Selon un confidentiel du magazine Challenge de cette semaine, Xavier Niel a porté plainte en diffamation contre le numéro un de Bouygues Télécom.
Une moule taquinée par un bernard-l'ermite avec ses antennes mobiles
Dans une tribune publiée par Les Échos-Le Cercle, Olivier Roussat avait considéré qu’au vu des sommes investies par Free dans son réseau mobile, l’État et l’Arcep avaient donné naissance à un drôle d’animal. « En permettant au quatrième opérateur de ne pas avoir à bâtir son propre réseau mobile et à utiliser celui d'un autre, l'État et le régulateur ont ainsi créé une étrange espèce, à mi-chemin du coucou et du bernard-l'ermite : un couple où celui qui entre sur le marché sans aucun produit innovant se fait héberger pour le plus grand profit de l'ex-monopole, mais au détriment des autres opérateurs et de tout le secteur ».
Ces propos ont visiblement agacé Xavier Niel qui, plutôt qu’un coup de pinces qu’il ne possède pas, a préféré porter plainte en diffamation contre Olivier Roussat.
Les amours contrariées entre Free et Bouygues ont déjà conduit le tribunal de commerce de Paris à condamner Free Mobile à 25 millions d’euros de dommages et intérêts pour dénigrement notamment. Le tribunal avait relevé quelques douceurs assénées par Niel : « escroquerie », « gruge » ou « racket ». Dans cette même affaire, Bouygues était à son tour condamné à 5 millions d’euros. Pour « quelques propos isolés tenus en réponse à la communication agressive et massive de Free », admettait du bout des lèvres (et non du bec) Bouygues Télécom. En fait, le tribunal de commerce de Paris avait surtout sanctionné les termes « coucou », déjà, mais aussi « calamité » et « scandaleuse » proférés par les dirigeants de Bouygues pour critiquer Free Mobile.