Patrick Sébastien vient de s’élever contre « tous ces enculés qui sont sur le Net sous pseudo ». Le célèbre animateur de France 2 milite clairement pour une interdiction pure et simple de l’anonymat. « Qu'on dise ce qu'on veut, mais pas sous couvert d'anonymat ! T’as vu les dégâts que ça fait ? Ça fait des morts ! » a-t-il plaidé.
Invité la semaine dernière de l’émission « Touche pas à mon poste », sur D8, Patrick Sébastien a très fortement dénigré l’anonymat procuré à certains par le Web. « Moi j'ai une haine vraiment pour tous ces enculés qui sont sur le Net sous pseudo parce que l'anonymat, ça me gave » a lancé l’intéressé, sous les « ah oui » convaincus de certaines personnes présentes autour de la table. Il est au passage assez ironique de vilipender les « enculés qui sont (...) sous pseudo » lorsqu’on utilise soi-même un pseudonyme, le nom de naissance de l’animateur étant « Patrick Boutot ».
« Je trouve ça à un niveau humain à la limite de la limace » a ensuite ajouté le présentateur du « Plus grand cabaret du monde », avant de poursuivre : « Au moins, quand vous balancez, vous le faites à visage découvert ». À visage découvert, donc, celui qui est également connu pour ses chansons « Le petit bonhomme en mousse » ou bien encore « Ah si tu pouvais fermer ta gueule », a expliqué qu’il souhaitait « interdire l'anonymat sur ces trucs-là ». Il s’est au passage demandé pourquoi l’État n’avait pas encore prohibé de telles actions, vu comment « ils nous font tellement chier sur la route ».
« C’est pas possible » a continué Patrick Sébastien. « Qu'on dise ce qu'on veut, mais pas sous couvert d'anonymat ! T’as vu les dégâts que ça fait ? Ça fait des morts ! ». Bref, au lieu d’apprendre les gestes qui sauvent ou d’envoyer un paquet de riz à ceux qui meurent de faim, interdisons l’anonymat sur le Web pour sauver des vies ! Cette privation porterait « sur l’anonymat hein, pas sur les critiques » a bien précisé l’animateur.
Patrick Sébastien s’inscrit ici dans les pas de Nadine Morano, qui avait en effet lâché l'année dernière que « Sur tweeter il y a beaucoup de lâches qui insultent cachés derrière leur anonymat ce qui me conforte dans l'idée qu'il faudrait l'interdire ». Si l'ancienne ministre UMP en était restée cette fois-là à des propos sur Twitter, d’autres élus n’ont pas hésité dans le passé à demander formellement une levée de l’anonymat des blogueurs, à l’image du sénateur Jean-Louis Masson. En mai 2010, cet élu déposait effectivement une proposition de loi qui, si elle avait été adoptée, aurait obligé tous les blogueurs « non professionnels » publiant des choses sur Skyblog, OverBlog ou même sur Facebook, à dévoiler leurs nom, prénom, domicile et numéro de téléphone, ou encore adresse courriel...