Microsoft a annoncé un renforcement de ses offres Windows Azure, à travers notamment l’officialisation de plusieurs fonctionnalités jusqu’ici en bêta. C’est le cas des machines et réseaux virtuelles, désormais disponibles avec le support de la firme et qui vont renforcer son offre cloud.
Microsoft a donc officialisé l’offre IaaS (Infrastructure as a Service) de Windows Azure. Et cela commence avec les machines virtuelles dites persistantes. Ces dernières font ce que leur titre annonce : il s’agit de machines virtuelles au sens classique du terme, prenant place dans une instance Azure et dont l’état n’est pas réinitialisé de manière périodique. Elle peut être de type Windows ou Linux, et des distributions telles qu’Ubuntu, CentOS et SUSE Linux sont déjà prises en charge.
Les machines virtuelles elles-mêmes ont été améliorées. Par exemple, la partition réservée au système d’exploitation devient plus large, en passant de 30 à 127 Go. En outre, deux nouvelles tailles de machines sont ajoutées : la première contient quatre cœurs et 28 Go de mémoire vive, tandis que la seconde grimpe à huit cœurs et 56 Go de mémoire vive. Des machines réservées à des scénarios lourds comme le traitement de grosses bases de données ou de grands projets SharePoint. Enfin, le compte administrateur peut être personnalisé et PowerShell utilisé à distance.
L’autre grande officialisation est celle des réseaux virtuels. Les développeurs et administrateurs pourront donc mettre en place des VPN et paramétrer la topologie du réseau, la configuration des adresses IP, les tables de routage, les politiques de sécurité ou encore utiliser IPSEC.
Julien Lesaicherre, responsable Windows Azure chez Microsoft France, nous indique qu’il existe plusieurs différences importantes entre la phase bêta et le lancement général. D’une part, les clients disposeront sur ces fonctions du SLA (Service Level Agreement), autrement dit l’engagement sur la disponibilité mensuelle de 99,9 % (99,95 % sur les machines virtuelles). D’autre part, le support devient lui aussi officiel et est assuré par Microsoft. Les prestations dépendent évidemment du type de contrat souscrit et va de l’accompagnement téléphonique à l’intervention physique.
Le responsable insiste bien sur la dimension « mixte » des clouds privés et publics tels que vus par Microsoft. De fait, il n’est pas étonnant de voir que le support des solutions maison au sein d’Azure s’étend désormais à Windows Server, SQL Server, Biztalk, System Center, SharePoint et Dynamics NAV.
Julien Lesaicherre insiste également sur un poids bien particulier : « Microsoft s’engage à fournir les prix les plus bas du marché. Si Amazon ou un autre concurrent baisse ses tarifs, nous les baisserons à notre tour ». L’utilisation des machines virtuelles voit d’ailleurs ses tarifs réduits de 21 %.
Ces chiffres correspondent à la consommation classique « à la volée ». Microsoft propose également des tarifs avec engagement sur six à douze mois, permettant une réduction supplémentaire des coûts. L’ensemble des tarifs est visible depuis le site officiel.
En marge de ces informations, Julien Lesaicherre a tenu à nous fournir deux chiffres forts pour l’éditeur. Ainsi, un millier de nouveaux clients s’inscrit chaque jour sur Azure. En outre, entre juin 2012 et le lancement officiel, 1,4 million de machines virtuelles ont été créées.
Qu’il s’agisse finalement de Microsoft ou de ses concurrents, le règne du cloud ne fait sans doute que commencer.