Dans sa conquête des différents écrans, Google a lancé fin 2010 ses TV. Il s’agit de boitiers de type set-top box construits par des équipementiers tiers tels que Logitech et Sony. Ce dernier avait d’ailleurs indiqué en juin que deux modèles seraient lancés en France en juillet. Finalement, c’est à la fin du mois qu’ils seront commercialisés avec des tarifs démarrant à 200 euros.
Les deux modèles sont baptisés NSZ-GS7 et NSZ-GP9. La première box, qui arrivera fin septembre à environ 200 euros, est une Google TV classique. Le produit est basé sur une puce Armada 1500 de Marvell, contrairement à la première génération qui utilisait des processeurs Atom d’Intel. La connectique est identique sur les deux versions, avec deux ports USB 2.0, un port Ethernet, une entrée et une sortie HDMI ainsi qu’une sortie optique pour le son.
La différence entre les modèles se situe dans l’équipement. Le NSZ-GS7 est une Google TV se focalisant entièrement sur l’écosystème de l’éditeur et sur ce que sa plateforme a à offrir. Le modèle NSZ-GP9, qui sera vendu environ 300 euros, intègrera en plus un lecteur Blu-ray. Il faudra cependant attendre novembre pour le précommander. Dans les deux cas, la box sera livrée avec une télécommande, mais pourra être pilotée via l’application Media Remote de Sony disponible pour Android, et déjà utilisée pour contrôler divers équipements du constructeur.
La Google TV consacre la vision de l’éditeur sur le téléviseur. Hier, le directeur général de Sony France, Philippe Citroën, indiquait hier à l’AFP : « C'est un usage très nouveau, après des dizaines d'années de télévision classique, on ouvre un nouveau monde de possibilités ». Car la TV de Google dispose d’une base Android, d’applications à télécharger et d’une synthèse de nombreux services existants tels que YouTube et Google+. Au centre du dispositif se trouve le moteur de recherche de la maison, qui doit permettre de trouver facilement des contenus, la plateforme offrant évidemment la possibilité d’acheter de la musique, louer des films, etc.
Gildas Pelliet, Directeur du marketing pour l’Europe, a ainsi indiqué : « Il y a tellement de chaînes et de sites proposant des divertissements que Google TV est devenu un outil indispensable pour aider les consommateurs à trouver facilement des films, des émissions, de la musique et même des jeux vidéo avec toute la liberté qu’offre Internet et en utilisant la technologie du moteur de recherche Chrome qu’ils connaissent déjà bien. »
Il n’est pas certain toutefois que cette fusion de l’internet et de la télévision soit jugée « indispensable » en France. Nous avons déjà abordé ce point à plusieurs reprises : dans l’hexagone, les box de Bouygues Telecom, Free, Numéricable, Orange ou encore SFR ne cessent de croître en fonctionnalités. Dans le cas de Free par exemple, on trouve déjà un lecteur Blu-ray, et toutes permettent depuis longtemps la VOD et l’accès à différents services tels que la navigation web, la météo, le programme TV et ainsi de suite. Même si les Google TV sont plus complètes, il faudra débourser au moins 200 euros pour en profiter, au risque d’avoir une redondance certaine avec sa box Internet.