Patrick Sébastien persiste et signe. Après s'être élevé contre « tous ces enculés qui sont sur le Net sous pseudo », le célèbre animateur a confirmé hier qu'il avait effectivement « beaucoup de mal avec ça ». Invité à expliquer ses propos, l'intéressé a cependant fini par quitter l'émission à laquelle il participait, après plusieurs minutes d'échanges houleux.
Crédits : compte Facebook « Des clics et des claques ».
La semaine dernière, Patrick Sébastien se faisait remarquer en déclarant qu’il était animé d’une « haine » particulière à l’encontre de « tous ces enculés qui sont sur le Net sous pseudo ». La cible de l’animateur du Plus grand cabaret du monde : l'anonymat des internautes. L’intéressé, qui utilise lui-même un pseudonyme étant donné que son nom de naissance est Patrick Boutot, militait au passage pour une interdiction de l'anonymat, mettant en avant « les dégâts que ça fait ». En l’occurrence, « des morts ».
Invité hier soir de l’émission « Des clics et des claques », sur Europe 1, Patrick Sébastien a été amené à s’expliquer sur ses propos. Mais l’interprète du « Petit bonhomme en mousse » persiste et signe. « J’ai beaucoup de mal avec ça, oui ».
Et lorsqu’on lui demande d’indiquer qui sont les morts victimes de l’anonymat sur Internet, il répond : « Je vais te citer des exemples tout simple : les messages sur Web dans les cours de récréation qui disent que tel... Il y a eu un accident comme ça dans l’Aude, à côté de chez moi, où il y a eu, je ne sais plus, un petit garçon ou une petite fille : "t’es un connard, t’es un salaud, etc." Ça se règle, ils se tapent dessus. Le mec meurt » explique Patrick Sébastien, non sans une certaine confusion. « Et il y en aura d’autres ! » prévient-il.
D'après Patrick Sébastien, les lettres anonymes sont punies par la loi
Son interlocutrice lui demande alors le lien avec l’anonymat, y compris dans cette affaire (dont nous n’avons pour l’heure pas trouvé de traces sur Internet). L’ambiance, déjà tendue, continue alors à s’assombrir. Patrick Sébastien finit par faire valoir que « la lettre anonyme est punie dans ce pays par la loi ». Autrement dit, faites attention : selon l’animateur de France 2, si vous envoyez une lettre à votre tata Paulette en oubliant de mettre votre nom, vous pourriez être sanctionné ! Même si son interlocutrice tente de lui faire comprendre qu’il confond entre menaces et anonymat, il poursuit : « Quand on prend un pseudonyme et qu’on écrit sur Internet "Quel gros enculé celui-là, quel gros con" ça s’appelle de la lettre anonyme, je suis désolé ! ».
Il existe toutefois une différence entre une lettre anonyme et des propos publiés sur Internet, même sous couvert d’anonymat : il est parfois possible de remonter jusqu’à l’auteur d’un message grâce à son adresse IP, qui identifie la connexion à partir de laquelle a été envoyé un message. « Non ! Non ! Non ! » s’offusque alors Patrick Sébastien, avant de lancer : « Tu en connais toi qui ont été punis toi vraiment ? ». Son interlocutrice lui répond que des personnes ont déjà été punies par la justice. Nous rapportons d'ailleurs régulièrement dans ces colonnes des condamnations de personnes ayant publié des messages illicites, à l’image de ces deux utilisateurs de Facebook sanctionnés pour avoir tenu des propos provocants à l’égard d’un enfant handicapé sur le célèbre réseau social. « Ola... ! Ben pourquoi ça continue alors ? » lui rétorque sur un ton sarcastique Patrick Sébastien.
La tournure de l’émission agace manifestement l’animateur depuis qu’il est sommé de défendre ses positions. Il finit d’ailleurs par quitter le studio en cours d’émission, sous les « Qu’est-ce que je fous là ? Tu me pètes les couilles, voilà ! (...) Je me casse », ou bien encore « Allez vous faire enculer, qu’est-ce que tu veux que j’te dise ! ».