The Pirate Bay Away From Keyboard (TPB AFK), documentaire centré sur le fameux site de partage et les nombreuses attaques subies par ses fondateurs, sera présenté ce soir sur Arte à 22h25. Auparavant, à 20h50, la chaîne diffusera d'ailleurs un autre documentaire non pas moins intéressant : Le livre selon Google.
Déjà un grand succès sur internet
Réalisé par Simon Kloze, TPB AFK a été projeté le 8 février dernier lors du 63e festival international du film de Berlin et diffusé ce même jour sur internet. Accessible légalement et gratuitement sur internet sur son site internet officiel (et ailleurs), le film a été vu plus de 1,7 million de fois sur YouTube et a même été acheté par plus de 3200 personnes pour ceux souhaitant télécharger le film directement sur leur disque dur. Vous pouvez donc voir le film sur votre ordinateur à partir de cette actualité, ou bien attendre ce soir sur Arte afin de le visionner sur votre téléviseur.
Le résumé du documentaire par la chaîne publique franco-allemande est le suivant : « Le procès de trois geeks suédois, fondateurs de Pirate Bay, l'une des plus grandes plates-formes de peer-to-peer du monde. Cette chronique d'une procédure judiciaire pleine de rebondissements constitue également une contribution stimulante au débat sur le téléchargement illégal. »
TPB encore et toujours attaqué
Il est intéressant de noter que depuis la diffusion de ce documentaire, la guerre contre The Pirate Bay ne s'est pas arrêtée pour autant. Début mars, la mention « Pirate Bay » n'affichait plus de liens vers le site officiel de The Pirate Bay dans les résultats de recherches de Google UK. Une disparition étonnante, d'autant que l'expression The Pirate Bay ne causait pas de problème particulier.
Plus important, mi-mars, la Cour européenne des droits de l’homme a ainsi validé la condamnation rendue à l'encontre de deux co-fondateurs de TPB par la justice suédoise en novembre 2010. Rappelons qu'à cette époque, la cour d’appel de Svea leur imposait de verser près de 5 millions d’euros d’indemnités aux ayants droit en sus de 10 mois de prison. Or pour les fondateurs de TPB, leur site ne faisait qu'exploiter la liberté d'expression, qui comprend la « liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques ». Un argument qui n'a donc pas convaincu la Cour européenne des droits de l'homme.
Sans surprise, cette décision de la CEDH a été vivement saluée par la MPAA, la fameuse association américaine représentant les studios d'Hollywood. « Dans le passé, le terme de liberté d’expression a été souvent détourné par ceux qui fournissent des contenus illicites sur des sites, au prétexte de le faire pour le plus grand bien de la société. Et l’industrie du divertissement a, elle, trop souvent été accusée d’opprimer cette liberté parce qu’elle voulait protéger les artistes et les créateurs qui ont investi du temps, leur talent créatif et de l’argent pour produire des films et des spectacles. »