Alain Rodet, député socialiste de la Haute-Vienne, a obtenu une réponse de la part du gouvernement sur « le devenir des cabines téléphoniques ». Fleur Pellerin affirme que celles-ci ne disparaîtront pas, et qu'au contraire, France Telecom devra implanter de nouveaux publiphones.
Cabines parisiennes. Crédit photo : Rüdiger Wölk Licence Creative Commons 2.5
La réponse à une question écrite du député socialiste Alain Rodet au sujet de l'avenir des cabines téléphoniques vient de trouver sa réponse. Le député de la Haute-Vienne s'interrogeait sur la raison de la baisse du nombre de cabines téléphoniques présentes dans l'Hexagone. Selon lui, les publiphones sont « une garantie essentielle pour les Français qui ne disposent pas de téléphone portable ou résidant sur les territoires où il n'y pas de réseau (zones blanches) » et « constituent parfois le seul recours dans les cas d'urgence ». Le représentant de l'Assemblée demandait donc quelles mesures seraient prises afin d'adapter le nombre de cabines dans le pays pour permettre aux citoyens d'accéder facilement à un moyen de communication.
De son côté, la ministre déléguée à l’Économie numérique, Fleur Pellerin, assure que de telles dispositions ont déjà été prises en collaboration avec France Télécom, qui assurera « les prestations de la troisième composante du service universel des communications électroniques (publiphones) » jusqu'en février 2014. L'opérateur doit selon son cahier des charges « assurer l'accès sans restriction à des cabines téléphoniques publiques installées sur le domaine public ou à d'autres points d'accès au service téléphonique au public ».
Pour ce faire, France Télécom a promis d'implanter un point d'accès dans chacune des 36 700 communes du pays et au moins deux dans celles comptant plus de 1 000 habitants, ce qui représenterait selon le gouvernement plus de 46 000 publiphones. Le ministre précise que ces obligations sont définies sur la seule population de chaque commune et indépendamment de sa couverture par les réseaux mobiles. Ainsi, les zones blanches sont autant concernées que les zones denses.
Toutefois, la locataire de Bercy note que l'utilisation de ces cabines est de moins en moins courante puisqu'entre 1999 et 2009 leur taux d'utilisation a été divisé par 138, passant de 3,3 milliards de minutes par an à seulement 24 millions. « Cette tendance s'explique essentiellement par la part croissante de la téléphonie mobile », assure le ministre, avant d'ajouter qu'une étude est en cours sur les usages de la publiphonie et leur évolution en Europe. Les fameuses cabines transparentes ne sont donc pas près de disparaître, et survivront à l'essor de la téléphonie mobile, un exploit que le Minitel n'a pas su faire face à l'explosion d'Internet.