La France songe à interdire les équipements télécoms chinois et coréens

Au coeur du réseau

Le gouvernement songe à interdire certains équipements de télécommunications provenant de Chine et de Corée. C’est en tout cas ce que révèlent aujourd’hui Les Échos.

routeur L’exécutif aurait fait savoir à plusieurs opérateurs qu’il préparerait actuellement un projet de loi ou de décret visant à interdire certains équipements de télécommunications provenant de Chine et de Corée. Les équipementiers chinois ZTE et Huawei seraient tout particulièrement concernés, de même que le coréen Samsung.

 

Motif invoqué par les autorités ? La sécurité nationale. Nos confrères rapportent que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) pousse en faveur d’un durcissement des règles d’autorisation, qui conduisent pour l’instant l’institution à ne jamais donner de feu vert aux équipements de « cœur de réseau » chinois. L’ANSSI militerait ainsi pour que d’autres composants de réseaux se voient appliquer la même réglementation.

 

En clair, cela reviendrait à prohiber de fait l’utilisation de certains équipements tels que les stations de base dans le mobile. Des opérateurs utilisant de tels appareils pourraient être fortement pénalisés, à l’instar de Bouygues Télécom ou de SFR.

 

Également dans le collimateur du gouvernement : ces centres situés à l'étranger et qui permettent d'intervenir à distance sur les réseaux français. Les autorités veulent aussi les interdire. Alcatel-Lucent serait tout particulièrement concerné, après avoir fait basculer des opérations de ce type de Villarceaux (Essonne) en Roumanie.

Dans le sillage des préconisations du rapport Bockel

Rappelons que ZTE et Huawei ont déjà été pointés du doigt à plusieurs reprises par le sénateur Jean-Marie Bockel. L’été dernier, dans son rapport d’information sur les enjeux de la cyberdéfense, l’élu esquissait en effet une dizaine de propositions consistant par exemple à renforcer les pouvoirs de l’ANSSI. Craignant qu’un pays producteur place des dispositifs de surveillance ou d’interception dans ces maillons forts le parlementaire en appelait surtout à une interdiction, sur le territoire national ainsi qu’à l’échelle européenne, du déploiement et de l’utilisation d'équipements présentant « un risque pour la sécurité nationale, en particulier les "routeurs" et certains équipements d’origine chinoise ».

 

Le gouvernement pourrait donc s’être inspiré des conseils du sénateur, mais aussi de la position des autorités américaines, le Congrès ayant solennellement affirmé il y a quelques mois que les équipements de ZTE et d’Huawai constituaient une menace pour la sécurité nationale. Il faudra quoi qu'il en soit que les pouvoirs publics aient le courage politique de s’opposer au géant économique chinois, d’autant plus que François Hollande est attendu en Chine à la fin du mois. 

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