Suite à l'annonce de la fermeture de Reader, Feedly se frotte les mains et précise avoir recruté plus de 500 000 nouveaux utilisateurs provenant du service de Google. Pendant ce temps-là, une des pétitions visant à maintenir Reader actif a dépassé le cap des 125 000 signatures, tandis que celle sur le site de la maison blanche a été retirée. Google campe sur ses positions, mais pourrait bien préparer un nouveau service... baptisé News.
Il y a quelques jours, Google créait la surprise en annonçant qu'à partir du 1er juillet prochain Reader, son agrégateur de flux RSS, cesserait de fonctionner. Une annonce lourde de conséquences, y compris pour ses concurrents qui sont encore nombreux à exploiter son API.
Feedly annonce avoir recruté 500 000 clients en 48 heures, Digg est sur les rangs
Feedly, qui avait été parmi les premiers à réagir en précisant qu'un clone de l'API de Google était en préparation, vient d'annoncer avoir recruté plus de 500 000 nouveaux membres en l'espace de 48 heures seulement. Un afflux qui n'est pas sans conséquence et la jeune société précise avoir multiplié par dix sa bande passante et ajouté de nouveaux serveurs. Bien évidemment, le travail sur la nouvelle API est toujours en cours.
Pour rappel, la firme de Mountain View avait de son côté précisé que « l'utilisation de Google Reader a baissé et, en tant que société, nous devons concentrer notre énergie sur moins de produits. Nous pensons que ce genre de mise au point améliora l'expérience des utilisateurs ».
Feedly n'est évidemment pas la seule à plancher sur une solution de remplacement à Reader. Digg par exemple est également sur les rangs et, via ce billet posté sur son blog, la société annonce qu'elle « espère identifier et reconstruire les meilleures fonctionnalités de Reader (y compris son API), mais aussi les propulser dans l'internet des années 2013 », l'idée étant évidemment d'ajouter une dimension communautaire à son agrégateur.
Digg a même mis en place un compte à rebours
D'autres sociétés souhaitent également courtiser les utilisateurs en quête d'une solution de remplacement : Netvibes (qui annonce aussi une augmentation substantielle de son trafic), Reeder ou encore OwnCloud (voir cette actualité) pour ne citer qu'eux.
Une pétition obtient plus de 125 000 signatures, Google campe sur ses positions
Sans grande surprise, la Maison Blanche a décidé de retirer la pétition demandant le maintien de Reader en précisant qu'elle « constitue une violation de nos conditions d'utilisation ». Quoi qu'il en soit, une autre pétition déposée sur le site Change.org réunit à l'heure actuelle plus de 125 000 signatures.
Interrogée par nos confrères de The Next Web, la firme de Mountain View n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce point et s'est contentée de préciser que « nous avons donné un aperçu de notre raisonnement et de nos plans sur les blogs officiels de Google et de Reader, et nous communiquerons directement avec nos utilisateurs sur ces changements ». Les différentes protestations des utilisateurs ne semblent donc pas ébranler le géant du web qui campe sur ses positions.
Mais, d'après nos confrères d'Android Police, Google serait en train de préparer une nouvelle section sur son Play Store : News. Elle reprendrait le principe de fonctionnement d'un kiosque à journaux. Une annonce qui pourrait faire suite aux accords passés entre Google et la presse de différents pays... et qui pourrait également proposer une alternative à Reader, mais avec la possibilité d'engranger des bénéfices via des abonnements payants. Réponse dans les mois qui viennent.