Orange et SFR proposent d'ores et déjà de la 4G (LTE) et Bouygues affute ses armes en vue d'un lancement dans « quelques semaines ». Et Free Mobile ? Pour le moment, l'opérateur reste très discret. Xavier Niel a toutefois annoncé sur Europe 1 qu'il faut s'attendre à une surprise.
Niel : "Je n'ai pas de compte bancaire aux... par Europe1fr
« On va essayer de faire une surprise un jour »
Interrogé sur plusieurs sujets par Europe 1, de la fiscalité à l'école 42, Xavier Niel a abordé la question de la 4G en toute fin d'entrevue. « On va essayer de faire une surprise un jour, donc on va laisser nos petits camarades annoncer les choses qu’ils n’ont pas, pour nous un jour faire une annonce avec ce que l’on a. La surprise c'est d'avoir quelque chose de nouveau, révolutionnaire » a-t-il ainsi affirmé.
Aujourd'hui, Free doit en priorité déployer la 3G sur le territoire. Néanmoins, dès lors que la concurrence s'active réellement dans la 4G, le quatrième opérateur mobile a-t-il le choix ? Orange couvre déjà une quinzaine d'agglomérations majeures en France (sauf Paris), SFR sera présente dans une dizaine de grandes villes dans les semaines à venir et Bouygues en fera de même pour huit grandes villes.
Si le fondateur de Free semble pour l'instant estimer que le faible déploiement de ses concurrents n'est pas un problème, leur accélération d'ici la fin de l'année pourrait bien le devenir. De quoi le pousser à faire une annonce d'ici la fin de l'année 2013 ou au début 2014 ? Free a beau rester discret sur le sujet depuis plus d'un an, il n'en demeure pas moins qu'il glisse de plus en plus régulièrement quelques mots sur le sujet ces derniers temps.
« Je suis convaincu que le décollage sera rapide »
Interrogé par 01Net Magazine récemment, Xavier Niel a ainsi noté que « pour l'instant, la 4G n'existe pas vraiment. Mais je suis convaincu que le décollage sera rapide. De notre côté, les antennes 3G que nous installons depuis notre arrivée peuvent également accueillir la 4G ». Des propos qui sous-entendent que Free Mobile préfère annoncer un haut taux de couverture de la population en 4G plutôt que de cibler ville par ville comme le font ses concurrents.
Reste qu'aucune date pour le moment n'a été annoncée, même imprécise. Un flou qui peut effectivement permettre à Free de créer la surprise. Néanmoins, certains propos de la part des dirigeants de Free laissent à croire que l'opérateur ne fera pas d'annonce ni demain, ni après-demain. En effet, Xavier Niel, toujours lors de son entrevue accordée à 01Net Magazine, a clairement annoncé que les capacités réseaux de l'opérateur étaient limitées et que lancer un nouveau service était impossible en l'état.
4G : les concurrents commencent à prendre de l'avance sur Free Mobile.
« On n'a pas les capacités (...) aujourd'hui »
Interrogé quant à l'arrivée de forfaits spécifiquement dédiés aux tablettes tactiles, le patron a ainsi répondu qu'il « ne va pas se rajouter des surconsommations de données, alors qu'on n'a pas les capacités de les absorber aujourd'hui dans les zones très denses ». Encore trop dépendant d'Orange, il est donc évident que Free attend de déployer un maximum d'antennes 3G (et donc 4G) avant de lancer de nouvelles offres, qu'elles soient dédiées aux tablettes ou à la LTE.
Dans son dernier bilan financier, Free a assuré qu'il aurait les capacités de couvrir 75 % de la population en 3G d'ici fin 2014, alors que l'ARCEP ne lui impose un tel taux de couverture que pour 2015. En toute logique, Free n'attendra pas d'arriver à ces 75 % pour annoncer ses offres 4G, d'autant plus quand on sait qu'Orange espère capter 1 million de clients en 4G d'ici la fin de cette année.
« Avec la 4G, Free va arriver à ses limites techniques »
Enfin, outre leur date de lancement, il reste surtout à connaître les détails des offres 4G de Free Mobile. Ce dernier proposera-t-il la 4G au prix de la 3G ? Va-t-il imposer un surcoût spécifique ? Nous n'en savons rien. Néanmoins, à en croire Stéphane Roussel, le PDG de SFR, « avec la 4G, Free va arriver à ses limites techniques. (...) Ils ont longtemps prospéré sur le mythe que l'on pouvait proposer les mêmes services aux tarifs les plus bas. Sur les grandes offres comme celles que nous développons sur la 4G, ce n'est plus vrai. »