En Italie, une opération d’envergure conduite par les autorités a conduit au blocage d’une vingtaine de sites accusés de porter atteinte au droit d’auteur. Parmi eux, de populaires hébergeurs de fichiers tels que Rapidgator ou Uploaded.
Au total, ce sont 27 sites Internet qui ont été visés par la décision d’un magistrat du tribunal de Rome et qui se trouvent désormais bloqués par les différents fournisseurs d’accès à Internet italiens. Dans un communiqué transmis à TorrentFreak, les autorités ont en effet expliqué que les noms de domaines en question avaient été saisis dans le cadre d’une enquête préliminaire. Le juge en charge de l’affaire a décidé de suivre les réquisitions du ministère public, qui réclamait ce blocage après que des investigations ont été menées par la police italienne de lutte contre le cybercrime.
Ces sites Web étaient accusés de permettre le téléchargement illégal de copies de films et/ou de musiques. Parmi les 27 adresses (dont la liste complète est disponible ici), l’on retrouve beaucoup de sites de liens de téléchargement direct et de streaming, mais également plusieurs hébergeurs de fichiers. On remarquera ainsi la présence notable d’ « Uploaded.net » et de « Rapidgator.net ». Profitant très probablement de la fermeture de MegaUpload, ces deux plateformes se placent aujourd’hui respectivement à la 5ème et à la 10ème place des sites de partage les plus populaires au monde, selon un récent classement effectué par TorrentFreak.
Le blocage de ces sites devrait très vraisemblablement satisfaire bon nombre d’ayants droit, et notamment ceux situés outre-Atlantique. Rappelons au passage que l’Italie s’est fait remonter les bretelles il y a quelques mois par les États-Unis, en raison de son cadre législatif considéré comme inadapté à la lutte contre le téléchargement illégal. « L’autorité italienne de régulation des télécoms n’a pas été capable de mener les réformes indispensables pour combattre le piratage, en laissant les ayants droit sans outils pour protéger de manière efficace et effective leurs droits», écrivait en septembre dernier le Congrès américain. « Sans réforme importante, le problème du piratage se poursuivra sans relâche en Italie et confortera la perception largement répandue selon laquelle le téléchargement illégal n'est pas nocif », poursuivait-il. Depuis, le responsable de plusieurs sites de liens (torrent, téléchargement direct...) a été condamné à payer une amende de 6,4 millions d’euros.