Le site Consumerist procède actuellement à l'élection de la pire entreprise américaine. Electronic Arts fait office de favorite et est en passe de remporter pour la deuxième fois consécutive la « Golden Poo » qui sacre chaque année la firme la moins vertueuse.
Si Electronic Arts n'a pas été très gâtée lors des précédentes remises de prix cette année, il y a un titre pour lequel l'éditeur est encore en lice, et pas un des moindres : celui de la « pire entreprise américaine de l'année », décerné par le site Consumerist.
Trente-deux firmes ont été nommées pour participer à ce tournoi où le public vote pour chacun des matchs opposant deux entreprises. Parmi les participants de cette année, on retrouve Bank of America, Walmart, Microsoft, Apple, ou encore AT&T et Facebook, tous deux éliminés par Electronic Arts, avec des scores indiscutables, l'éditeur ayant récolté respectivement 84 et 79 % des suffrages. Pour rappel, l'an passé EA s'était imposé en finale contre Bank of America.
Du côté de l'éditeur, on rit jaune. Peter Moore, le PDG d'Electronic Arts, a fait savoir dans un billet intitulé « Nous pouvons faire encore mieux » qu'il n'approuvait pas vraiment les résultats de cette année et de l'an passé. « C'est ce même sondage qui nous a jugés comme pires que des compagnies responsables de la plus grande marrée noire de l'histoire, de la crise des subprimes, et des renflouements de banques qui ont coûté des milliards aux contribuables. L'an dernier, on nous reprochait de supporter SOPA (ce qui n'est pas vrai) et le fait que tout le monde n'a pas aimé la fin de Mass Effect 3 », s'insurge le dirigeant.
Des critiques pas toujours justifiées ?
L'éditeur continue ensuite sa charge contre les résultats de ce sondage, dont il estime qu'il ressortira gagnant. Il martèle ainsi que certains des éléments retenus contre lui sont faux, tandis que d'autres sont puérils ou n'ont aucun rapport avec leur activité. Parmi eux, on retrouve les griefs classiques contre la connexion obligatoire pour SimCity, les reproches habituels contre Origin et les microtransactions. Mais l'homme pointe aussi du doigt le fait que certains incitent les gens à voter contre EA parce que l'athlète en couverture du dernier Madden NFL ne leur plait pas, ou parce qu'EA a manifesté son soutien à la communauté LGBT. « Ce dernier point est particulièrement parlant. Si c'est ce qui fait de nous la pire entreprise, allez-y, continuez. Nous ne plierons pas à ce sujet », affirme Moore.
Toutefois le PDG d'EA reconnait que certaines critiques sont justifiées, comme celles faites au moment du lancement de SimCity à cause de la surcharge des serveurs de jeu. « Nous nous sommes engagés quant à la correction de nos erreurs. Ces trois dernières semaines, 900 000 joueurs se sont vus offrir un jeu gratuit en compensation de leurs problèmes. Nous leur devions ça », assure le dirigeant.
En conclusion, Electronic Arts répond à ce sondage qu'ils peuvent « faire encore mieux », il reste à savoir ce que l'éditeur entend par là. S'il est question de continuer à proposer de plus en plus de micropaiements dans les jeux, même si cela semble plaire à une partie du public, il y a fort à parier qu'EA pourra dans ces conditions briguer une troisième couronne.