Hier, l'ARCEP a donc autorisé Bouygues Telecom à exploiter la 4G (LTE) via ses fréquences 1800 MHz, ceci à partir du 1er octobre (tous les détails). Une nouvelle qui a fortement déplu à Orange et SFR, qui n'ont pas caché leur amertume. Une plainte pourrait être déposée.
Contre la neutralité de cette bande de fréquences avant sa date officielle (en 2016), Orange et SFR ont logiquement peu apprécié la décision de l'ARCEP. Orange considère que la décision de l'ARCEP « crée un nouveau choc sur un marché déjà fortement déstabilisé ». L'opérateur au carré rouge, pour sa part, estime que le gouvernement et l'autorité de régulation des télécoms ont « méconnu le principe de confiance légitime ».
Pour SFR, il s'agit là d'une « rupture de l'égalité entre opérateurs. (...) La décision du régulateur modifie substantiellement le cadre concurrentiel et économique dans lequel nous nous inscrivions lors de la formulation de notre offre financière pour obtenir les fréquences de 2,6 GHz et 800 MHz. » SFR menace d'ailleurs de « faire valoir ses droits ». En somme, une attaque en justice est tout à fait possible.
Bouygues a de son côté précisé qu'il proposera ses forfaits le 1er octobre, mais que les offres 4G seront dévoilées avant cette date. Free pour sa part, devrait plutôt exploiter les fréquences issues de Bouygues pour offrir de la 2G (GSM) à ses clients, plutôt que de la 4G, tout du moins dans un premier temps.