Microsoft a annoncé la signature d'un accord avec le constructeur chinois ZTE. L’objectif est une fois de plus de percevoir des royalties sur des brevets possédés par le géant et qu’Android enfreindrait. Microsoft reçoit désormais une importante manne financière en provenance d’une vingtaine d’entreprises.
Le Grand Memo de ZTE
La majorité des smartphones Android vendus dans le monde
Avec la signature de ce nouvel accord, le titan chinois ZTE rejoint donc le rang des constructeurs de smartphones Android tels qu’Acer, HTC, Samsung ou encore LG. Toutes ces sociétés versent désormais à Microsoft des royalties pour l’utilisation d’Android sur leurs appareils mobiles, qu’il s’agisse de téléphones ou de tablettes. Une annonce qui fait suite à la signature avec un autre géant récemment : Hon Hai Precision, alias Foxconn.
Avec ce nouvel accord, Microsoft touche désormais, selon ses propres chiffres, 80 % des smartphones Android vendus aux États-Unis et la majorité de ceux vendus sur la planète. Quand on sait qu’environ 1,5 million d’activations sont recensées par jour, on comprend tout l’intérêt pour la firme de faire valoir sa propriété intellectuelle. D’autant que cette méthode offre à Microsoft (et aux autres détracteurs d’Android) un avantage supplémentaire : donner un prix à un système qui initialement n’en a pas.
Plus de vingt constructeurs ont signé
Avec l’arrivée de ZTE, Microsoft possède désormais une vingtaine d’acteurs dans sa poche. Tous les grands noms sont maintenant de la partie, à l’exception d’un seul, bien connu : Motorola. Et pour cause, puisque sa branche mobilité avait été rachetée par Google pour profiter de ses 17 000 brevets. Un rachat qui n’a pas empêché la firme de Mountain View de perdre plusieurs procès, notamment concernant la Xbox 360. La principale raison de ces échecs tient au statut FRAND des brevets, c’est-à-dire la reconnaissance de leur caractère essentiel et donc l’obligation de ne demander qu’une compensation minimale à leur utilisation.
Notez toutefois que les termes de l’accord, dans le cas présent, pourraient être légèrement différents. Il n’est pas expressément fait mention de royalties par exemple. En outre, ZTE est un mastodonte du dépôt de brevets. Si certains ont intéressé Microsoft, il pourrait s’agir alors d’un accord de licences croisé, mais là encore aucune mention n’en est faite.