Vers une grande réforme de la copie privée : la réaction du Simavelec

Vers une grande réforme de la copie privée : la réaction du Simavelec

Des coups de couteau dans l’assiette

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Marc Rees

Publié dans

Droit

16/04/2013 4 minutes
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Vers une grande réforme de la copie privée : la réaction du Simavelec

Les préconisations supposées de la mission Lescure pour la copie privée ont déjà fait réagir le Simavelec, syndicat de l’industrie de l’électronique. Celui-ci recommande quelques pistes, aussi bien pour les montants que pour garantir la transparence des sommes réparties.

copie privée 

Fin de la commission copie privée (CCP), remplacement de la rémunération pour copie privée par une taxe détachée du support… Les préconisations attribuées à Pierre Lescure pour l’avenir de la copie privée vont provoquer une petite révolution dans un milieu feutré où l’argent coule à flot, autant que les contentieux. Au lieu et place de la CCP, un comité composé des seuls ayants droit se chargerait de fixer les clefs de répartition des sommes collectées (combien pour la Sacem, combien pour la SACD, etc.). La notion de préjudice conserverait ainsi son utilité uniquement pour déterminer cette fameuse clef de répartition, ni plus ni moins. Enfin, de par cette assiette très large, les montants seraient démultipliés rapport au niveau actuel, histoire de rassurer les ayants droit. Voilà ce qui serait programmé si on en croit Electron Libre.

 

Confirmées ou non, ces informations ont déjà fait réagir le Simavelec. « Cette décision reviendrait à fiscaliser la copie privée et remettre les sommes collectées aux SPRD afin qu’elles s’entredéchirent pour la répartition » nous résume Bernard Heger, délégué général du Simavelec.

Cette remise à plat serait pour le secrétaire général du syndicat de l’électronique le signe d’un profond désaveu du système actuel, signe que les critiques des industriels n’étaient pas dans le faux : « d’une façon « officielle », cela reconnaît le côté profondément anti-démocratique de la commission copie privée, dans laquelle les bénéficiaires décidaient eux-mêmes du montant des sommes qu’ils allaient collecter ; sur cet aspect, un peu de morale est enfin la bienvenue », s’interroge le syndicat. « D’ailleurs, pourquoi ne pas aller plus loin et s’interroger sur les modalités de répartition entre les SPRD elles-mêmes, qui relèvent plus des rapports de force que des réelles conséquences des préjudices subis ? »

Sur la question des montants espérés, le Simavelec préfère calmer les ardeurs inflationnistes : « le deuxième point sur lequel on peut insister est que nous demeurons dans la sphère de la copie privée et dans le calcul nécessaire d’un préjudice. Certes la question de la gouvernance et de la collecte des sommes sont importantes, mais la hauteur de la somme est également un point (sinon « le » point) central. Pour être plus précis, pour nous, quelles que soient les modalités, les sommes en causes sont de l’ordre de 50 à 60 millions d’euros ». Soit bien moins que les 189 millions d’euros collectés annuellement.

En attendant d’en savoir plus sur l’assiette du prélèvement, le Simavelec prévient : « s’il s’agit d’une taxation de tous les appareils électroniques pour financer la création (déjà le médiateur du CSA, M. Dominique Richard, avait évoqué cette piste), dans ce cas nous ne serions plus dans le seul domaine de la copie privée, mais dans un domaine bien plus vaste, qui ouvre d’autres questionnements, notamment au niveau européen. »

Pour finir, le Simavelec adresse un dernier conseil à la Mission Lescure: « par ailleurs, puisque la mode est à la transparence, il pourrait être utile d’ouvrir une porte sur les 25 % (existent-ils toujours ?), une participation des consommateurs, par exemple à la répartition des sommes, serait une bonne chose ». Un quart des sommes collectées au titre de la copie privée est en effet conservé au titre de la loi par les sociétés de collectes. Ce sont les SPRD seules qui décident des affectations.

Remarquons pour notre part qu’il n’existe aucun bilan détaillé des affectations, qui peuvent aller du financement du spectacle vivant ou de festivals au paiement de cabinets d’avocat pour des montants individuels inconnus, représentant près de 50 millions d’euros chaque année.

Écrit par Marc Rees

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Commentaires (22)




s’il s’agit d’une taxation de tous les appareils électroniques pour financer la création

, le marché gris à de beau jour devant lui <img data-src=" /><img data-src=" />




le deuxième point sur lequel on peut insister est que nous demeurons dans la sphère de la copie privée et dans le calcul nécessaire d’un préjudice.

préjudice qui n’existe pas, par ailleurs…








Patch a écrit :



préjudice qui n’existe pas, par ailleurs…





D’où le calcul nécessaire. Le résultat peut être négatif ou nul <img data-src=" />



Réflexion faite, on peut ajouter une nouvelle taxe sans supprimer la précédente. Il s’agit tout de même de sauver les industries de la culture tout de même. <img data-src=" />


Quelqu’un pourrait m’expliquer la différence entre ça, et ça ? <img data-src=" />








tAran a écrit :



Quelqu’un pourrait m’expliquer la différence entre ça, et ça ? <img data-src=" />





L’un est plus compliqué que l’autre?









tAran a écrit :



Quelqu’un pourrait m’expliquer la différence entre ça, et ça ? <img data-src=" />



facile, le premier montre une organisation avancee mettant en relation differents acteurs de facon a reduire le champ de toute tracabilite ainsi que d’erreur comptable aleatoires, le second est une structure simple digne d’un etudiant en premiere annee d’ecomonie.<img data-src=" />



J’ai bon?<img data-src=" />

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Khalev a écrit :



L’un est plus compliqué que l’autre?









kosame a écrit :



facile, le premier montre une organisation avancee mettant en relation differents acteurs de facon a reduire le champ de toute tracabilite ainsi que d’erreur comptable aleatoires, le second est une structure simple digne d’un etudiant en premiere annee d’ecomonie.<img data-src=" />



J’ai bon?<img data-src=" />

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Vous avez bon tous les deux : il semble plus simple d’ouvrir une société offshore dans un paradis fiscal pour planquer son pognon que de répartir des droits entre différentes SPRD et de ne pas savoir s’il ne se perd par du pognon en route..



Comparaison foireuse mais tellement jouissive <img data-src=" />









tAran a écrit :



Quelqu’un pourrait m’expliquer la différence entre ça, et ça ? <img data-src=" />







Bah, l’un c’est les gentils, et les autres les méchants, j’ai bon ? <img data-src=" />









tAran a écrit :



Vous avez bon tous les deux : il semble plus simple d’ouvrir une société offshore dans un paradis fiscal pour planquer son pognon que de répartir des droits entre différentes SPRD et de ne pas savoir s’il ne se perd par du pognon en route..



Comparaison foireuse mais tellement jouissive <img data-src=" />





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Bien trouvé.









tAran a écrit :



Quelqu’un pourrait m’expliquer la différence entre ça, et ça ? <img data-src=" />





J’ai envie de dire que le premier est légal et légalisé par l’état alors que l’autre ne l’est pas vraiment. J’ai juste?



”.. un milieu feutré où l’argent coule à flot..”



salut

TOUT EST DIT ! <img data-src=" /><img data-src=" />








tazvld a écrit :



J’ai envie de dire que le premier est légal et légalisé par l’état alors que l’autre ne l’est pas vraiment. J’ai juste?









cyrano2 a écrit :



Bah, l’un c’est les gentils, et les autres les méchants, j’ai bon ? <img data-src=" />





Vous avez aussi bon tous les deux <img data-src=" />



Dans le schémas il faudrait ajouter aussi les pertes en ligne (aka frais de fonctionnement) et “la viscosité” (la vitesse lente de l’écoulement vers les bénéficiaires finaux).



Les 25%, cela sert à se mettre les parlementaires dans la poche, car en tant qu’élu local, ils ont toujours un budget à boucler pour leur festival d’été. Cela s’appelle comment déjà ce genre de pratique ?








cyrano2 a écrit :



Les 25%, cela sert à se mettre les parlementaires dans la poche, car en tant qu’élu local, ils ont toujours un budget à boucler pour leur festival d’été. Cela s’appelle comment déjà ce genre de pratique ?







L’exception culturelle française <img data-src=" />









BlackKrystal a écrit :



L’exception culturelle française <img data-src=" />





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BlackKrystal a écrit :



L’exception culturelle française <img data-src=" />





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Oh putain.





Ce schéma est superbe.



Je sais pas pourquoi, ça me donne envie de rejouer à Galcon.








tAran a écrit :



Quelqu’un pourrait m’expliquer la différence entre ça, et ça ? <img data-src=" />







le premier y’a des ronds et dans l’autre y’a des carrés



[Mode Tim-timmy] Encore un article baclé, fondé sur du vent.<img data-src=" />

Cela ne m’étonne pas, venant de PCI…<img data-src=" />

[/Mode Tim-timmy]








BlackKrystal a écrit :



L’exception culturelle française <img data-src=" />





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ça sent l’enfilage à sec cette histoire.