Yannis Mallat le PDG du studio Ubisoft Montreal s'est à nouveau livré devant nos confrères de GamesIndustry. Après s'être exprimé au sujet de la facilité d'utilisation de la PlayStation 4 du point de vue des développeurs, il s'attarde sur les changements apportés par les consoles next-gen au paysage vidéoludique. Selon lui, la place des jeux moyens sera de plus en plus réduite.
Plus de place pour la médiocrité sur le marché
Selon Ubisoft, le paysage vidéoludique devrait quelque peu changer avec la sortie des consoles de prochaine génération, comme la PlayStation 4 et la future Xbox. En effet, selon Yannis Mallat, le PDG du studio Ubisoft Montreal, l'espace occupé par les jeux « B- », autrement dit plutôt moyens, devrait se réduire comme peau de chagrin, tandis que les jeux « AAA » devraient être moins nombreux, mais s'adjugeraient une part de marché plus importante.
« D'un côté du spectre, vous avez tous les titres AAA, les blockbusters qui offrent de plus en plus de valeur aux joueurs. Il y en aura moins, mais ils pourront prendre une plus grosse part du gâteau. Au milieu, on retrouve le ventre mou du marché, qui s'est effondré pour ne pas dire qu'il a disparu. En clair il n'y a plus de place pour des jeux B-, ce qui prouve l'importance de la qualité. Je crois que les entreprises qui mettront l'accent sur la qualité de leurs jeux ainsi qu'à la valeur apportée aux joueurs rencontreront un grand succès », assure le dirigeant.
À l'autre bout du spectre, on retrouve les jeux pour mobiles, navigateurs et réseaux sociaux. Leur but reste le même, ils apportent de nouveaux clients à l'industrie du jeu vidéo, qui pourront plus tard migrer vers d'autres formes de divertissements, comme les consoles.
Y a-t-il une recette miracle pour faire des jeux « AAA » ?
Selon Yannis Mallat, oui, il y en a une. « Il s'agit juste d'apporter du contenu de qualité aux joueurs. [...] Donc, il est OK d'investir davantage si cela se traduit par un meilleur retour », assure-t-il dans un premier temps avant d'approfondir quelque peu sa réponse. « Pour faire un jeu AAA, il faut regrouper autant de talents que possible, et vous leur donnez trois choses. De la confiance, du sens et des défis insensés. Généralement ils reviennent avec des trucs pas trop mal ».
Il faut reconnaitre que ces derniers temps, cette recette semble avoir plutôt réussi à l'éditeur, qui affiche une excellente santé financière, au point d'envisager des rachats, alors que d'autres comme Electronic Arts et Square Enix semblent souffrir.