50 000 euros pour mener une étude sur « le rapport des joueurs de jeux vidéo à la création de jeux vidéo et des droits y afférents ». Voilà ce que propose la Hadopi en échange de la remise d'un travail « clé en main » répondant à ce sujet. Mais la soudaine attention portée par la Rue du Texel à l’univers vidéoludique n’est pas désintéressée : 2013 devrait en effet célébrer l’arrivée d’un nouvel entrant dans le mécanisme de riposte graduée, le jeu vidéo.
La Hadopi vient de lancer un appel d’offre en vue d’obtenir une étude portant sur « le rapport des joueurs de jeux vidéo (qu'il s'agisse de jeux vidéo physiques ou dématérialisés) à la création de jeux vidéo et des droits y afférents ». L’autorité administrative propose jusqu’à 50 000 euros hors taxes au prestataire pouvant mener un tel travail, sachant que le document final devra comprendre deux volets, un qualitatif et l’autre quantitatif.
En clair, la Rue du Texel veut savoir comment les adeptes de jeux vidéo se positionnent par rapport à l’offre légale, et inversement, par rapport aux pratiques illicites. Elle veut également que tout ceci soit mesuré et appuyé par des chiffres. On peut ainsi facilement imaginer qu’il sera question d’échanges de jeux vidéo entre proches, d’utilisation de jeux piratés, etc.
Cette étude n’est pas du tout anodine. Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’évoquer dans ces colonnes, la Hadopi anticipe l’arrivée d’un nouvel entrant dans le mécanisme de riposte graduée : le secteur du jeu vidéo. Les ayants droit de l’univers vidéoludique devraient ainsi côtoyer dès cette année ceux de la musique et du cinéma, qui sont les seuls à prendre pour l’instant part au dispositif.
Le prestataire sélectionné disposera de six mois pour rendre son travail à la Hadopi, à compter de la date de notification du marché, soit approximativement à la fin mai.