En avril, les citoyens sont appelés à élire le prochain président de la République. Il est possible de s’inscrire en ligne sur les listes électorales, jusqu’au 2 mars. La procédure est simple et permet au passage de vérifier votre situation électorale.
Fin janvier, un décret a fixé les dates de la prochaine élection présidentielle. Le premier tour se déroulera le 10 avril, le second deux semaines plus tard, le 24 avril. Quelques exceptions : « En Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à Saint-Pierre-et-Miquelon, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et en Polynésie française, les électeurs votent la veille pour tenir compte du décalage horaire », précise Vie-Publique.
Avant cela, le planning est chargé. Depuis le 27 janvier et jusqu’au 4 mars, « tous les élus habilités à parrainer un candidat à l'élection présidentielle – environ 42 000 – pourront transmettre au Conseil constitutionnel leur parrainage, à l'aide du formulaire et de l'enveloppe officiels qui leur seront transmis par les services de l'État ». Il faut pour rappel obtenir 500 parrainages. Vous pouvez suivre le décompte du Conseil sur cette page. Pour le moment, huit « candidats » ont dépassé ce seuil.
C’est ensuite le 7 mars que le Conseil constitutionnel dévoilera la liste officielle des candidats. Le lendemain, débutera « la période du respect du principe d'équité entre les candidats dans les médias audiovisuels ». La campagne « officielle » commencera le 28 mars pour se terminer le 9 avril.
De leur côté, les électeurs doivent être inscrits sur les listes afin de pouvoir voter. Le ministère de l’Intérieur rappelle que cette procédure « est automatique pour les jeunes de 18 ans (sous certaines conditions) [dans la commune de leur recensement, ndlr], ainsi que pour les personnes ayant obtenu la nationalité française après 2018 ».
Jusqu’au 2 mars en ligne, jusqu’au 4 mars sur place
Sur le site officiel des élections, on peut vérifier sa situation électorale. Il faut entrer la commune dans laquelle vous pensez être inscrit, votre nom, l’ensemble de vos prénoms, votre date de naissance et votre sexe. Si les informations sont correctes et si vous êtes bien inscrit, le site vous indiquera alors le bureau de rattachement ainsi que votre numéro national d’électeur. Si vous avez donné une procuration, elle figurera également sur cette page.
Vous pouvez évidemment demander à vous inscrire sur une autre liste électorale, si vous avez déménagé par exemple. La procédure en ligne est ouverte jusqu’au mercredi 2 mars, tandis que vous avez jusqu’au vendredi 4 mars via ce formulaire Cerfa, avec un justificatif d’identité et de domicile.
Deux ou trois documents et c‘est terminé
Pour vous inscrire, vous pouvez vous connecter en utilisant le service FranceConnect. Plusieurs documents seront nécessaires. « Un justificatif de votre identité (par exemple votre carte nationale d’identité) » et « un justificatif de votre lien avec la commune de vote (par exemple votre facture d’électricité comme justificatif de domicile) ». De plus, si vous êtes citoyen d’un autre pays de l’Union européenne, « une déclaration sur l’honneur précisant votre situation électorale » sera exigée.
Enfin, une fois votre inscription terminée, vous pourrez vérifier votre situation en ligne via cette page.
Le ministère de l’Intérieur rappelle à toutes fins utiles que « l'inscription sur les listes électorales est une démarche gratuite. Veillez à ne pas utiliser de sites internet privés, car s'ils ne sont pas raccordés aux services de votre commune, votre demande d'inscription ne sera pas transmise ».

Et si j’ai 18 ans entre le 5 mars et le 22 avril ?
Quelques exceptions sont de la partie pour les jeunes fêtant leur passage à l’âge adulte entre la fin de la procédure d’inscription (le 4 mars) et le premier ou le second tour des élections.
Si vous avez 18 ans entre le 5 mars au 8 avril 2022, « vous avez jusqu'au 31 mars 2022 pour demander à la mairie de vous inscrire », vous pourrez alors voter lors des deux tours de l'élection. Si votre anniversaire tombe entre les 9 et 22 avril, la procédure reste la même, mais vous ne pourrez évidemment voter qu’au second tour.
Et ensuite ?
La suite des événements est déjà connue : le 27 avril tombera la décision du Conseil constitutionnel « validant les résultats de l’élection et proclamation officielle du nouveau président de la République », pour un mandat de cinq ans.
Le 13 mai 2022 au plus tard, ce sera la passation de pouvoir, si le Président sortant n’est pas réélu évidemment. « La Constitution ne donne aucune indication sur cette date. La prise de fonction de la personne nouvellement élue se fait au plus tard le dernier jour du mandat du président sortant ».
Enfin, le 24 juin 2022 au plus tard, les candidats doivent déposer leurs comptes de campagne. « La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques approuve, rejette ou réforme, après procédure contradictoire, les comptes de campagne et arrête le montant du remboursement forfaitaire […]. Elle se prononce dans les six mois du dépôt des comptes », précise la loi du 6 novembre 1962.
Quid de la guerre en Ukraine ?
Suite à l’attaque de la Russie en Ukraine, certains se demandent si cette guerre ne va pas chambouler le calendrier. En l'état, le seul motif d'un tel report est le décès ou l’empêchement d’un des candidats.
Même si la guerre en Ukraine va largement être sur le devant de la scène à quelques semaines de l’élection, « aucun facteur ne pourrait justifier un report de l’élection, d’autant que c’est un conflit dans lequel la France ne sera pas directement engagée », explique Jean-Jacques Urvoas (ex-garde des Sceaux) au Télégramme. « D’une manière plus générale, guerre ne veut pas dire arrêt du fonctionnement normal des institutions », ajoute-t-il, sans évoquer donc l'article 16 de la Constitution.