En l'espace d'un peu plus d'un an, les constructeurs qui boudaient jusqu'ici les tablettes de 7 pouces s'y sont quasiment tous mis. Et une tendance de fond se dégage de ces derniers mois : les marges sont de plus en plus étriquées pour l'ensemble de la chaîne de distribution, avec l'arrivée de nombreux modèles à bas coût.
Depuis quelques mois, nous avons pu voir que le marché des tablettes s'est métamorphosé. En effet, sous l'impulsion de quelques gros acteurs comme Google et Amazon, pour ne citer que ces deux-là, les tablettes de 7 pouce, jusque-là peu représentatives, se sont soudainement glissées en tête des ventes. Depuis, quasiment tous les constructeurs principaux ont ajouté leurs modèles à bas coût comme l'Acer Iconia Tab B1-A71, la Galaxy Tab 2 7.0 chez Samsung ou prochainement HP avec sa Slate 7.
Seulement voilà, d'après nos confrères de DiGitimes, cette guerre que se livrent les différents constructeurs actuellement est mal vécue par les différents maillons de la distribution (grossistes, revendeurs), car les marges sur de tels produits s'amenuisent de plus en plus.
Des marges toujours plus faibles et des accessoires qui peinent à se vendre
De plus, il apparait que le comportement des clients change avec les prix toujours plus bas qui sont proposés. Nous ne serions moins enclins à vouloir protéger nos appareils, devenus plus ou moins jetables. Or c'est ici que le bât blesse pour les constructeurs, car ces fameux accessoires sont généralement un nid à marge importante que ce soit pour le fabricant, mais aussi et surtout pour le revendeur.
En effet, nul doute qu'une coque plastique pour une tablette ne coûte plus de quelques euros à produire alors qu'elle est vendue une vingtaine d'euros minimum dès lors qu'il s'agit d'un modèle « officiel ». Si l'on prend par exemple le cas de la Nexus 7, elle est ainsi proposée à 19,99 € et il ne fait quasiment aucun doute qu'à ce prix-là, elle permet de compenser des marges faibles réalisées du côté de la tablette.
Des solutions à trouver pour les revendeurs
Comme l'indiquent nos confrères, cette guerre de prix, si elle dure, risque de limiter l'afflux de nouveautés et la qualité des produits va s'en ressentir à plus ou moins long terme. Cependant, on objectera que les fabricants peuvent aussi trouver des palliatifs, comme proposer des solutions de stockage en ligne payantes ou nouer des partenariats avec certains éditeurs pour tenter de gagner quelques points de marges çà et là.
Il restera tout de même un problème épineux à résoudre, la marge réalisée par le réseau de distribution sur de tels produits. Si des Google et Amazon peuvent se permettre de vendre avec une marge nulle ou négative, en espérant retomber sur leurs pieds avec la vente de contenu, ce n'est pas le cas des autres canaux de distribution qui devront trouver leur salut ailleurs.
