La police de New York se dote d'une application Android

Plusieurs bases de données au bout des doigts

La police de New York mène actuellement une opération pilote en étant équipée en partie des smartphones Android. Pas question ici d’émettre ou recevoir des appels, mais de pouvoir consulter une application bien particulière pouvant donner des informations pratiques sur le terrain.

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Rapidité de l'information 

La police de New York mène actuellement une opération pilote pour s’équiper de smartphones sous Android. L’objectif est de fournir aux policiers en mission sur le terrain certains types d’information qui ont tout intérêt à être transmis rapidement. Et comme vous allez le voir, ces données peuvent être très variées et véritablement importantes avant ou après une action sur le terrain.

 

Le New York Times, qui rapporte les faits, donne l’exemple d’un officier utilisant ce smartphone pour taper une adresse. Une fois l’entrée validée, l’application lui propose de très nombreuses informations : noms et prénoms de tous les occupants du bâtiment, historique des arrestations ou autres à cette adresse, les protections actives en cours sur certaines personnes, les détenteurs enregistrés d’armes à feu et les photos de visage pour les éventuelles personnes en liberté conditionnelle.

 

L’officier Donaldson, qui a fait la démonstration au journal, indique que les informations sont particulièrement précieuses avant une intervention. C’est le cas notamment pour toute personne qui aurait un passé judiciaire et serait donc susceptible de représenter une menace supplémentaire pour les agents. Dans l’exemple fourni, Donaldson explique : « Si je vois qu’au cours du mois dernier, il y a eu six arrestations au septième étage, je vais peut-être avoir envie d’y trainer pendant un moment ».

400 smartphones actuellement en test 

L’objectif global est de permettre aux policiers d’avoir accès à certaines bases de données pour consulter des informations « basiques ». Un officier pourra par exemple obtenir l’ensemble du casier judiciaire d’un individu afin d’accélérer les contrôles ou plus simplement de mieux savoir à qui il a à faire. Les policiers ont accès à l’ensemble des fiches d’arrestation, à la banque des photos ainsi qu’à la base de données des véhicules et donc des plaques d’immatriculation.

 

Le département de la police possède ainsi en phase de test une flotte de 400 smartphones Android qui ne peuvent pas être utilisés pour émettre ou recevoir des appels. L’appareil entier est centré sur la seule application de la police. Mais Donaldson indique que les bénéfices sont importants, notamment quand il explique que la véracité des propos tenus peut être vérifiée instantanément : « Ils ne réalisent pas que nous avons cette technologie. Ils ne peuvent pas me mentir parce que je sais tout ». Et de donner l’exemple d’une femme contrôlée dans un véhicule qui n’avait aucun papier d’identification mais certifiant avoir un permis. Un contrôle du nom et du prénom donnés n’a renvoyé aucun résultat, prouvant le mensonge.

 

Mais quelle différence entre un smartphone et les ordinateurs déjà installés dans les centaines de voitures de la police à New York ? Une simple question de taille, de réseau et de praticité. En effet, les ordinateurs dans les voitures doivent y rester et leurs connexions sont lentes. Les smartphones sont taillés pour le milieu urbain, captent mieux, et ont surtout un avantage crucial : ils peuvent suivre les policiers partout.

Des dérives potentielles 

Il existe évidemment des risques potentiels à une telle technologie. Donna Lieberman, directrice de la New York Civil Liberties Union, met en garde par exemple contre une dérive potentielle de cet appareil qui pourrait permettre une nouvelle forme de « harcèlement ». Elle reconnait tout de même « l’énorme promesse » que représente une telle technologie. On peut se demander également si cette dernière ne suivra pas logiquement le form factor des appareils. Comment ne pas penser à des produits tels que les Google Glass et l’avantage (et les risques de dérives) qu’ils pourraient représenter ?

 

Qu’en est-il de la situation en France ? Nous avons posé la question au syndicat Alliance Police Nationale pour savoir si de telles initiatives avaient ou allaient prendre place dans l’Hexagone. Nous attendons actuellement un retour à ce sujet.

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