Depuis la commercialisation de la Surface RT, Microsoft n’a jamais communiqué le moindre chiffre. Alors que les estimations étaient globalement assez pessimistes, Bloomberg jette un pavé dans la mare : 1,5 million seulement de tablettes auraient été vendues, dont environ 400 000 Surface Pro.
Seulement 1,5 million d'unités vendues
Selon Bloomberg, qui cite des sources proches de la question, Microsoft n’aurait écoulé qu’environ 1,5 million de ses tablettes Surface. Plus en détails, on trouve 400 000 Surface Pro et donc plus d’un million de Surface RT. Le vrai problème dans ce chiffre, s’il devait se confirmer évidemment, concerne la tablette ARM : un million d’unités pour une période de commercialisation de plus de quatre mois n’est pas un bon score.
La Surface Pro, lancée beaucoup plus récemment et de manière assez localisée (elle n’est toujours pas disponible en France par exemple), réalise par contraste un score beaucoup plus intéressant. Là encore, si Microsoft devait confirmer ces chiffres, celui de la Surface Pro correspondrait davantage aux prévisions. On se souvient en effet que Steve Ballmer avait indiqué que les vraies ventes commenceraient avec la seconde mouture.
Tablettes Windows : tout reste encore à faire
Les chiffres sont évidemment sans comparaison quand on regarde chez la concurrence et en particulier Apple. Sur le seul dernier trimestre 2012, la firme de Cupertino a ainsi écoulé 23 millions de tablettes environ. Mais plusieurs facteurs ont clairement participé aux mauvais chiffres de la Surface RT, à commencer par les dates et les méthodes de distribution. Lancée le 26 octobre, la Surface RT n’a été pendant longtemps disponible qu’à travers le site Microsoft Store et le réseau de boutiques officielles qui n’existe qu’en Amérique du Nord. Il aura fallu attendre le 22 décembre en France pour la voir arriver dans d’autres magasins, dont la FNAC, la faisant passer inaperçue à l’époque des fêtes de fin d’année.
Il reste également le paramètre Windows 8 qui est encore délicat à analyser. L’interface du système d’exploitation peut aisément effrayer les clients à la recherche d’un produit qu’ils pourraient maîtriser facilement. Devant l’impossibilité de le faire, ils peuvent se tourner vers une autre solution, réclamant elle aussi une courbe d’apprentissage, mais peut-être considérée davantage comme une « valeur sûre ». On pourra citer facilement plusieurs raisons, mais la principale est toujours la plus efficace : le nombre d’applications disponibles dans la boutique en ligne.
Le futur ne paraît en tout cas pas lumineux pour Microsoft actuellement et les prévisions des analystes ne sont guère optimistes. Le cabinet Pacific Crest Securities par exemple table sur 600 000 tablettes Surface durant le premier trimestre, contre 1 400 000 précédemment. Une chose est claire : dans le contexte actuel, les ventes de tablettes Windows ne sont pas au beau fixe. Les partenaires font également grise mine, comme l’a montré la décision récente de Samsung de ne plus commercialiser son ATIV Tab en Europe.
