amertume, il était plus complexe de tenir ce discours.
Mais outre ce cas particulier, il faudra bien que les géants du secteur finissent par s'accorder afin de permettre à des sociétés de taille moyenne d'assurer leur présence sans avoir à embaucher une armée de développeurs, souvent complexe à constituer tant les talents sont rares. Intel annonce ainsi que selon ses statistiques, 40 % des développeurs exploitent déjà HTML5 et autant compteraient y passer.
Le géant de Santa Clara semble néanmoins conscient que le HTML5 dispose encore de nombreux défauts, le fait même d'être rendu par un navigateur étant sans doute le principal, et précise que beaucoup de travail sera encore nécessaire. Mais Intel semble continuer à fonder ses espoirs sur une telle solution.
Un choix d'autant plus intéressant (et ironique) que celui qui vante le x86 et ses instructions dédiées, nous explique donc que les applications doivent s'éloigner du code machine pour fonctionner partout de la même manière, même sur ARM.
Quoi qu'il en soit, plusieurs démonstrations ont été effectuées afin d'évoquer les possibilités offertes par le HTML5, comme vous pourrez le voir sur ces deux vidéos :
River Trail nativement supporté par Firefox en 2013, une nouvelle Developer Zone
De son côté, Intel en a profité pour annoncer qu'il mettait à jour son site dédié aux développeurs, et que celui-ci proposerait toute une palette d'aides et d'outils pour les adeptes de l'HTML5. Certains sont déjà disponibles par ici, comme un « Playground » vous permettant de tester du code en ligne. On attendra néanmoins de voir ce qui arrive par la suite afin de juger de la pertinence de la chose.
On notera aussi que le projet River Trail, actuellement proposé via une extension pour Firefox devrait être supporté nativement d'ici à 2013. Pour rappel, celui-ci consiste à l'exploitation de plusieurs coeurs via du code Javascript. Le malheur des développeurs web est en effet que JS soit au centre de leurs projets, celui-ci n'ayant pas évolué sur certains aspects de ce genre.
Google tente bien de contourner le problème en misant sur Go, mais Intel ne semble pas privilégier vraiment cette approche. Reste maintenant aux développeurs à trancher, et à se positionner entre le natif et le HTML5, la présence sur l'ensemble des plateformes ou le fait de ne se concentrer que sur certaines d'entre elles...