Dans un document présenté vendredi dernier à la SEC, le gendarme financier et boursier aux États-Unis, Amazon a précisé être sous le coup d'un redressement fiscal de 250 millions de dollars. Remarqué par notre confrère ZDNet, ce court passage dans ce document indique aussi que la France n'est pas le seul pays à inquiéter Amazon.
Amazon compte tout faire pour éviter de payer
En mars dernier, notre confrère BFM Business nous annonçait que le raid effectué par le fisc français en 2010 chez Amazon avait été validé par la Cour de cassation, ceci alors qu'Amazon tentait d'annuler la réclamation pour vice de forme. Un mois plus tard, voilà donc que le revendeur affirme dans un document officiel que sa filiale française risque un redressement fiscal de 250 millions de dollars portant sur les années 2006 à 2010, confirmant ainsi une actualité publiée en novembre dernier. Cette somme de 250 millions de dollars intègre les intérêts et les pénalités précise le libraire en ligne.
Amazon rajoute dans son document être « en désaccord avec l'évaluation proposée » et précise qu'il a bien l'intention de contester « vigoureusement » ce redressement. Le géant américain ne cache d'ailleurs pas qu'il prévoit « d'utiliser tous les recours administratifs disponibles » offerts par le Trésor Public, et qu'en cas d'échec, il passera par la case justice.
Pas qu'en France
Le créateur du Kindle rajoute que la France est loin d'être le seul pays où il pourrait connaître quelques déconvenues. Du Royaume-Uni à la Chine, en passant par le Japon, l'Allemagne et même le Luxembourg (son siège européen), ces pays s'intéressent à ses impôts selon Amazon, remontant jusqu'à l'année 2003.
Il est vrai qu'avec la France, le Royaume-Uni a montré une agressivité nouvelle, surtout depuis l'an passé, vis-à-vis des impôts de certaines sociétés, dont Google, Starbucks et Amazon. Quant au Japon, Amazon a déjà dû faire face en 2009 à une pénalité de 119 millions de dollars, et de nouvelles taxes sont prévues à l'avenir dans le pays le plus endetté au monde.
Pour en revenir à la France, n'oublions pas que Microsoft doit pour sa part 52,5 millions d'euros au fisc, tandis que Google, Facebook, Yahoo!, eBay/Paypal, voire Apple pourraient eux aussi être dans la tourmente, et pas uniquement dans l'Hexagone.
