Jade Raymond : « il n'y a pas de place pour plus de 10 jeux AAA par an »

D'où la nécessité de se diversifier

Jade Raymond, responsable du studio Ubisoft Toronto connue pour avoir produit les deux premiers volets de la série Assassin's Creed, a accordé une longue interview à nos confrères de The Guardian. Elle y aborde de nombreux sujets, dont les divers modèles économiques utilisés dans l'industrie.

Splinter Cell Blacklist
Splinter Cell : Blacklist

Alors que la Games Developer Conference bat son plein, la célèbre Jade Raymond - responsable du studio Ubisoft Toronto - a pris le temps de répondre aux questions de nos confrères de The Guardian. Si elle est connue pour son rôle de productrice pour les deux premiers volets de la saga Assassin's Creed, Jade Raymond travaille aujourd'hui sur un projet complètement différent : Splinter Cell Blacklist. 

 Si son jeu peut être considéré comme un titre « AAA », la responsable reste tout de même sévère sur la prolifération de ce genre de jeux, qu'elle estime être des paris risqués pour les éditeurs. « Il reste de la place pour d'excellents jeux triple A, qui malgré leur budget peuvent garder le modèle classique consistant à faire payer les joueurs une forte somme d'un coup. Mais les grands éditeurs doivent être honnêtes avec eux-mêmes, il y a de l'espace pour, disons dix jeux à succès chaque année sur ce type de budget. Donc si vous voulez tout miser là dessus, vous devez vous assurer d'être en présence d'un hit. Et quand vous en tenez un, vous devez investir tout ce que vous avez pour le rendre fantastique », explique-t-elle.

Elle insiste également sur l'importance de la diversification, et de ne pas seulement viser le marché des jeux à gros budget pour chaque titre. « Il n'y a pas qu'un seul type de public, il faut penser à tout le monde et aux autres formes d'expériences de jeux qui sont populaires. Clash of Clan rapporte énormément d'argent, et de nombreuses personnes l'apprécient, alors que c'est un type de jeu très différent d'un Assassin's Creed par exemple, mais il y a énormément de place sur ce genre de marché » affirme-t-elle. 

Ses déclarations vont de pair avec celles d'Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, qui avançait en août dernier vouloir migrer progressivement vers le modèle free to play. Certes, les raisons invoquées n'étaient pas exactement les mêmes, mais le principe reste identique : l'éditeur doit se diversifier, pour toucher plus de marchés et survivre puisqu'il est bien question de cela. Il suffit de voir les récents résultats de Square Enix pour s'en convaincre.

Peu présent sur les mobiles, mis à part avec des portages d'anciens épisodes de Final Fantasy vendus jusqu'à 20 euros, et pas plus actif dans le domaine des jeux free-to-play, l'éditeur souffre, et doit entamer une coûteuse restructuration pour sortir la tête de l'eau. Ubisoft a-t-il pris le virage assez tôt ? seul l'avenir nous le dira.

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