En février, Adobe avait déchainé les passions autour d’un point particulièrement sensible de la licence utilisateur de son Director 12. Ainsi, dans le cadre de la publication d’une application payante sur l’App Store d’iOS, l’éditeur souhaitait récupérer 10 % des bénéfices. Une manne régulière à laquelle la firme a finalement renoncé.
Mi-février, les utilisateurs de la bêta de Director 12 trouvaient dans les conditions d'utilisation du logiciel un point très particulier. Adobe souhaitait manifestement s'accaparer 10 % des bénéfices réalisés sur les ventes d’applications iOS créées depuis son produit, sitôt qu’elles dépassaient les 20 000 dollars de chiffre d’affaires.
La fronde des utilisateurs n’avait pas tardé, beaucoup estimant qu’il s’agissait là de la meilleure méthode pour faire sombrer un produit dont le taux d’utilisation était déjà en baisse : le coup de grâce après huit années à laisser « végéter » le logiciel. Il était alors logique d’estimer que ces mêmes personnes se tourneraient vers d’autres solutions, quitte à perdre l’authoring et les liens unissant les produits Adobe, la synergie restant un atout maître de l’éditeur.
Mais Adobe a finalement fait machine arrière. Le site 9to5mac a ainsi obtenu de la société la confirmation que les utilisateurs ne paieraient pas de royalties : « Depuis le lancement de Director 12 en février, Adobe a conduit des conversations détaillées avec les membres de la communauté pour comprendre les inquiétudes liées au modèle de licence. Après avoir analysé tous les points de vue, nous avons décidé d’autoriser la publication vers iOS sans déclaration ou royalties sur les revenus perçus ».
Reste pour l’entreprise à faire une annonce publique sur la question, et surtout à changer le texte dans les conditions d’utilisation. À l’heure actuelle, elles ne sont en effet pas encore à jour.