Joann Muller, du magazine Forbes, a récemment publié le récit de sa petite balade dans une Google Car sans pilote. Accompagné de Chris Urmson, l'un des ingénieurs travaillant sur le projet et ex-DARPA, le journaliste a décrit les qualités évidentes de l'automobile, tout en précisant qu'elle n'était en aucun cas 100 % autonome.
Ici, une voiture capable de se garer toute seule. Mais Google veut aller beaucoup plus loin.
La Google Car n'aime pas le mauvais temps
Développée par Google, mais aussi par plusieurs constructeurs automobiles (dont Volkswagen), la voiture capable de se piloter toute seule grâce à des capteurs approche. S'il existe déjà des véhicules capables de se garer automatiquement (voir ci-dessus), nous parlons ici d'une bien plus grande autonomie puisque la voiture doit à la fois gérer la route et ses panneaux, ainsi que les autres véhicules, les piétons, les travaux, la météo, les accidents, etc.
Cette complexité pourrait d'ailleurs rendre impossible le fait de proposer une voiture autonome à 100 %. En effet, Chris Urmson a bien précisé au journaliste qu'il y a des limites au concept. La voiture ne peut pas gérer de fortes pluies ou encore ne peut parfaitement conduire sur des routes enneigées par exemple. Les entrées et sorties d'autoroute sont aussi assez difficiles à gérer pour le moment. Urmson a d'ailleurs dû reprendre le contrôle du véhicule pour faire des manœuvres sur ces portions de routes.
Les ingénieurs de Google essaient bien sûr de travailler au maximum « sur la façon de programmer la voiture pour gérer les événements rares », mais tout ne peut être prévu, et des conditions météorologiques différentes complexifient totalement la gestion de la voiture. Ceci malgré les 100 000 dollars de technologies embarquées dans la Lexus RX450h testée pour l'occasion.
Une vision parfois supérieure à celle de l'être humain
Bien entendu, avec plus de 800 000 kilomètres parcourus et une technologie avancée, le véhicule démontre d'ores et déjà des réactions intéressantes. Le journaliste de Forbes explique ainsi que la Google Car a parfaitement freiné lors d'un soudain ralentissement du trafic routier. Mais en fin d'article, Joann Muller raconte une anecdote un peu particulière :
« Mais un moment passionnant pour les ingénieurs de Google vint un jour où la voiture autonome ralentit brusquement dans une rue où il n'y avait pas de circulation devant elle. Les ingénieurs ne savaient pas pourquoi, jusqu'à ce qu'un piéton sorte d'entre deux voitures stationnées. Les ingénieurs ne l'avaient pas vu. »
Pour mémoire, la technologie de voiture sans pilote de Google pourrait voir le jour d'ici la fin de la décennie selon les dernières informations. Le géant du web a donc encore de nombreuses années devant lui. Notez que General Motors et Volkswagen (entre autres) pourraient en faire de même.
Rappelons enfin que les États du Nevada et de la Californie ont autorisé les voitures sans pilote à circuler sur leurs routes. En effet, la question de la responsabilité en cas d'accident est primordiale et chaque territoire du monde devra nécessairement adapter ses lois en cas d'autorisation de tels véhicules.