Il y a tout juste un an, Paul Miller, un confrère de chez The Verge décidait d'un changement radical dans sa vie : « quitter internet pour un an » : câble réseau débranché, Wi-Fi coupé et smartphone au placard. Le premier mai, il était de retour sur le web et il nous livre ses impressions. Le ton est donné avec ses trois premiers mots : « j'avais tort ».
Paul Miller - Crédit image : The Verge
À 26 ans, Paul Miller décidait qu'il était temps de se retrouver et de quitter ce monde virtuel dans lequel il baignait depuis l'âge de douze ans. Il prit alors une décision radicale : vivre sans internet pendant un an. Son plan était simple : « quitter son travail, habiter chez ses parents, lire des livres, écrire des livres et profiter de mon temps libre ». Il ajoute que « mon but était de découvrir comment internet m'avait fait au fil des ans ».
Pour sa sœur, sans internet c'est « moins un abruti »
Au début tout se passait bien entre rencontre fortuite, balade à vélo et découverte de la littérature grecque. Il a également perdu près de 7 kg sans vraiment faire attention et, de manière générale, les gens lui disaient qu'il avait plutôt bonne mine et qu'il semblait être en forme.
Le regard d'un des membres de sa famille est aussi intéressant : « ma sœur, qui a dû avec la frustration tenter de me parler alors que j'étais à moitié en train de l'écouter et à moitié en train d'être sur l'ordinateur, aime la façon dont nous discutons désormais. Elle dit que je suis moins détaché émotionnellement et plus soucieux de son bien-être - moins un abruti en un sens ».
Quelques mois plus tard, finies les bonnes résolutions : canapé et jeux vidéo
Mais, au bout de quelques mois, une nouvelle routine s'est installée... dans le canapé avec la télévision. La lecture est remplacée par un livre audio pendant une partie de jeux vidéo, autant dire que la concentration n'est plus vraiment la même. Il finit même par rester plusieurs jours d'affilié chez lui, son téléphone à l'agonie dans un coin de son appartement.
« À certains moments, mes parents se demandaient si j'étais encore en vie et ont envoyé ma sœur à mon appartement pour voir comment j'allais. Sur internet, il est facile de dire que je suis en vie et en bonne santé, facile de travailler avec ses collègues, facile d'être une partie prenante de la société ». Il ajoute même que le concept d' « amis sur Facebook » c'est toujours mieux que rien.
Au final, il est difficile de résumer en quelques lignes le sentiment d'une année complète passée sans internet, mais une chose semble sûre pour Paul Miller : « j'avais tort ». Il ajoute que « quand je reviendrai sur internet, je pourrai mal m'en servir. Je pourrai perdre du temps, être distrait, ou cliquer sur les mauvais liens. Je n'aurai plus autant de temps pour lire, introspecter ou écrire des romans de science-fiction. Mais au moins je serai connecté ».
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