Les rumeurs concernant Android 5.0 (Key Lime Pie) et les prochains terminaux mobiles Nexus de Google commencent à animer la Toile. Faisons un premier point autour de celles-ci pour voir un peu la tendance et ce que pourraient nous réserver les équipes de Google. N'oubliez pas que pour le moment, ce ne sont bien que des rumeurs et qu'il faut les prendre avec un certain recul.
Après la génération actuelle de smartphones Nexus 4 et de tablettes Nexus 7, Google préparerait activement la relève. La prochaine tablette serait prévue pour débarquer au moment de la conférence I/O (entre le 15 et 17 mai prochain), alors que le téléphone serait prévu pour le mois d'octobre. Bien entendu, il s'agit là que de rumeurs, qui laissent certainement entrevoir ce que seraient les prochains terminaux du géant du Web.
Android 5.0 (Key Lime Pie) pour la Google I/O
Pour le moment, aucune information claire ne concerne le système d'exploitation mobile, même si le nom de code Key Lime Pie (tarte au citron vert) revient souvent pour nommer Android 5.0. Une fuite de la part de Qualcomm le mois dernier faisait penser que la date pourrait être durant la Google I/O, ce qui est relativement crédible puisque la première itération de Jelly Bean (Android 4.1) a été lancée durant cet événement l'année dernière.
Selon nos confrères de Techradar, de nombreux changements devraient intervenir. Un mode « blocage » comme on en retrouve sur les smartphones Samsung sous Android 4.1 ou chez Apple depuis iOS 6 (mode Silence) devrait faire son apparition. Il permettra de désactiver les notifications et autres bruits de vos terminaux selon certains critères.
Un meilleur support devrait aussi être de la partie pour ceux qui ont plusieurs terminaux sous Android. Cela permettra à l'utilisateur de commencer la lecture d'une vidéo sur un smartphone puis de la reprendre sur une tablette au même point, comme c'est aujourd'hui possible avec les livres. Reste à savoir si le géant du Web pensera aussi aux notifications qui peuvent devenir un vrai cauchemar lorsque vous intervenez sur les réseaux sociaux et qui provoquent des notifications de toute part alors que vous manipulez qu'une seule de vos machines...
Les applications pourraient être figées par l'utilisateur, et ne se mettraient alors plus à jour. L'intérêt d'une telle fonctionnalité est de bloquer le téléchargement lorsque vous êtes à l'étranger, mais cela pourrait aussi avoir un intérêt dans le cas des parcs de smartphones au sein des sociétés. On peut se demander quelle sera la réaction des développeurs qui ont l'habitude de pousser des mises à jour très (voire trop) régulièrement.
La partie réseaux sociaux serait aussi revue en profondeur au sein d'Android 5.0 et pas simplement pour Google+. Il faudra alors voir si Google souhaite intégrer des « applications natives » pour Facebook ou Twitter ou pas. En outre, il serait aussi question d'une présence plus importante de Now, qui prendrait en charge plus de services qu'aujourd'hui.
Un Nexus 5 plus grand et beaucoup plus performant
D'après Android and Me, le smartphone est connu sous le nom de code « Megalodon », il serait question d'un modèle de 5,2" équipé d'un écran OLED affichant 1920 x 1080 pixels. Un mouvement assez classique opéré par les différents constructeurs actuellement comme nous avons pu le voir avec notre récapitulatif des modèles du moment fonctionnant sous Android.
Il serait accompagné d'une puce Snapdragon 800, soit le véritable haut de gamme de Qualcomm. 3 Go de LPDDR3 le seconderaient, ce qui nous semble relativement étonnant pour une puce disposant d'un contrôleur mémoire double canal. La partie stockage quant à elle s'appuierait sur 16, 32 ou 64 Go, mais comme d'habitude aucun lecteur de cartes ne permettrait de l'étendre.
Ce Megalodon disposerait également d'un capteur photo / vidéo à l'arrière de 16 mégapixels en provenance de chez OmniVision et qui serait capable d'enregistrer des vidéos en 4K @ 30 FPS. Un second serait quant à lui de 2,1 mégapixels en façade.
Contrairement au Nexus 4, ce nouveau smartphone serait équipé d'une connectivité comprenant du Wi-Fi 802.11ac, mais aussi et surtout d'une puce 4G supportant les réseaux LTE jusqu'à 150 Mb/s.
Une batterie de 3 300 mAh serait intégrée, ce qui n'est pas un luxe en regard de l'écran, mais aussi du SoC qui anime ce smartphone. À titre de comparaison, le Galaxy Note II de Samsung exploite une batterie de 3100 mAh.
Si ces caractéristiques techniques se confirment, Google devrait une nouvelle fois prendre de l'avance vis-à-vis de ses partenaires et marquer les esprits. Il n'est toutefois pas certain qu'il puisse pratiquer les mêmes tarifs qu'avec les deux déclinaisons du Nexus 4, puisqu'il sera très certainement obligé de multiplier les références pour supporter les différentes bandes de fréquence 4G.
Une Nexus 7 revue et corrigée qui passe chez Qualcomm
Concernant la Nexus 7, deux principaux changements seraient dans le cahier des charges. Le premier concernerait l'écran qui serait dotée d'une dalle Full HD. Une évolution qui semble assez logique à la vue de ce qu'il se passe du côté des smartphones. Autre changement, le Tegra 3 de NVIDIA serait évincé au profit d'une puce Snapdragon de Qualcomm. Pour Google, cela permet d'offrir le support de la 4G / LTE sur sa tablette d'entrée de gamme, en plus d'offrir de meilleures performances.
De plus, cette Nexus 7 pourrait être annoncée durant la Google I/O qui a lieu au mois de mai et le caméléon n'aurait donc rien à proposer puisque son Tegra 4 nécessite une puce externe pour gérer les réseaux 4G et son Tegra 4i est prévu au mieux en fin d'année... Si cette seconde rumeur se confirme, elle risque d'être lourde de conséquences pour NVIDIA qui avait été très présent avec sa précédente génération de puces.
Bref, le programme de la Google I/O en mai prochain risque d'être particulièrement chargé et les changements assez nombreux. Il faudra voir aussi si les autres domaines comme celui des Chromebook sera impacté par quelques changements au passage, dès lors que la direction des deux systèmes d'exploitation sont entre les mains d'une seule et même personne, après le retrait d'Andy Rubin.